Le blog de Suissemagazine - Economie
Nouvelles de Suisse, actualité, nouvelles fédérales, faits marquants, dans les cantons, la Suisse à 360 degrés
Extraits des rubriques Histoire, ces Suisses qui ont fait la France, Généalogie
Actualité culturelle, critiques littéraires, lu pour vous.
Tourisme, bons plans, Droit Franco-Suisse
Courrier des lecteurs
2020-04-04T08:19:39+02:00
Franco-Suisse de Publications
urn:md5:13bea709d86e3627198a434fad53e7a2
Dotclear
Ah ben finalement l'UE ne va peut etre pas cracher sur ce dont elle manque et que la Suisse peut leui vendre
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2020-03-30T13:10:00+02:00
2020-03-30T12:10:00+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>Source : economie suisse </p> <h1 class="article__title hyphenate Hyphenator302css3hyphenate">
Les entreprises suisses de technologies médicales peuvent
continuer à exporter vers le marché unique de l'UE – pour le moment
</h1>
<div class="article__lead">
<div class="article__meta">
<span class="article__type">
News
</span>
<span class="article__date-published">
26.03.2020
</span>
</div>
<span class="hyphenate Hyphenator302css3hyphenate">
<div class="field field--name-field-lead field--type-text-long field--label-hidden field--item"><p>En
raison de la crise du coronavirus, l'UE propose de reporter
l'application du règlement sur les dispositifs médicaux probablement
d'un an. Pour l'industrie suisse des technologies médicales, cela
signifie que ses entreprises ne seront pas exclues du marché unique
européen pour le moment. Par ailleurs, le matériel de protection
médicale peut être échangé entre la Suisse et l'UE sans nécessité
d’autorisation particulière. Le report ne signifie toutefois pas une
annulation: après la crise sanitaire, les relations bilatérales avec
l'UE devront enfin être clarifiées.</p>
</div>
</span>
</div>
<div class="container--small">
<span class="hyphenate Hyphenator302css3hyphenate">
<div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>La
semaine dernière, la Commission européenne a demandé à ses États
membres de ne plus bloquer les livraisons de matériel de protection
médicale en Suisse. Elle veut désormais aussi reporter d'un an
l'application de l'ordonnance révisée sur les dispositifs médicaux.
Cette décision permettra de continuer à mettre sur le marché de nouveaux
produits médicaux et à plus forte raison ceux dont on a un besoin
urgent pour lutter contre l’épidémie de Coronavirus. Ainsi, l'industrie
suisse des Medtech pourra exporter ses produits vers le marché intérieur
européen, de manière simplifiée pendant une année supplémentaire, aux
mêmes conditions qu’aujourd’hui. </p>
<p>Le fait d'éviter les goulots d'étranglement dans les produits
médicaux pendant la crise sanitaire est certainement la principale
raison de ce report. Le fait que les produits médicaux suisses
représentent une part de 4,1% du chiffre d'affaires commercial sur
l'ensemble du marché intérieur de l'UE a peut-être eu une influence
supplémentaire sur la décision de la Commission. economiesuisse se
félicite de ce développement. En collaboration avec l'association Swiss
Medtech, la faîtière des entreprises suisses avait préconisé un report
de l'échéance par l'intermédiaire des organisations faîtières
européennes. </p>
<h2>Coopération renforcée également pour la circulation transfrontalière des marchandises</h2>
<p>La coopération transfrontalière est désormais aussi nécessaire dans
d'autres domaines: pour garantir les échanges, la Commission a adopté
des orientations pratiques dans le cadre des «voies vertes», afin
d’assurer la circulation continue des marchandises au sein de l'UE. Cela
devrait permettre d'éviter que les marchandises soient arrêtées aux
frontières. En outre, les travailleurs des domaines de la santé
devraient pouvoir se rendre sur leur lieu de travail rapidement, et en
toute sécurité. La Suisse doit être explicitement impliquée dans cette
coordination. Enfin, la solidarité internationale joue également un rôle
non-négligeable dans la prise en charge des personnes gravement
malades: les hôpitaux suisses prennent ainsi désormais également en
charge en soins intensifs des patients de l'Alsace, région française
gravement touchée.</p>
<h2>Futures relations Suisse-UE: le report n'est pas annulé</h2>
<p>Bien que ces récents développements soient encourageants, la question
des futures relations bilatérales entre la Suisse et l'UE n'est
toujours pas résolue. Suite à la crise sanitaire du Coronavirus, les
relations bilatérales devront être rapidement clarifiées. Une économie
suisse affaiblie ne pourra en effet pas se permettre d'être coupée de
son plus important marché d’exportation.</p>
</div>
</span>
</div>
classement des écoles suisses
urn:md5:3be03f7f9cc0d32b818ce5d53360f966
2020-03-06T07:57:00+01:00
2020-03-06T07:57:48+01:00
Philippe Alliaume
Economie
<div class="row row-padding-small metas-article"><div class="col-xs-24 text-align-right"><a href="https://www.arcinfo.ch/articles/suisse/etudes-les-hautes-ecoles-suisses-brillent-en-comparaison-internationale-915816?fbclid=IwAR0Yv1pSohUnOcPoSeWrZMyX5_zRP2v-cIFTw6xe_1emrkSY5pYoi9BU7Xk#comments-container" class="add-comment-link"> <span id="articleCommentsCount">Réagir à cet article</span></a></div></div><div class="strong article-header"><p><span class="detail-mot-accroche">Education</span>
Les hautes écoles suisses sont d'un excellent
niveau, selon une comparaison internationale. Au total, 26 filières de
huit écoles helvétiques se rangent parmi les dix meilleures du monde.
</p>
</div><div class="article-main-content" id="article-main-content-text1"><p>Pour
la cinquième année, l'EPFZ est No 1 en sciences de la terre dans le
classement mondial Quacquarelli Symonds (QS) des hautes écoles par
disciplines. L'Ecole hôtelière de Lausanne caracole elle en tête de sa
spécialité.</p>
<p>Seules six hautes écoles au monde ont plus de filières
dans les dix premiers rangs que l'Ecole polytechnique fédérale de
Zurich (EPFZ), toutes en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis. Dans treize
branches, l'EPFZ fait partie des dix meilleurs du classement QS par
branche.</p>
<p>Au
total, 26 filières de huit écoles suisses se rangent parmi les dix
meilleures du monde. Aucun autre pays d'Europe continentale n'abrite une
telle concentration de filières de classe mondiale, constate QS dans
son communiqué diffusé mardi.</p>
<p>L'Ecole polytechnique fédérale de
Lausanne (EPFL) a le deuxième plus grand nombre de programmes d'études
placés dans les dix premiers rangs: sept de ses domaines spécialisés
figurent parmi les meilleurs au niveau mondial. Celui de la science des
matériaux est le mieux placé, partageant le 7e rang.</p>
<h2>Domaine hôtelier</h2>
<p>Dans
le secteur hôtelier et gestion du temps libre, ce sont surtout les
écoles hôtelières romandes qui brillent. Outre l'Ecole hôtelière de
Lausanne, première, l'école internationale en gestion hôtelière Les
Roches et l'Institut de Glion se partagent la troisième place. La "Swiss
Hotel Management School" (SHMS) occupe le cinquième rang.</p>
<p>QS
publie son classement pour la dixième fois. En vedette, l'université de
Cambridge, avec 38 disciplines dans les dix premiers rangs, suivie de
Harvard, avec 25 disciplines.</p>
<p>L'évaluation se base sur quatre
facteurs-clés, pondérés différemment selon les matières. Ainsi les
publications jouent un rôle bien plus grand en médecine que dans le
domaine des arts vivants. Des éléments concernant la réputation
académique de l'établissement et le prestige dont ses anciens élèves
jouissent dans le monde du travail, mais aussi la portée de ses
publications dans la communauté scientifique et la productivité de ses
chercheurs sont aussi pris en compte.</p>
<p>Les résultats des hautes
écoles suisses dans ce classement s'est clairement amélioré pendant les
cinq dernières années, a relevé le directeur de recherche de QS, Ben
Sowter, interrogé par Keystone-ATS. C'est dans le domaine de la
réputation que la progression a été la plus significative durant ce laps
de temps.</p>
</div><div class="text-align-right" style="display:inline-block"><span class="" style=" color: #b4b3b3;
font-size: 15px;
font-style: italic;
font-weight: 600;
display: block;
margin-bottom: 20px;
text-transform: uppercase;">ATS</span></div>
Non la Suisse pour étudiants, ce n'est pas si cher
urn:md5:4291b642de6ea526d4cba18713b4eb39
2020-01-18T10:26:00+01:00
2020-01-18T10:26:22+01:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>avec une belle photo de Lausanne pour illustrer les études ....à Berne </p>
<p>https://www.letudiant.fr/etudes/international/ce-qu-il-faut-savoir-avant-d-etudier-en-suisse.html</p> <h1 class="c-title--main c-title--themed c-article__title" itemprop="headline">
Ce qu’il faut savoir avant d’étudier… en Suisse </h1>
<section class="c-article__meta">
<div class="c-article__meta__author">
<span>Alice Raybaud</span>
</div>
<div class="c-article__meta__pubdate">
Publié le <time pubdate="pubdate" itemprop="datePublished" content="2020-01-13">13.01.2020</time>
</div>
</section><div>Pays
multilingue où la carte de l’international est une tradition
historique, la Suisse attire chaque année près de 10.000 étudiants
français. Quels établissements choisir ? Quel budget prévoir ?
