Quels sont en synthèse, les grands thèmes sur lesquels votre parti base sa campagne pour la législature 2015-2019.

Voici les engagements de l'UDC International (la section de l’UDC pour les Suisses de l’étranger) durant la législature 2015-2019:

           garantir la sécurité financière des Suisses de l’étranger (p.e. veiller à ce que chaque Suisse puisse avoir son compte en banque en Suisse)

           assurer un suivi consulaire suffisant

           adopter une vision internationale au lieu de se subordonner à l'UE

           sauvegarder l'indépendance et la neutralité de la Suisse

           mener une politique claire à l'égard des étrangers


La place de la Suisse dans le concert des nations est toujours un sujet de discussion tant en Suisse qu’à l’étranger. Quel est votre regard sur les enjeux mondiaux et européens ?

 

Il est important que la Suisse reste neutre, libre, indépendante et souveraine. Il faut que les élites politiques cessent les efforts visant à intégrer insidieusement notre pays dans des organisations internationales comme l’UE. L’UDC s’engage, sur la base de la neutralité, pour une politique crédible des bons offices, de la médiation et de l’aide humanitaire. Il faut une vision internationale au lieu de se  soumettre à l'UE


Quel est votre regard sur l’intégration européenne de la Suisse ainsi que sur l’état économique et politique de l’UE en général et de la zone Euro en particulier ?

 

Du point de vue économique, la Suisse est déjà assez intégrée. Au niveau politique l’UDC s’engage contre l’adhésion insidieuse à l’UE et certainement aussi contre l’intégration à la zone Euro.

 

L’image de la Suisse est régulièrement mise à mal par les médias et les opinions publiques et gouvernements étrangers. De votre point de vue, les acteurs et institutions en charge du sujet (gouvernement, médias, entreprises, personnalités, Osec, Présence suisse, Pro Helvetia ..) remplissent-ils efficacement leur rôle ? Quel conseil leur donneriez-vous.

 

Les acteurs et institutions en charge devraient se battre d’avantage pour les intérêts de la Suisse et des Suisses – aussi des Suisses de l’étranger.

 

Les Suisses de l’étranger ont le droit de vote et d’élection notamment en matière fédérale et peuvent exercer ce droit par correspondance. Mais ils ne disposent pas d’élus. La structure qui se revendique être le Parlement des Suisses de l’étranger est une structure privée, dont les membres sont en partie co-optés et en partie élus par et parmi des présidents d’associations qui rassemblent un fraction symbolique des expatriés (moins d’une association sur deux en France et moins de 1% des Suisses de France). Cette situation vous semble-t-elle satisfaisante à l’aune des habitudes de la démocratie suisse ? Quelles améliorations proposez-vous ?

 

Le Conseil des Suisses de l’étranger n’est pas le Parlement des Suisses de l’étranger. La plus part des Suisses de l’étranger ne se sentent pas représentés par ce conseil. L’UDC propose d’annuler ce Conseil. Depuis le droit de vote des Suisses de l’étranger, il n’est plus nécessaire car tout le monde peux voter de manière indépendante. Il serait préférable que les Suisses de l’étranger s’engagent plus dans des parties politiques. Ils peuvent ainsi participer directement à la politique Suisse. C’est pour ça que l’UDC a fondé la section UDC International, qui est très active et engagée. Les membres de cette section ont la possibilité de poser leurs exigences directement au Comité de l’UDC Suisse. C’est très important que beaucoup de suisses de l’étranger aient s’inscrire pour voter.

 

Spécifiquement en France, lors des derniers congrès annuels, les élections du comité national de l’Union des Associations Suisses de France et des délégués au Conseil des Suisses de l’étranger ont fait l’objet de contestations et d’incriminations de fraudes électorales. La délégation française est pourtant la plus nombreuse au Conseil des Suisses de l’étranger étant donné que près d’un expatrié sur 3 réside en France. Pensez-vous que cela nuise à la crédibilité du « Parlement des Suisses de l’étranger » ? Pensez-vous que l’Organisation des Suisses de l’étranger devrait intervenir pour mettre de l’ordre dans sa « succursale » en France ?

 

Comme le Conseil des Suisses de l’étranger ne rime à rien, la façon dont ses membres sont élus n'est pas importante.. Pour vraiment déposer ses idées il faut s’engager dans un parti politique.

