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Ein Reich, Ein Volk, Ein Blocher
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Auteur:  padpad [ Lun Oct 22, 2007 11:06 pm ]
Sujet du message:  Ein Reich, Ein Volk, Ein Blocher

J'ai entendu un nombre de conneries, aujouerd'hui, que ce soit techniques ou politiques, à la radio et la télé sur les électiosn fédérales, c'est à pleurer .

Reste apparemment le FIG qui a pris la peine d'envyer un mec se renseigenr sur place.

Citation:
En Suisse, la tentation isolationnisteDe notre envoyé spécial à Gruyère (canton de Fribourg) FRANÇOIS HAUTER. Publié le 22 octobre 2007Actualisé le 22 octobre 2007 : 10h46 L'affiche électorale de l'UDC a fait du bruit.
AFP


L'affiche électorale de l'UDC a fait du bruit.
AFP.

Les autres titres
En Suisse, la tentation isolationniste Cette première dame qui ne voulait pas l'être Philippe Sollers, héros satisfait de sa propre vie L'Amérique en butte à ses vieux démons Salades niçoises entre Tchétchènes et Maghrébins France-Angleterre, la mésentente cordiale L'ultime mystère des Romanov bientôt levé Du Che aux Pumas, rugby passion argentine L'ex-"France" attend sa mise à mort Retour | Rubrique ReportagesLes Suisses renouvelaient hier leur Parlement, avec en point de mire le score de la droite populiste, la première force politique du pays.


Voici les résultats officiels en pourcentages des suffrages exprimés et en nombre de sièges au Conseil national. Entre parenthèses, la variation par rapport au précédent scrutin de 2003) :


- Union démocratique du centre (UDC - droite populiste) : 29% (+2,7), 62 sièges (+7)


- Parti socialiste (PS - gauche) : 19,1% (-4,2), 43 sièges (-9)


- Parti radical démocratique (PRD - droite) : 15,6% (-1,7), 31 sièges (-5)


- Parti démocrate-chrétien (PDC - centre droit) : 14,6% (+0,2), 31 sièges (+3)


- Ecologistes : 11% (+3,6), 23 sièges (+10)


Les accents sont rudes, mais les « Portez-vous bien ! » sincères. Gruyère, c'est la Suisse des trains électriques de nos enfances, une pastorale de force et de beauté, ce « festin de montagnes, de nuages et de soleil » que racontait Victor Hugo. Les hommes sont comme la nature, corrects, « comme il faut ». Ce sentiment d'hygiène apaise l'esprit. Même lorsqu'on y travaille on s'y croit en cure. Les drapeaux suisses flottent sur des alpages où des vaches mettent au monde des veaux subventionnés. Le lait, obtenu dans le tintamarre joyeux des cloches, se métamorphose ensuite paisiblement en gruyère. L'interprofession du gruyère est performante : elle a produit 28 883 tonnes de fromage « extra » l'an dernier. Les Suisses en grignotent la plus grosse part (17 000 tonnes). Mais les 190 fromagers du coin ont fait reconnaître par l'Union européenne (UE) leur « appellation d'origine contrôlée » (AOC). Les compagnons de la Confrérie du Gruyère courent donc les foires internationales de fromages, mais sans s'emballer. Car les Européens se ruent sur leur excellent produit. C'est l'un des nombreux paradoxes suisses : la seule province allemande du Bade-Wurtemberg achète davantage de marchandises suisses que les États-Unis. Les Helvètes, malgré cela, ressentent les Européens comme un empire conquérant. Une schizophrénie à 100 % « made in Switzerland ». Des historiens ont ainsi décrit ce mouvement de pendule chez nos voisins : les Alpes, le coeur du pays, représenteraient d'un côté l'ultime refuge, le « réduit ». Et de l'autre l'ouverture et les affaires vers le monde, puisque le Gothard est le point de passage obligé entre l'Allemagne et l'Italie.





Ce grand écart entre l'ouverture et la fermeture, cet eczéma très psychologique, est apparu il y a quatre ans, provoqué par un milliardaire zurichois de 67 ans, un homme solide, intuitif et malin. Tribun lourdaud et rassurant, Christoph Blocher a réussi à capter près du tiers des suffrages dans ce petit pays de 7,2 millions d'habitants, où trois cinquièmes des habitants sont germanophones et le reste francophones.