L’Etudiant fait le point sur ce que vous devez savoir avant de passer la
frontière.
</div><p id="st-block-2">Elle est la quatrième destination préférée des étudiants français selon <a href="https://www.campusfrance.org/fr/ressource/chiffres-cles-2019" target="_blank">Campus France</a>. Nichée au cœur de l’Europe, la Suisse est un pays qui – quoique peu étendu – <strong>est riche de quatre langues nationales : l’allemand, le français, l’italien et le romanche</strong>.
Rien d’étonnant à ce qu’il attire des jeunes de tout le continent, qui
se pressent pour intégrer ses écoles reconnues. Si vous êtes vous aussi
tenté, l’Etudiant vous aide à bien préparer votre mobilité. </p>
<h2 class="c-title--medium c-title--themed" id="st-block-3">Zoom sur le système éducatif suisse</h2>
<p id="st-block-4"><strong>En Suisse, l’enseignement supérieur est appelé le "tertiaire".</strong> On y trouve deux types d’institutions. D’abord, les <strong>hautes écoles universitaires</strong> :
tournées vers la recherche fondamentale, elles regroupent les
universités, dont les plus connues sont à à Zurich, Genève et Bâle, et
les écoles polytechniques fédérales, notamment à Zurich et Lausanne (qui
proposent un enseignement en sciences naturelles, sciences de
l’ingénieur et architecture). </p>
<p id="st-block-5">Puis, <strong>les hautes écoles spécialisées</strong> :
davantage pratiques, elles attirent de plus en plus d’étudiants. Le pays
est très réputé pour la qualité de ses formations hôtelières. <strong>Spécificité du système, les établissements sont soit francophones soit germanophones.<br /></strong></p>
<div id="st-block-30" class="c-article__frame c-article__frame--yellow"><p><span><strong>Lire aussi : </strong><a href="https://www.letudiant.fr/etudes/international/ce-que-l-on-apprend-en-etudiant-a-l-etranger.html">Ce que l'on apprend en étudiant à l'étranger</a></span>
</p>
</div>
<p id="st-block-6">La Suisse n’est plus <strong>dans le </strong><a href="https://www.letudiant.fr/etudes/international/erasmus-partir-etudier-en-europe-pour-quoi-faire.html">programme Erasmus+</a><strong> depuis 2014,</strong>
mais elle fait partie des pays partenaires au même titre que le Canada,
les Etats-Unis ou le Brésil. Moins facile, donc, d’entrer dans un
établissement suisse, même lorsque vous êtes Européen. <strong>Pour autant, vous pouvez intégrer un échange universitaire</strong> avec le programme parallèle <a href="https://www.movetia.ch/fr/programmes/programme-suisse-pour-erasmus/enseignement-tertiaire/mobilite/" target="_blank">SEMP (Swiss-european mobility program)</a>.
Sinon, il vous faudra postuler de vous-même aux universités, et le
faire bien en avance, pour mettre toutes les chances de votre côté, car
la sélection est rude dans certains établissements. </p>
<p id="st-block-7">Bon à savoir : si vous faites des études en Suisse, <strong>votre semestre (ou votre année) sera automatiquement reconnu en France grâce aux ECTS</strong> (système européen de transfert et d’accumulation de crédits).</p>
<div id="st-block-33" class="c-article__frame c-article__frame--yellow"><p><span><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.letudiant.fr/etudes/international/etudes-a-l-etranger-preparez-votre-dossier-de-candidature-des-maintenant.html">Etudes à l'étranger : préparer votre dossier de candidature dès maintenant</a></span>
</p>
</div>
<h2 class="c-title--medium c-title--themed" id="st-block-8">Santé, monnaie : ce qu’il ne faut pas oublier</h2>
<p id="st-block-9">Vous êtes ressortissant d’un pays européen, <strong>vous n’aurez donc besoin que d’une pièce d’identité à jour</strong>
(ou d'un passeport) pour traverser la frontière. Si vous partez plus de
trois mois, pas besoin de visa, mais vous devez tout de même <strong>justifier votre présence sur le territoire</strong>
avec une assurance maladie, des moyens financiers suffisants pour
subvenir à vos besoins, assurer que votre objectif principal est la
poursuite de vos études et être inscrit dans un établissement suisse. <strong>Ce certificat est valable un an.</strong></p>
<p id="st-block-10">Vous l’aurez compris, <strong>une assurance maladie est donc obligatoire </strong>pour
résider sur le sol suisse. Pensez à faire votre demande de carte
d’assurance maladie européenne : gratuite, elle vous permet d’être pris
en charge en cas de pépin.</p>
<div id="st-block-24" class="c-article__frame c-article__frame--yellow"><p><span><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.letudiant.fr/etudes/international/10-choses-a-faire-avant-de-partir-etudier-a-l-international-etranger.html">Etudier à l'étranger : ce qu'il faut régler avant de partir</a></span>
</p>
</div>
<p id="st-block-11">Enfin, la Suisse ne faisant ne pas partie de la zone euro, <strong>la monnaie est le franc suisse</strong> :
il vous faudra donc informer votre banque de votre mobilité et voir ce
qu’elle peut vous proposer pour éviter de payer des taux de change trop
élevés. </p>
<h2 class="c-title--medium c-title--themed" id="st-block-12">Budget : un coût de la vie très élevé</h2>
<p id="st-block-13">Si vous partez sans programme d’échange, vous devrez <strong>vous acquitter de frais d’inscriptions, appelés "taxes" universitaires</strong>. Comptez entre <strong>500 et 2.000 € par an</strong>, mais cela peut grimper, notamment en Suisse italienne. </p>
<p id="st-block-14">Hormis cette dépense, l’ensemble de la vie est cher en Suisse. <strong>Plusieurs études s’accordent sur un budget moyen mensuel d’environ 1.700 à 1.800 € pour les étudiants </strong>(comprenant les taxes universitaires). Selon <a href="https://www.lecoutdelexpat.com/comparateur-cout-de-la-vie/paris-france/berne-suisse" target="_blank">Le coût de l’expat</a>,
votre budget en Suisse pourrait augmenter en moyenne de 25%. Pour vous
donner une idée, voici un tableau indicatif où les francs suisses sont
convertis en euros.</p>
<table id="st-block-24">
<thead><tr>
<th><br /></th>
<th>Coût à Paris</th>
<th>Coût à Berne</th>
<th>Différence en pourcentage</th>
</tr></thead>
<tbody>
<tr>
<td>Loyer mensuel d'une chambre en centre-ville</td>
<td>1.175,49 €</td>
<td>858,51 €</td>
<td>– 18,5 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Pass mensuel pour les transports en commun</td>
<td>75 €</td>
<td>71,36 €</td>
<td>– 4,9 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Restaurant modeste pour une personne</td>
<td>15 €</td>
<td>18,07 €</td>
<td>+ 20,5 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Menu fast food</td>
<td>8,90 €</td>
<td>11,74 €</td>
<td>+ 31,9 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Bouteille d'eau (1,5 L)</td>
<td>0,88 €</td>
<td>0,68 €</td>
<td>– 22,7 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Bière locale en pression (0,50 L)</td>
<td>6,50 €</td>
<td>5,42 €</td>
<td>– 16,6 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Riz (1 kg)</td>
<td>1,83 €</td>
<td>2,18 €</td>
<td>+ 19,1 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Pommes de terre (1 kg)</td>
<td>1,92 €</td>
<td>2,17 €</td>
<td>+ 13 %</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p id="st-block-15"><strong>Peu de bourses sont proposées par les universités suisses </strong>pour
les étudiants étrangers, ou alors le plus souvent au niveau doctorat.