 

Considérez-vous que les Suisses de l’étranger (700 000) devraient constituer une circonscription électorale élisant des conseillers nationaux et des conseillers aux Etats ? Ou pensez-vous que le statu quo est suffisant ? Ou pensez-vous qu’il serait préférable de démocratiser le Conseil des Suisses de l’étranger en le faisant élire directement par un pourcentage plus représentatif des citoyens à l’étranger ? Le président actuel de l’OSE a déclaré que « ceci ne pourrait se faire qu’au risque d’une politisation de l’OSE ». Pensez-vous que la politisation de l’OSE serait regrettable ?

 

Nous partageons l’avis du président de l’OSE qu’il ne faut pas politiser celle-ci. L’OSE doit rester neutre, aider les Suisses de l’étranger avec tous leurs problèmes et défendre leurs intérêts.

Le problème avec une circonscription électorale élisant des conseillers nationaux de l’étranger c’est qu’ensuite les Suisses de l’étranger perdent le soutien de tous les autres parlementaires. Actuellement tous les 200 conseillers nationaux peuvent être élus par les Suisses de l’étranger. Ils  ont donc tous un intérêt à penser aussi à ces électeurs. Si les voix de l’étranger ne comptent plus pour les politiciens la plupart d’entre eux va perdre son intérêt pour les Suisses de l’étranger. C’est triste, mais c’est la réalité. C’est pour ça que la situation actuelle est très bonne pour les Suisses de l’étranger. On peut dire, qu’ils ont « 200 représentants » au Conseil national. C’est la tâche de l’OSE de faire la remarque de ce fait aux parlementaires.

 

La LSetr vient de faire l’objet d’une ordonnance d’application. Le parlement a refusé d’inscrire dans la loi l’Organisation des Suisses de l’étranger au vu de son caractère privé et insuffisamment représentatif. La Confédération refuse également de laisser l’OSE accéder aux registres électoraux. Quelle solution proposez-vous pour sortir de cette situation si vous le jugez utile ?

 

On ne voit pas de problème avec cette situation. L’OSE est une organisation privée et indépendante.

 

Vous le savez sans doute, les Suisses de l’étranger se sentent parfois abandonnés par leur patrie sur des dossiers relevant du quotidien comme la double imposition des successions, la possibilité de conserver un compte bancaire en Suisse, la contestation de leur droit de retour au pays dans le cadre d’Ecopop, etc. Quelles sont selon votre parti les limites incontournables à l’égalité pratique des droits entre Suisses de l’étranger et Suisses de l’intérieur.

 

L’UDC International s’engage pleinement  pour les droits des Suisses de l’étranger. Comme déjà dit plus haut, les engagements de l'UDC International comprennent (entre autres) les points suivants:

           veiller à ce que chaque Suisse puisse avoir son compte en banque en Suisse

           réduire la discrimination par les institutions de prévoyance vieillesse des Suisses ayant séjourné à l'étranger

           garantir la proximité et l'efficacité du réseau consulaire

 

Suisse Magazine paraît depuis 61 ans à Paris de manière totalement indépendante et sans aucun soutien financier de la Confédération. Il y a un quart de siècle, l’Organisation des Suisses de l’étranger en a copié la formule pour créer la Revue suisse qui est adressée à tous les Suisses de l’étranger et financée essentiellement par des fonds publics. Cette situation de distorsion de concurrence vous paraît-elle normale ? Notamment au visa des articles 2 et 46 de l’ordonnance d’application de la LSetr ? La pluralité de canaux d’information et l’existence de médias indépendants vous semblent-t-elles des valeurs à préserver ? 

 

L’UDC a toujours critiqué la Revue suisse et la distorsion de la concurrence. Le contenu de la Revue suisse est très unilatéral et nous sommes soulagé qu’un autre magazine existe pour les Suisse de France.

 

Avez-vous un message particulier à adresser aux Suisses de France dont vous sollicitez les suffrages et qui ne soit pas le « vous êtes les ambassadeurs de la Suisse à l’étranger » qui est à peu près la seule chose que la Confédération leur adresse chaque année ?

 

Allez vous inscrire pour voter et participez à la seule démocratie directe au monde! Engagez-vous dans les partis politiques et déterminez le chemin de la Suisse !