Son slogan « Ma maison, notre Suisse », s'appuyant sur le nationalisme, le souverainisme et le patriotisme, a enthousiasmé des habitants d'origine modeste, mais installés dans une sécurité fragile. Des électeurs qui subissent l'assaut du monde contemporain sans savoir le gérer. Le chef du parti de ces protestataires (l'UDC, l'Union démocratique du centre) promet tout et son contraire : une Suisse plus suisse (20 % de sa population est composée d'immigrés qui font tourner l'économie), un pays fermé à l'Europe, un pouvoir fédéral moins fort, « des denrées alimentaires saines », un coup de frein brutal aux naturalisations et l'interdiction de construire des minarets dans le pays. Si Blocher est réélu le 11 décembre au Conseil fédéral (le gouvernement), il deviendra automatiquement le président de la Confédération en 2009.


Cette image éventuelle d'une Suisse xénophobe épouvante deux Helvètes sur trois, qui ne se reconnaissent pas dans la projection d'un pays recroquevillé sur lui-même, hostile à l'Europe et au tiers-monde. D'abord, font-ils valoir, parce que l'économie suisse repose sur l'immigration et ne survivrait pas à l'isolement. L'art des Suisses a toujours été d'attirer des familles ayant l'esprit d'entreprise. Les industries horlogères furent fondées par ce peuple protestant français dont le Roi-Soleil estimait pouvoir se passer. Même chose pour la banque genevoise. La chimie démarra avec des Français et des Allemands.





Les industriels suisses jouent leur réputation sur l'image d'une Suisse paisible et ouverte aux intelligences venues de l'étranger. C'est cette économie dynamique, mondialisée, gigantesque par rapport à la taille de ce pays minuscule, qui est aujourd'hui fragilisée par le mouton noir de la politique bernoise, Blocher. Car c'est le « modèle suisse » qui vacille sous ses coups de boutoir. Neutre depuis 1515, riche depuis soixante ans, la Suisse s'est toujours donnée un mal fou pour essayer de montrer qu'elle n'était pas égoïste. Elle abrite la Croix-Rouge et les organismes humanitaires des Nations unies. La guerre est une épouvante pour les Suisses, car des siècles durant les Helvètes n'avaient rien d'autre à vendre que leurs hommes, comme mercenaires de toute l'Europe. À ces garçons solides, simples, infatigables, il a fallu sept siècles pour affirmer qu'ils n'appartenaient à personne.


Aujourd'hui, cette « nation de la volonté » s'inquiète d'une petite délinquance qui grimpe, depuis que 380 000 habitants de l'ex-Yougoslavie, la plupart musulmans, veulent se faire une place dans le pays. Leurs moeurs radicalisent des familles d'indigènes habitués à des modes de vie élevés, mais dont les revenus n'ont pas augmenté depuis cinq ans. La grogne populaire est claire, même si l'économie tourne à plein régime.


Le « style Blocher », fait de coups de gueule et de démagogie, est en harmonie avec cette colère. Il secoue aussi l'establishment politique à Berne. Avec ce tribun radical, terminé les compromis, les coalitions, les ententes, les médiations, ces valeurs d'équilibre et de neutralité qui transformaient peut-être l'administration fédérale en un coucou parfaitement gris et rodé, mais aussi en une belle machine à gérer les désaccords. Le Zurichois Blocher tempête, se met en avant, dénonce, invective. Et la Suisse, qui hait les conflits, donne l'impression soudain de se faire très peur, en se livrant à un provocateur. La vérité est qu'elle s'interroge sur sa capacité à accepter les changements du monde. C'est bien compréhensible : ce n'est pas facile de dégringoler du paradis de Gruyère à la vie de banlieue.


http://www.lefigaro.fr/reportage/200710 ... niste.html

Auteur:  Francis [ Mar Oct 23, 2007 12:15 am ]
Sujet du message: 