Si vous partez avec le programme SEMP, une aide peut cependant vous être
octroyée, dont le montant dépend des établissements d’accueil (300 €
par mois à l’université de Genève par exemple). <strong>Vous pouvez également
demander des aides de votre région d’origine, si elle en propose, ainsi
que l’aide à la mobilité internationale </strong>(400 € par mois).</p>
<div id="st-block-27" class="c-article__frame c-article__frame--yellow"><p><span><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.letudiant.fr/etudes/international/bourses-toutes-les-aides-financieres-pour-etudier-a-l-etranger.html">Bourses : toutes les aides financières pour étudier à l'étranger</a></span>
</p>
</div>
<h2 class="c-title--medium c-title--themed" id="st-block-16">Pour le logement, là encore, budget important à prévoir</h2>
<p id="st-block-17">Les places sont rares en résidences universitaires. <strong>Si vous réussissez à en trouver une, comptez plus de 500 CHF par mois (environ 470 €).</strong> Côté parc privé, les prix sont très élevés (même bien plus qu’à Paris !) : <strong>les loyers démarrent en général à 500 € </strong>et
peuvent aller jusqu’à 1.400 € pour un logement standard. Pour optimiser
vos recherches de colocations, rendez vous sur le site <a href="https://www.colocappart.ch/" target="_blank">Colocappart</a>.</p>
<div id="st-block-30" class="c-article__frame c-article__frame--yellow"><p><span><strong>Lire aussi : </strong><a href="https://www.letudiant.fr/etudes/international/ce-qu-il-faut-savoir-avant-d-etudier-en-allemagne.html">Ce qu'il faut savoir avant d'étudier…en Allemagne</a></span>
</p>
</div>
<h2 class="c-title--medium c-title--themed" id="st-block-18">Vie étudiante : quelques bons plans</h2>
<p id="st-block-19">Vous pouvez opter pour la <strong>Carte Jeunes Européenne</strong> :
valable un an, son coût est de 10 € et elle vous permet de profiter de
nombreux avantages partout en Europe. Afin d’alléger vos dépenses
quotidiennes, tournez-vous vers les magasins de seconde main qui sont
nombreux en Suisse.</p>
Maus ..... le groupe discret comme une souris
urn:md5:376b142f1ef171110f718c922d3d6ca3
2019-10-20T18:55:00+02:00
2019-10-20T17:55:04+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>https://www.lesechos.fr/industrie-services/mode-luxe/maus-les-deboires-et-les-espoirs-dun-discret-fleuron-suisse-1140820</p> <h1 class="sc-1bl2tmk-0 dAcnXr sc-1elrudv-0 sc-7os6rx-0 dfXYNq sc-1ae12pr-0 eaXVgD">Maus, les déboires et les espoirs d'un discret fleuron suisse</h1>
<p class="sc-1bl2tmk-6 o39wsg-0 cbHat">Le
clan helvète, déjà propriétaire de Lacoste, Aigle et Gant, vient de
racheter The Kooples. Etablie en Suisse depuis plus d'un siècle, cette
ultra-discrète dynastie fondée dans la bonneterie cherche à se
positionner sur le luxe abordable pour compenser le déclin de ses grands
magasins. Séance d'essayage à Genève.</p>
<div class="sc-1elrudv-0 dprSj"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1toxq15-0 MQAPP"><div class="bd8tme-0 lilKNm">Par <a class="r2i689-0 WABPF" href="https://www.lesechos.fr/@florence-bauchard"><span class="sc-1bl2tmk-6 o39wsg-0 kqJnlt">Florence Bauchard</span></a></div><div class="sc-1elrudv-0 sc-1lylbff-1 jvmSYz"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1lylbff-0 eFlAeU">Publié le 17 oct. 2019 à 10h37</div><div class="sc-1elrudv-0 sc-1lylbff-0 dEKQOJ">Mis à jour le 18 oct. 2019 à 16h37</div></div><div class="sc-1slvzlh-0 fezWNo post-paywall"><p>Moue
interrogative : les employés de The Kooples ont été surpris
d'apprendre, au printemps dernier, que les frères Elicha lâchaient la
barre et cédaient leur enseigne « rock'n'roll » et androgyne, fondée en
2008, au groupe Maus. La plupart d'entre eux n'avaient jamais entendu
parler de cette société suisse. On peut, il est vrai, classer le clan
centenaire qui la contrôle, un des plus riches de la Confédération,
parmi d'autres dynasties de la distribution qui fuient autant
l'exposition médiatique que les mondanités, comme les Mulliez d'Auchan
ou les Walton de Walmart, tous rangés sous la bannière du « pour vivre
heureux vivons cachés ».</p>
<p>Fin septembre,
<a href="https://www.lesechos.fr/industrie-services/mode-luxe/le-proprietaire-de-lacoste-soffre-the-kooples-1002286">les
personnels de The Kooples ont rencontré pour la première fois leurs
nouveaux actionnaires dans le « flagship » parisien des Ternes</a>
. Un moyen de se familiariser avec les autres marques du groupe,
Lacoste, Aigle ou encore l'ex-américain Gant, achetées progressivement
depuis 1998 pour former aujourd'hui un pôle international de quelque 3
milliards d'euros de chiffre d'affaires. </p>
<div class="sc-1elrudv-0 rhas3t-0 lgtuRV"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1llk4fp-1 cPEkcd" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="sc-1llk4fp-0 cBfgGz" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="adunitContainer" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="adBox" id="adSlot-2" data-google-query-id="CK7Ny-Klq-UCFUnh1QodZD8OzA" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="teads-inread sm-screen" style="margin: auto; transition-duration: 0s; height: 353px; max-width: 544px;"><div style="position: relative; margin-right: 0; margin-left: 0;"><div class="teads-ui-components-label">PUBLICITÉ</div><div class="teads-ui-components-credits"><a href="https://hp.teads.com/?utm_source=inread&utm_medium=credits&utm_campaign=invented%20by%20teads" rel="nofollow" target="_blank"><span class="teads-ui-components-credits-colored">inRead</span> invented by Teads</a></div></div></div></div></div></div></div></div><h3>Le pari des marques de luxe abordables</h3>
<p>L'opération The Kooples s'inscrit dans la stratégie de Maus de se positionner sur le luxe abordable. <em>« Un segment promis à une croissance plus rapide que le luxe tout court, notamment en Chine »</em>,
insiste Thierry Guibert, qui a pris en 2015 la direction opérationnelle
du pôle Maus Frères Brand Group, ainsi que la présidence du fameux
crocodile.</p>
<p>Les vêtements The Kooples vont être réorientés vers leur ADN de départ, dont ils s'étaient éloignés. <em>« Ces
derniers temps, on a vu passer beaucoup de fleurs, d'imprimés un peu
surprenants pour la marque, on va revenir vers des choses plus sobres et
