Une prof de l’UNIL dans le «top 50» mondial des psys

PersonnalitéMarianne Schmid Mast, qui enseigne à HEC, a été classée parmi les 50 psys vivants les plus influents de la planète.














Née à Olten en 1965, Marianne Schmid Mast enseigne depuis quatre ans à la HEC à Lausanne. Selon l’organisme thebestschools.org, elle fait partie des cinquante psychologues vivants les plus influents au monde. Seule Suissesse du classement, la chercheuse avant-gardiste utilise depuis plus de quinze ans la réalité virtuelle pour étudier les comportements.

Qu’avez-vous ressenti en apprenant que vous apparteniez aux 50 psys les plus influents au monde?

Ça me fait plaisir! C’est un honneur d’être mentionnée avec les leaders internationaux. Mais pour être franche, j’ai été très surprise. Le classement a été fait suite à un algorithme qui a détecté l’influence des chercheurs en psychologie. On ne sait rien sur cette méthode à part qu’elle a été capable d’identifier les vedettes du domaine. Et j’y figure aussi.

Vous êtes considérée comme une pionnière dans les études comportementales. Qu’avez-vous démontré de marquant?

J’ai soumis à des étudiants qui jouaient le rôle de patrons plusieurs candidats lors d’entretiens d’embauche. Il s’agissait d’avatars hommes et femmes qui tenaient un discours comparable. J’ai pu démontrer que les supérieurs privilégiaient les hommes pour des postes à responsabilité. Par ailleurs, il est connu que les femmes, en position de leadership, parlent moins que les hommes. J’ai essayé de savoir comment y remédier. En projetant un public virtuel et une image d’Angela Merkel, j’ai remarqué que les différences s’estompaient: les femmes, dans un tel contexte, parlaient autant longtemps que les hommes.

Il n’y a qu’une dizaine de femmes référencées dans le classement. C’est révélateur?

Je suis effectivement une des rares femmes, et l’une des plus jeunes! C’est représentatif d’un milieu qui reste très masculin. En tant que représentante de l’égalité à l’UNIL, apparaître dans ce classement m’a réjoui. On compte encore aujourd’hui dans les hautes écoles en Suisse moins de 30% de femmes professeurs. Plus on gravit les échelons, moins il y en a. Sur ce point, la Suisse reste très en retrait par rapport à l’Europe. (24 heures)