Le FIG, le FIG ... J'ai cherché sur internet et le seul truc suisse que j'ai trouvé c'est la Fédération d'Improvisation Genevoise...
Bon d'accord le Figaro.. Suis fatigué...
Au delà des interrogations suisses, il y a un mot qui revient souvent en ce moment, c'est populiste.
Le populisme, ce sont des idéos, nationales ou socialos se réclamant du peuple. La démocratie, c'est bien l'endroit où le peuple exerce sa souveraineté.
Donc, dans une théorie de fin de soirée probablement foireuse , si le peuple vote pour quelqu'un qui exprime les idées du peuple, qui est à blâmer ? Finalement, ça prouve que le peuple a des idées.. Même si elles ne sont pas jolies, jolies..
On pourra épiloguer sur la manipulation des masses, mais je ne crois pas que les masses soient complétement dupes des manipulations. Je crois qu'elles votent (avec quand même les illusions d'un joueur de loto) pour changer ce qu'elles vivent au quotidien si ce qu'elles vivent est de la merde... Ou pour ne pas changer ce qu'elles vivent si c'est pas trop mal (je ne sais pas si c'est le cas à Gruyère). Si un politique arrive avec des réponses un peu virulentes, parfois ça passe. Mais ce qui compte, c'est que la démocratie soit vivante, non ?
Ce qui est intéressant en Suisse, ce sont les variations 2003/2007. Le peur de perdre son idendité et la peur de la pollution. Voilà les vrais vainqueurs finalement .
En France, on n'a même plus peur de la pollution !

Auteur:  padpad [ Mar Oct 23, 2007 12:29 am ]
Sujet du message: 

Excellent Francis !

Pour lutter contre le populime, il y a des précédents

Brecht : Le peuple a perdu la confiance du gouvernement et devra travailler double pour la regagner . (Suite je crois à uen manif à E-Berlin)

Un docu que j'ai trouvé à la médiathèque à côté : Le parti à toujours raison, c'est la réalité qui se trompe.

Auteur:  outi [ Mar Oct 23, 2007 4:39 pm ]
Sujet du message: 

Faudrait arrêter de dire n'importe quoi sur les positions de L'UDC:

Il est 16h 20 et je sort du resto du centre commercial où je vais tous les jours.
Le patron a fait le tour des tables pour dire à ses clients de ne rien laisser dans les poches des vêtements qu'il mettent sur le dossier de leur siège et pour les femmes, de garder leur sac sur leurs genoux.

La semaine dernière, assis à une table de deux, un gus se pointe et prend la chaise vide sans un mot. La même semaine, c'est mon briquet qu'un autre gus à pris pour allumer son clop, sans rien demander.

Il y a 4 ans, la population étrangère du quartier était de 60%.

Au moins 15% de plus aujourd'hui.

La chute et la mort d'une noire sans papier qui voulait échapper à la police.

On est à Genève, pas en périphérie, en 2007.

Bien à vous.

Auteur:  outi [ Mer Oct 24, 2007 4:50 pm ]
Sujet du message: 

Il est 16h 40 et je sors du resto du centre commercial où je vais tous les jours.

La police intrvient, un gus menace des commercants avec une seringue.

Bien à vous.

Auteur:  Francis [ Mer Oct 24, 2007 5:26 pm ]
Sujet du message: 

Va falloir changer de restau, Outi..

Auteur:  Dominique [ Jeu Oct 25, 2007 9:58 am ]
Sujet du message: 

ou d'heure

Auteur:  outi [ Jeu Oct 25, 2007 2:01 pm ]
Sujet du message: 

Eh! Francis et Dominique,

Je veux bien me marrer avec vous. Sauf que le fil concerne l'UDC (Blocher) et sa forte progression, notamment en Romandie, et en particulier à Genève. Indépendamment des philosophes, politologues et autres penseurs j'essayais de vous dire pourquoi cela à été possible.

Je vis dans ce quartier, je parle avec mes voisins, avec les commerçants; et depuis deux ans la progression de la violence et des nuisances est telle, que beaucoup en ont ras le bol et peuvent, dans ces circonstances, penser que l'UDC peut être une solution.

Et ces ptits cons me front pas changer d'ab. ;o))

Bien à vous

Auteur:  Francis [ Jeu Oct 25, 2007 5:23 pm ]
Sujet du message: 

En fait, je ne me marrais pas tant que cela.