le noir, la couleur maison »</em>, expliquait ainsi début octobre la patronne d'une boutique parisienne. <em>« L'objectif
est de retrouver un assortiment équilibré pour le couple autour du
'tayloring', tout en développant une gamme d'accessoires au-delà de la
petite maroquinerie et des chaussures déjà proposées »</em>, complète Thierry Guibert. </p>
<p>Encore
très franco-française - plus de 70% des ventes dans l'Hexagone -, la
marque the Kooples a un évident potentiel international que son nouveau
PDG, Romain Guinier, est chargé de déployer, notamment en Asie, comme il
l'a fait avec succès avec Aigle. Le groupe Maus compte sur ses marques
de prêt-à-porter pour regonfler ses marges, qui ces dernières années ont
fondu. </p>
<h3>Un empire sous pression en Suisse</h3>
<p>Car l'empire
Maus va mal. Sur son marché domestique, l'inventeur des premiers grands
magasins populaires helvètes est sous pression. En trois ans, la chaîne
Manor - contraction des noms des fondateurs Maus et Nordmann - a déjà
changé deux fois de patron. Fin septembre, l'entreprise a dû se résoudre
à annoncer la fermeture de son paquebot Art déco, sur la prestigieuse
Bahnhofstrasse qui conduit à la gare centrale de Zurich, l'une de ses
machines à cash. Une décision imposée par l'échec de la renégociation de
son bail avec l'assureur Swiss Life. La fin d'un feuilleton qui a duré
plus de cinq ans, entre actions en justice, proposition de rachat des
murs et pétition auprès des clients. </p>
<p>L'affaire
fait grand bruit à Zürich et nuit à l'image de Manor. Swiss Life, qui
entendait tripler le loyer actuel, s'est montré peu amène avec son
locataire, qu'il a accusé de <em>« manque d'anticipation entrepreneuriale »</em>. Le syndicat Unia clame son inquiétude et exige <em>« des solutions internes pour maintenir les emplois et éviter des licenciements »</em>.
Le nouveau patron de Manor, Jérôme Gilg, a reconnu que la perte du
magasin de la Bahnhofstrasse, qui voit passer 6 millions de personnes
par an, <em>« impactera nos chiffres de manière importante à partir de 2020 »</em>. </p>
<p>Manor
est engagé depuis deux ans dans une restructuration d'envergure. Au
siège bâlois, 200 emplois administratifs et informatiques ont même été
supprimés. <em>« Du jamais vu »</em>, observe Anne Rubin, représentante
du commerce de détail à l'Unia. Recruté en 2016 pour impulser une
nouvelle dynamique en raison de ses faits d'armes chez Monoprix, le
Français Stéphane Maquaire a toutefois été remercié en janvier dernier -
la rumeur dit qu'il aurait présenté des projets trop audacieux aux yeux
de la famille. C'est un homme du sérail, Jérôme Gilg, l'ancien patron
de la chaîne de magasins de bricolage et de jardinage Jumbo, qui a pris
le relais. Pour l'heure, aucun bilan du plan de relance n'a été
divulgué. </p>
<p><em>« Depuis 2016, ils ne publient plus leur chiffre d'affaires »</em>,
note Nicolas Inglard, directeur général d'Imadeo, un cabinet spécialisé
dans la distribution. Un silence qui a priori ne laisse rien présager
de bon. <em>« Aujourd'hui, Manor pèse 40% d'un chiffre d'affaires groupe de 5 milliards d'euros »</em>,
indique Jean-Bernard Rondeau dans l'une des rares interviews de ce
membre de la famille Maus par alliance, unique porte-parole du groupe.
Sur quinze ans, l'érosion est sensible. Mais <em>« l'entreprise est toujours profitable »</em>, affirme le dirigeant. Tout juste, selon le magazine <em>Bilanz</em>, qui évoque des marges oscillant entre 0 et 1% pour Manor. </p>
<p>Le
groupe souffre du vieillissement de la gamme de ses produits, et par
voie de conséquence de ses clients, les jeunes étant depuis longtemps
partis chez les as de la fast fashion pour s'habiller, et de sa lenteur à
prendre le virage de l'e-commerce - le site manor.ch n'a vraiment
décollé qu'en 2012. La décision de la Banque nationale suisse, en 2015,
de laisser le franc s'apprécier librement par rapport à l'euro, n'a rien
arrangé : une partie des frontaliers vont désormais allégrement faire
leurs courses en France et en Allemagne, où tout est beaucoup moins
cher. Le géant Migros est touché de la même manière : il a dû mettre en
vente sa chaîne de magasins haut de gamme Globus. </p>
<h3>Une dynastie familiale aguerrie</h3>
<p>Il
ne faudrait toutefois pas enterrer le géant Maus trop vite. La famille,
liée aujourd'hui par un pacte d'actionnaires qui englobe une quinzaine
de personnes, a démontré, au cours des 130 dernières années, une grande
résilience. <em>« Avec Gottlieb Duttweiler du groupe Migros et Karl
Schweri du discounteur Denner, les Maus font partie des grandes figures
historiques de la distribution en Suisse »</em>, souligne Marc Benoun, de l'Académie des sciences commerciales (1). </p>
<p>Venu
d'Alsace, devenue allemande après la guerre de 1870, Mayer Maus
s'installa à Bienne, à la frontière des cantons de Vaud et de Berne,
dans le négoce de mercerie et bonneterie. En 1902, ses fils Ernest et
Henri persuadent le détaillant Léon Nordmann, l'un de leurs principaux
clients, de créer à Lucerne un grand magasin à prix modérés sur le
modèle de Marks & Spencer. Ce lieu en accès libre, sans obligation
d'achat, où les articles textiles à prix fixes sont clairement
étiquetés, marquait une véritable rupture avec les pratiques dominantes
de l'époque.</p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption><p><span class="credits">Le premier magasin Nordmann de Lucerne, ouvert en 1902 (ici en 1960) - DR</span></p>
</figcaption></figure><p>Progressivement,
le pays se couvre de magasins sur ce modèle, installés le plus souvent
au coeur des grandes métropoles, rue de Cornavin à Genève - à
l'emplacement d'une maison sacrifiée où avait vécu Jean-Jacques Rousseau
-, Greifengasse à Bâle, Bahnhofstrasse à Zürich, mais aussi dans des
villes plus petites comme Bienne ou Saint-Gall. En 1929, le mariage du
fils de Léon Nordmann, Robert, avec la fille d'Ernest Maus, Simone, lie
définitivement le destin des deux familles. Les années 1930 ouvrent
toutefois une période d'incertitude pour les dirigeants du groupe,
d'origine juive. </p>
<p>Dans un climat antisémite, le Conseil national
prononce en 1933 l'interdiction pour deux ans d'ouvrir ou d'agrandir les
grands magasins. Une décision présentée comme une défense des petits
commerçants, qui vise en fait à gêner les grands négociants juifs.
Prudents, les Maus placent leurs premiers pions à l'étranger. </p>
<h3>Une internationalisation précoce</h3>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption><p><span class="credits"><br /></span></p>
</figcaption></figure><p>Outre-Atlantique,
ils rachètent en 1938 Bergner's, le grand magasin de Peoria dans
l'Illinois, au sud-ouest de Chicago. Inconnue en Europe, cette petite
ville est la référence pour observer les tendances d'achat de
l'Américain moyen. Surfant sur l'essor de la société de consommation,
les Maus en font un opérateur de premier plan dans le Midwest. Plus
proche de leurs bases genevoises, ils développent en France la Société
alsacienne de Prisunic, affiliée à la centrale d'achat du Printemps, un
concept concurrent d'Uniprix, lancée après la crise des années 1930 par
les Nouvelles Galeries. </p>
<p>Au fur et à mesure, ils s'intègrent de
plus en plus étroitement dans le petit monde des grands magasins via
leurs relations avec Pierre Lévy, patron de Devanlay. À ses côtés, ils
entrent dès 1953 au capital des Nouvelles Galeries, qui va devenir le
numéro 1 français dans la décennie suivante. <em>« Cela nous permettait d'avoir dans trois pays des positions importantes »</em>, rappelle Jean-Bernard Rondeau. </p>
<p>Deux
décennies plus tard, ils échangent cette participation pour entrer dans
le capital du Printemps. Une position de choix sur un marché hexagonal
neuf fois plus important que la Suisse. Mais en 1989, les déboires de
Bergner's aux Etats-Unis, après un rachat malheureux, vont mettre à mal
leur stratégie internationale et même menacer un moment l'indépendance
financière des Maus. <em>« Pour protéger l'ensemble du groupe, on s'est
mis en 1991 sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur
les faillites »</em>, raconte Jean-Bernard Rondeau. La même année, le
groupe cède ses intérêts dans le Printemps à François Pinault pour
assainir ses finances. Mais les liens avec les milieux d'affaires
français ne sont pas rompus. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption><p><span class="credits"><br /></span></p>
</figcaption></figure><p>Le
deuxième mouvement de l'internationalisation viendra de l'arrivée à la
barre d'une nouvelle génération après les décès, à quelques mois
d'intervalle, de Jacques Maus, le père de Didier, et d'un de ses
cousins. Soucieux de s'appuyer sur un homme de confiance, l'héritier
Maus se tourne vers Jean-Jacques Delort, l'ex-président du directoire du
Printemps, avec lequel il s'intéresse à Devanlay et ses marques, dont
la licence mondiale des fameux polos Lacoste. </p>
<p><a href="https://www.lesechos.fr/2012/11/maus-la-nouvelle-famille-de-lacoste-1095385">En 2012, les Maus finiront par acquérir 100% du crocodile</a>
, suite aux divergences des héritiers de René Lacoste et relanceront
la marque. En redéfinissant le positionnement et le marketing, mais
aussi la fabrication. Ils avaient déjà repris Aigle, en 2003, dans
l'idée de poursuivre le développement des vêtements outdoor. Et, via une
OPA hostile - une méthode qui ne leur ressemble pourtant pas -,
<a href="https://www.lesechos.fr/2008/02/maus-freres-prend-le-controle-de-la-marque-suedoise-gant-479820">l'enseigne BCBG Gant, en 2007, alors entre des mains suédoises</a>
. Aujourd'hui, l'ensemble des marques de prêt-à-porter pèse 3,3 milliards d'euros.</p>
<h3>Après la diversification en Suisse, l'heure est au recentrage</h3>
<p>En
Suisse, après l'ère de la diversification tous azimuts à la fin des
années 1990 (électronique, équipement sportif, jeans, ameublement,
etc.), le groupe s'est recentré sur Manor et Jumbo, <em>« deux enseignes leader ou coleader sur leur marché »</em>,
souligne Jean-Bernard Rondeau. L'activité de cartes de crédit Accarda a
été cédée l'an dernier, de même que la chaîne de magasins de vêtements
de sport Athleticum, avalée par le français Decathlon, très agressif sur
les prix. </p>
<p>La famille continue bien sûr à investir, mais de façon
plus ciblée : 500 millions de francs suisses sur la période 2015-20,
dont la moitié dans la rénovation des magasins et l'autre dans la
logistique, l'informatique et l'e-commerce.<em> « Son maillage du territoire est suffisamment étroit</em> [61 magasins, NDLR] <em>pour que tout Suisse trouve un magasin à moins de dix-sept minutes de chez lui »</em>,
se félicite Jérôme Gilg, devant une citronnade à la cafétéria de
Cornavin. Un réseau précieux pour pouvoir rivaliser, en matière de
livraison, avec Amazon ou Zalando. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption><p><span class="credits"><br /></span></p>
</figcaption></figure><p>Si
la Bahnhofstrasse de Zurich a dû fermer en catastrophe, un tout nouveau
magasin a été inauguré dans la capitale fédérale, Berne, au printemps
dernier, à la faveur de la déconfiture d'un concurrent. C'était la
volonté de Stéphane Maquaire de combler ce trou sur la carte de Suisse,
mais il a été remercié avant de pouvoir inaugurer son bébé. Le bâtiment
préfigure l'évolution future des magasins : derrière son authentique
façade médiévale, le dernier-né de l'empire Manor est numérisé en
diable, avec moult écrans derrière les caisses et dans les vitrines, des
bornes de consultation du site au sous-sol et un personnel équipé de
tablettes pour conseiller la clientèle.</p>
<p> Ses 4 500 m2 peuvent paraître modestes par rapport à la taille moyenne d'un Manor (22 000 m2)
et limitent la taille de l'assortiment, mais l'idée est que le client
aille sur le site maison pour consulter l'ensemble des produits
disponibles. Dans les magasins, Manor veut multiplier à l'avenir les
animations, les pop-up stores et les alliances avec des marques
reconnues. Sur un modèle proche du partenariat exclusif avec Sephora
dans les cosmétiques, Jérôme Gilg a signé au début de l'été un accord
avec Bio c'Bon.</p>
<p><em>« C'est bien vu car l'enseigne a commencé à
ouvrir des points de vente en Suisse romande et cela va compléter le
rayon bio qu'ils avaient créé avant que cela ne devienne la mode »</em>,
commente Nicolas Inglard, d'Imadeo. Dans le flagship de Cornavin à
Genève, qui attire 10 millions de visiteurs par an, soit plus que la
tour Eiffel, les clients peuvent faire personnaliser leurs baskets ou
leur barre de Toblerone. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption><p><span class="credits"><br /></span></p>
</figcaption></figure><h3>La relève se prépare</h3>
<p>Au
dernier étage du Cornavin, se trouvent les bureaux des principaux
dirigeants. Didier Maus, 63 ans, est le grand patron, dont la soeur
Marie-Laure a épousé Jean-Bernard Rondeau. Ayant débuté comme chef de
rayon, il est réputé pour l'attention qu'il prête aux détails, mais
aussi pour son scepticisme initial à l'égard du commerce électronique -
il craignait les hauts taux de retour qui caractérisent les achats de
vêtements en ligne. </p>
<p>Il est secondé par ses cousins Thierry Halff,
61 ans, l'homme de l'immobilier et du développement, et Pierre-André
Maus, 53 ans, un normalien passé par McKinsey, en charge de la
digitalisation. Ce dernier, cinéphile, grand lecteur et passionné d'art
contemporain, s'occupe aussi du prestigieux prix Manor, qui récompense
de jeunes artistes suisses. </p>
<p>Depuis dix ans, une structure a été
mise en place pour accompagner les héritiers qui souhaitent s'investir à