Ce que tu décris est un phénoméne connu en France. Sauf que les électeurs français ont préféré Sarkozy à Le Pen.
Sarko ayant ratissé large, il a récolté large, même avec des versions édulcorées de mesures préconisés par le FN (c'est un fait, pas un regret). A la fin, la démocratie a gagné puisque le peuple s'est exprimé.

Je vis dans un quartier assez pourri -qui ne l'a pas toujours été- et je connais tous les problèmes que tu décris. Certains sont liés directement à l'immigration, d'autres plutôt à des situations précaires. J'assiste de ma fenêtre et du mauvais côté de la ligne de démarcation à cette fameuse fracture sociale dont l'autre nous rabattait les oreilles sans offrir la moindre solution ... En me demandant si un crash boursier façon 29 va finalement pointer le bout de son nez.
Dans l'affirmative, on pourra dire que l'Histoire est un éternel recommencement. Mais comme, dans ma vision pessimiste du monde, c'est déjà trop tard pour faire marche arrière, tentons de profiter du jour présent... D'où l'intérêt de changer de resto :wink:

Auteur:  Dominique [ Jeu Oct 25, 2007 8:39 pm ]
Sujet du message: 

la politique n'est pas mon sport favori et en plus en Suisse, je connais pas suffisamment.

je te comprends Outi et aussi pourquoi les Suisses ont voté pour l'UDC.

Auteur:  outi [ Ven Oct 26, 2007 10:39 am ]
Sujet du message: 

A Francis, Dominique et ceux que cela intéresse,

Une chose est certaine, c'est qu'indépendamment du nombre très élevé d'émigrants, c'est leur répartition qui est un vrai problème.
Et cela, le gouvernement s'en moque.
Pour se donner bonne conscience, il construit des maisons de quartiers, organise des forums, (il n'y a personne) se congratule lors d'une manifestation au centre commercial (mis à part la presse locale, nous étions cinq paumés pour les entendre.)
Autre exemple: Entre septembre 2003 et mars 2005, les SIG on gratuitement équipé 500 logements d'une transmission Internet par fibre optique. Ce "projet pilote" "Voisin-Voisine" les amène, aux conclusions suivantes: SIG avait par exemple envisagé que le portail Voisin-Voisine ferait vivre davantage la communauté des Charmilles... La communauté est trop restreinte...
La zone pilote est multiculturel: 40% des habitants sont de nationalité suisse, 21% portugaise, 11% espagnole, 9% italienne. Les 19% restant sont répartis entre 52 nationalités.
Comme je l'ai dis précédemment, ce sont les 19% qui ont augmenté intensivement ces deux dernières années.
Voila un tout petit exemple de ce qui a pu amener aux résultats de cette votation.

Bien à vous.

Auteur:  outi [ Ven Oct 26, 2007 11:20 am ]
Sujet du message: 

J'espère que le lien fonctionne!

Bien à vous.

http://www.dailymotion.com/visited/sear ... e_creation

Auteur:  Francis [ Ven Oct 26, 2007 12:12 pm ]
Sujet du message: 

Citation:
C'est leur répartition qui est un vrai problème.

Très clairement.
Quand tu entasses des familles maliennes dans un même immeuble, t'espère pas qu'ils parlent auvergnat et qu'ils se mettent à l'aligot.
Mélanger les gens était une des clès et cela n'a pas été fait. On assiste à une ghettoïsation (je ne sais pas l'écrire) des certaines quartiers voire même de certaines villes. Gauche et droite françaises réunies portent une lourde responsabilité en la matière.

Auteur:  outi [ Dim Oct 28, 2007 12:03 pm ]
Sujet du message: 

getthoisation et on est d'accord.

Mais le sujet ne semble pas susciter beaucoup d'intéret.

Bien à vous.

Auteur:  Dominique [ Dim Oct 28, 2007 12:37 pm ]
Sujet du message: 

c'est qu'il est complexe :

du point de vue de l'autochtone, envahissement et désir que les étrangers s'intégrent (mais intéret de l'unicité ?)

du point de vue de l'étranger, besoin de se regrouper (sans ghetto) et de ne pas abandonner sa culture

l'équilibre est instable.

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