terme dans l'entreprise. Pour l'instant, <em>« on leur conseille d'habitude d'aller voir à l'extérieur »</em>, explique Jean-Bernard Rondeau. Il faut d'abord faire ses preuves loin de la famille. Selon le magazine <em>Bilanz</em>,
les prétendants les plus motivés sont au nombre de sept - parmi eux
figurent trois enfants de Didier Maus. Ils travaillent à Londres,
Vienne, Hong-Kong… Le porte-parole ne commente pas, si ce n'est que,
pour la première fois, des femmes font partie du cercle. </p>
<p>Il se
dit toutefois qu'aucun d'eux ne se passionne véritablement pour la
distribution à l'ancienne. De leurs expériences exotiques, ils
pourraient bien tirer la conclusion que l'avenir est aux marques de
luxe. L'acquisition de The Kooples sera suivie d'autres.</p>
<div class="encadre encadre-defaut"><h3>Le Marks & Spencer suisse</h3>
<p>Des points communs entre les deux groupes :</p>
<p>Nés du rapprochement de deux familles d'immigrants juifs au tournant du xxe siècle.</p>
<p>Une offre textile et alimentaire réputée pour son bon rapport qualité-prix.</p>
<p>Une forte proportion de marques propres.</p>
<p>Une focalisation sur la classe moyenne.</p>
<p>Un riche patrimoine immobilier de centre-ville.</p>
<p>Mais des différences : </p>
<p>À
l'international, Maus a investi dans d'autres chaînes de grands
magasins, alors que Marks & Spencer (M&S) s'est lancé sous sa
marque.</p>
<p>Pour se diversifier, Maus a choisi de racheter des marques
internationales de prêt-à-porter, quand M&S campe sur ses
enseignes.</p>
<p>Maus est toujours détenu majoritairement par la
famille, alors que M&S a été introduit en Bourse dans les années
1960 et n'est plus contrôlé par la famille. </p>
</div><div class="encadre encadre-defaut"><h3>Un mécénat culturel de proximité</h3>
<p>Comme
bien des familles suisses fortunées, les Maus encouragent les arts. En
1982, année de la réouverture du magasin historique de Lucerne, Philippe
Nordmann, représentant de la troisième génération et collectionneur
d'art contemporain, a créé le prix Manor. Il récompense de jeunes
artistes installés en Suisse, en s'appuyant sur des institutions
culturelles réparties aujourd'hui dans douze cantons. <em>« Une proximité en phase avec celle du groupe »</em>,
observe Pierre-AndréMaus, qui a repris le flambeau depuis 2008. À la
clé, pour les récipiendaires, un chèque de 15 000 francs suisses,
l'acquisition d'une de leurs oeuvres par le groupe, l'organisation d'une
exposition et la publication d'un catalogue. Près de 180 artistes de
moins de 40 ans ont depuis été distingués, dont certains ont émergé sur
la scène internationale. </p>
</div></div><p class="sc-1bl2tmk-6 o39wsg-0 hdsZSn">Par Florence Bauchard</p>
</div></div><div class="sc-1elrudv-0 axaptu-0 sc-7w4oel-0 iYmTcC">
<div class="sc-17z1vd2-2 bmntFD"><div class="sc-1slxosb-7 kVKwgY"><div class="sc-1slxosb-6 ysXqD"><div class="sc-1y6tp4v-2 dAhUwB"><img alt="0602069776777_web_tete.jpg" src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c36d286c255753a7e37/16x9/0602069776777-web-tete.jpg" class="sc-1bl2tmk-20 sc-1y6tp4v-1 diNhrZ" /><img alt="0602069776777_web_tete.jpg" src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c36d286c255753a7e37/1280x720/0602069776777-web-tete.jpg" class="sc-1bl2tmk-20 sc-1y6tp4v-1 iLinbQ" /></div></div></div></div><div class="sc-17z1vd2-2 bmntFD"><div class="sc-1slxosb-7 kVKwgY"><div class="sc-1slxosb-4 hosRWd"><p class="sc-1bl2tmk-6 o39wsg-0 sc-1slxosb-3 dVVbXj">©Thibaut Voisin</p>
</div></div></div><div class="sc-1elrudv-0 ezAuky"><div class="sc-1elrudv-0 dprSj"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1toxq15-0 MQAPP"><div class="bd8tme-0 lilKNm">Par <a class="r2i689-0 WABPF" href="https://www.lesechos.fr/@florence-bauchard"><span class="sc-1bl2tmk-6 o39wsg-0 kqJnlt">Florence Bauchard</span></a></div><div class="sc-1elrudv-0 sc-1lylbff-1 jvmSYz"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1lylbff-0 eFlAeU">Publié le 17 oct. 2019 à 10h37</div><div class="sc-1elrudv-0 sc-1lylbff-0 dEKQOJ">Mis à jour le 18 oct. 2019 à 16h37</div></div><div class="sc-1slvzlh-0 fezWNo post-paywall"><p>Moue
interrogative : les employés de The Kooples ont été surpris
d'apprendre, au printemps dernier, que les frères Elicha lâchaient la
barre et cédaient leur enseigne « rock'n'roll » et androgyne, fondée en
2008, au groupe Maus. La plupart d'entre eux n'avaient jamais entendu
parler de cette société suisse. On peut, il est vrai, classer le clan
centenaire qui la contrôle, un des plus riches de la Confédération,
parmi d'autres dynasties de la distribution qui fuient autant
l'exposition médiatique que les mondanités, comme les Mulliez d'Auchan
ou les Walton de Walmart, tous rangés sous la bannière du « pour vivre
heureux vivons cachés ».</p>
<p>Fin septembre,
<a href="https://www.lesechos.fr/industrie-services/mode-luxe/le-proprietaire-de-lacoste-soffre-the-kooples-1002286">les
personnels de The Kooples ont rencontré pour la première fois leurs
nouveaux actionnaires dans le « flagship » parisien des Ternes</a>
. Un moyen de se familiariser avec les autres marques du groupe,
Lacoste, Aigle ou encore l'ex-américain Gant, achetées progressivement
depuis 1998 pour former aujourd'hui un pôle international de quelque 3
milliards d'euros de chiffre d'affaires. </p>
<div class="sc-1elrudv-0 rhas3t-0 lgtuRV"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1llk4fp-1 cPEkcd" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="sc-1llk4fp-0 cBfgGz" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="adunitContainer" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="adBox" id="adSlot-2" data-google-query-id="CK7Ny-Klq-UCFUnh1QodZD8OzA" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="teads-inread sm-screen" style="margin: auto; transition-duration: 0s; height: 353px; max-width: 544px;"><div style="position: relative; margin-right: 0; margin-left: 0;"><div class="teads-ui-components-label">PUBLICITÉ</div><div class="teads-ui-components-credits"><a href="https://hp.teads.com/?utm_source=inread&utm_medium=credits&utm_campaign=invented%20by%20teads" rel="nofollow" target="_blank"><span class="teads-ui-components-credits-colored">inRead</span> invented by Teads</a></div></div></div></div></div></div></div></div><h3>Le pari des marques de luxe abordables</h3>
<p>L'opération The Kooples s'inscrit dans la stratégie de Maus de se positionner sur le luxe abordable. <em>« Un segment promis à une croissance plus rapide que le luxe tout court, notamment en Chine »</em>,
insiste Thierry Guibert, qui a pris en 2015 la direction opérationnelle
du pôle Maus Frères Brand Group, ainsi que la présidence du fameux
crocodile.</p>
<p>Les vêtements The Kooples vont être réorientés vers leur ADN de départ, dont ils s'étaient éloignés. <em>« Ces
derniers temps, on a vu passer beaucoup de fleurs, d'imprimés un peu
surprenants pour la marque, on va revenir vers des choses plus sobres et
le noir, la couleur maison »</em>, expliquait ainsi début octobre la patronne d'une boutique parisienne. <em>« L'objectif
est de retrouver un assortiment équilibré pour le couple autour du
'tayloring', tout en développant une gamme d'accessoires au-delà de la
petite maroquinerie et des chaussures déjà proposées »</em>, complète Thierry Guibert. </p>
<p>Encore
très franco-française - plus de 70% des ventes dans l'Hexagone -, la
marque the Kooples a un évident potentiel international que son nouveau
PDG, Romain Guinier, est chargé de déployer, notamment en Asie, comme il
l'a fait avec succès avec Aigle. Le groupe Maus compte sur ses marques
de prêt-à-porter pour regonfler ses marges, qui ces dernières années ont
fondu. </p>
<h3>Un empire sous pression en Suisse</h3>
<p>Car l'empire
Maus va mal. Sur son marché domestique, l'inventeur des premiers grands
magasins populaires helvètes est sous pression. En trois ans, la chaîne
Manor - contraction des noms des fondateurs Maus et Nordmann - a déjà
changé deux fois de patron. Fin septembre, l'entreprise a dû se résoudre
à annoncer la fermeture de son paquebot Art déco, sur la prestigieuse
Bahnhofstrasse qui conduit à la gare centrale de Zurich, l'une de ses
machines à cash. Une décision imposée par l'échec de la renégociation de
son bail avec l'assureur Swiss Life. La fin d'un feuilleton qui a duré
plus de cinq ans, entre actions en justice, proposition de rachat des
murs et pétition auprès des clients. </p>
<div class="sc-1elrudv-0 rhas3t-0 lgtuRV"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1llk4fp-1 cPEkcd" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="sc-1llk4fp-0 cBfgGz" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="adunitContainer" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="adBox" id="adSlot-5" data-google-query-id="CMyQ_umlq-UCFWKjUQodu1wEPQ" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="teads-inread sm-screen" style="margin: auto; transition-duration: 0s; height: 353px; max-width: 544px;"><div style="position: relative; margin-right: 0; margin-left: 0;"><div class="teads-ui-components-label">PUBLICITÉ</div><div class="teads-ui-components-credits"><a href="https://hp.teads.com/?utm_source=inread&utm_medium=credits&utm_campaign=invented%20by%20teads" rel="nofollow" target="_blank"><span class="teads-ui-components-credits-colored">inRead</span> invented by Teads</a></div></div></div></div></div></div></div></div><p>L'affaire
fait grand bruit à Zürich et nuit à l'image de Manor. Swiss Life, qui
entendait tripler le loyer actuel, s'est montré peu amène avec son
locataire, qu'il a accusé de <em>« manque d'anticipation entrepreneuriale »</em>. Le syndicat Unia clame son inquiétude et exige <em>« des solutions internes pour maintenir les emplois et éviter des licenciements »</em>.
Le nouveau patron de Manor, Jérôme Gilg, a reconnu que la perte du
magasin de la Bahnhofstrasse, qui voit passer 6 millions de personnes
par an, <em>« impactera nos chiffres de manière importante à partir de 2020 »</em>. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><img src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c363e45460555593353/contenu_article/image.jpg" alt="" /><figcaption><p><span class="credits">Placette
provient du premier magasin romand du groupe Manor, qui ouvrit en 1952 à
Lausanne, et dont l'entrée principale donnait sur une petite place - DR</span></p>
</figcaption></figure><p>Manor
est engagé depuis deux ans dans une restructuration d'envergure. Au
siège bâlois, 200 emplois administratifs et informatiques ont même été
supprimés. <em>« Du jamais vu »</em>, observe Anne Rubin, représentante
du commerce de détail à l'Unia. Recruté en 2016 pour impulser une
nouvelle dynamique en raison de ses faits d'armes chez Monoprix, le
Français Stéphane Maquaire a toutefois été remercié en janvier dernier -
la rumeur dit qu'il aurait présenté des projets trop audacieux aux yeux
de la famille. C'est un homme du sérail, Jérôme Gilg, l'ancien patron
de la chaîne de magasins de bricolage et de jardinage Jumbo, qui a pris
le relais. Pour l'heure, aucun bilan du plan de relance n'a été
divulgué. </p>
<p><em>« Depuis 2016, ils ne publient plus leur chiffre d'affaires »</em>,
note Nicolas Inglard, directeur général d'Imadeo, un cabinet spécialisé
dans la distribution. Un silence qui a priori ne laisse rien présager
de bon. <em>« Aujourd'hui, Manor pèse 40% d'un chiffre d'affaires groupe de 5 milliards d'euros »</em>,
indique Jean-Bernard Rondeau dans l'une des rares interviews de ce
membre de la famille Maus par alliance, unique porte-parole du groupe.
Sur quinze ans, l'érosion est sensible. Mais <em>« l'entreprise est toujours profitable »</em>, affirme le dirigeant. Tout juste, selon le magazine <em>Bilanz</em>, qui évoque des marges oscillant entre 0 et 1% pour Manor. </p>
<p>Le
groupe souffre du vieillissement de la gamme de ses produits, et par
voie de conséquence de ses clients, les jeunes étant depuis longtemps
partis chez les as de la fast fashion pour s'habiller, et de sa lenteur à
prendre le virage de l'e-commerce - le site manor.ch n'a vraiment
décollé qu'en 2012. La décision de la Banque nationale suisse, en 2015,
de laisser le franc s'apprécier librement par rapport à l'euro, n'a rien
arrangé : une partie des frontaliers vont désormais allégrement faire
leurs courses en France et en Allemagne, où tout est beaucoup moins
cher. Le géant Migros est touché de la même manière : il a dû mettre en
vente sa chaîne de magasins haut de gamme Globus. </p>
<h3>Une dynastie familiale aguerrie</h3>
<p>Il
ne faudrait toutefois pas enterrer le géant Maus trop vite. La famille,
liée aujourd'hui par un pacte d'actionnaires qui englobe une quinzaine
de personnes, a démontré, au cours des 130 dernières années, une grande
résilience. <em>« Avec Gottlieb Duttweiler du groupe Migros et Karl
Schweri du discounteur Denner, les Maus font partie des grandes figures
historiques de la distribution en Suisse »</em>, souligne Marc Benoun, de l'Académie des sciences commerciales (1). </p>
<p>Venu
d'Alsace, devenue allemande après la guerre de 1870, Mayer Maus
s'installa à Bienne, à la frontière des cantons de Vaud et de Berne,
dans le négoce de mercerie et bonneterie. En 1902, ses fils Ernest et
Henri persuadent le détaillant Léon Nordmann, l'un de leurs principaux
clients, de créer à Lucerne un grand magasin à prix modérés sur le
modèle de Marks & Spencer. Ce lieu en accès libre, sans obligation
d'achat, où les articles textiles à prix fixes sont clairement
étiquetés, marquait une véritable rupture avec les pratiques dominantes
de l'époque.</p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><img src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c363e45460555593354/contenu_article/image.jpg" alt="" /><figcaption><p><span class="credits">Le premier magasin Nordmann de Lucerne, ouvert en 1902 (ici en 1960) - DR</span></p>
</figcaption></figure><p>Progressivement,
le pays se couvre de magasins sur ce modèle, installés le plus souvent
au coeur des grandes métropoles, rue de Cornavin à Genève - à
l'emplacement d'une maison sacrifiée où avait vécu Jean-Jacques Rousseau
-, Greifengasse à Bâle, Bahnhofstrasse à Zürich, mais aussi dans des
villes plus petites comme Bienne ou Saint-Gall. En 1929, le mariage du
fils de Léon Nordmann, Robert, avec la fille d'Ernest Maus, Simone, lie
définitivement le destin des deux familles. Les années 1930 ouvrent
toutefois une période d'incertitude pour les dirigeants du groupe,
d'origine juive. </p>
<p>Dans un climat antisémite, le Conseil national
prononce en 1933 l'interdiction pour deux ans d'ouvrir ou d'agrandir les
grands magasins. Une décision présentée comme une défense des petits
commerçants, qui vise en fait à gêner les grands négociants juifs.
Prudents, les Maus placent leurs premiers pions à l'étranger. </p>
<h3>Une internationalisation précoce</h3>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><img src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c363e45460555593355/contenu_article/image.jpg" alt="" /><figcaption><p><span class="credits">Prisunic, vers 1970. L'enseigne est la première incursion de Maus en France, dans les années 1930 ©Roger-Viollet</span></p>
</figcaption></figure><p>Outre-Atlantique,
ils rachètent en 1938 Bergner's, le grand magasin de Peoria dans
l'Illinois, au sud-ouest de Chicago. Inconnue en Europe, cette petite
ville est la référence pour observer les tendances d'achat de
l'Américain moyen. Surfant sur l'essor de la société de consommation,
les Maus en font un opérateur de premier plan dans le Midwest. Plus
proche de leurs bases genevoises, ils développent en France la Société
alsacienne de Prisunic, affiliée à la centrale d'achat du Printemps, un
concept concurrent d'Uniprix, lancée après la crise des années 1930 par
les Nouvelles Galeries. </p>
<p>Au fur et à mesure, ils s'intègrent de
plus en plus étroitement dans le petit monde des grands magasins via
leurs relations avec Pierre Lévy, patron de Devanlay. À ses côtés, ils
entrent dès 1953 au capital des Nouvelles Galeries, qui va devenir le
numéro 1 français dans la décennie suivante. <em>« Cela nous permettait d'avoir dans trois pays des positions importantes »</em>, rappelle Jean-Bernard Rondeau. </p>
<p>Deux
décennies plus tard, ils échangent cette participation pour entrer dans
le capital du Printemps. Une position de choix sur un marché hexagonal
neuf fois plus important que la Suisse. Mais en 1989, les déboires de
Bergner's aux Etats-Unis, après un rachat malheureux, vont mettre à mal
leur stratégie internationale et même menacer un moment l'indépendance
financière des Maus. <em>« Pour protéger l'ensemble du groupe, on s'est
mis en 1991 sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur
les faillites »</em>, raconte Jean-Bernard Rondeau. La même année, le
groupe cède ses intérêts dans le Printemps à François Pinault pour
assainir ses finances. Mais les liens avec les milieux d'affaires
français ne sont pas rompus. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><img src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c36d286c246db575d75/contenu_article/image.jpg" alt="" /><figcaption><p><span class="credits">L'enseigne rejoint Lacoste (sur la photo : modèle été 2020) ©Ik Aldama/DPA/Maxppp</span></p>
</figcaption></figure><p>Le
deuxième mouvement de l'internationalisation viendra de l'arrivée à la
barre d'une nouvelle génération après les décès, à quelques mois
d'intervalle, de Jacques Maus, le père de Didier, et d'un de ses
cousins. Soucieux de s'appuyer sur un homme de confiance, l'héritier
Maus se tourne vers Jean-Jacques Delort, l'ex-président du directoire du
Printemps, avec lequel il s'intéresse à Devanlay et ses marques, dont
la licence mondiale des fameux polos Lacoste. </p>
<p><a href="https://www.lesechos.fr/2012/11/maus-la-nouvelle-famille-de-lacoste-1095385">En 2012, les Maus finiront par acquérir 100% du crocodile</a>
, suite aux divergences des héritiers de René Lacoste et relanceront
la marque. En redéfinissant le positionnement et le marketing, mais
aussi la fabrication. Ils avaient déjà repris Aigle, en 2003, dans
l'idée de poursuivre le développement des vêtements outdoor. Et, via une
OPA hostile - une méthode qui ne leur ressemble pourtant pas -,
<a href="https://www.lesechos.fr/2008/02/maus-freres-prend-le-controle-de-la-marque-suedoise-gant-479820">l'enseigne BCBG Gant, en 2007, alors entre des mains suédoises</a>
. Aujourd'hui, l'ensemble des marques de prêt-à-porter pèse 3,3 milliards d'euros.</p>
<h3>Après la diversification en Suisse, l'heure est au recentrage</h3>
<p>En
Suisse, après l'ère de la diversification tous azimuts à la fin des
années 1990 (électronique, équipement sportif, jeans, ameublement,
etc.), le groupe s'est recentré sur Manor et Jumbo, <em>« deux enseignes leader ou coleader sur leur marché »</em>,
souligne Jean-Bernard Rondeau. L'activité de cartes de crédit Accarda a
été cédée l'an dernier, de même que la chaîne de magasins de vêtements
de sport Athleticum, avalée par le français Decathlon, très agressif sur
les prix. </p>
<p>La famille continue bien sûr à investir, mais de façon
plus ciblée : 500 millions de francs suisses sur la période 2015-20,
dont la moitié dans la rénovation des magasins et l'autre dans la
logistique, l'informatique et l'e-commerce.<em> « Son maillage du territoire est suffisamment étroit</em> [61 magasins, NDLR] <em>pour que tout Suisse trouve un magasin à moins de dix-sept minutes de chez lui »</em>,
se félicite Jérôme Gilg, devant une citronnade à la cafétéria de
Cornavin. Un réseau précieux pour pouvoir rivaliser, en matière de
livraison, avec Amazon ou Zalando. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><img src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c363e4546052c4e7bb7/contenu_article/image.jpg" alt="" /><figcaption><p><span class="credits">L'enseigne rejoint également Aigle (sur la photo : modèle hiver 2019) - DR</span></p>
</figcaption></figure><p>Si
la Bahnhofstrasse de Zurich a dû fermer en catastrophe, un tout nouveau
magasin a été inauguré dans la capitale fédérale, Berne, au printemps
dernier, à la faveur de la déconfiture d'un concurrent. C'était la
volonté de Stéphane Maquaire de combler ce trou sur la carte de Suisse,
mais il a été remercié avant de pouvoir inaugurer son bébé. Le bâtiment
préfigure l'évolution future des magasins : derrière son authentique
façade médiévale, le dernier-né de l'empire Manor est numérisé en
diable, avec moult écrans derrière les caisses et dans les vitrines, des
bornes de consultation du site au sous-sol et un personnel équipé de
tablettes pour conseiller la clientèle.</p>
<p> Ses 4 500 m2 peuvent paraître modestes par rapport à la taille moyenne d'un Manor (22 000 m2)
et limitent la taille de l'assortiment, mais l'idée est que le client
aille sur le site maison pour consulter l'ensemble des produits
disponibles. Dans les magasins, Manor veut multiplier à l'avenir les
animations, les pop-up stores et les alliances avec des marques
reconnues. Sur un modèle proche du partenariat exclusif avec Sephora
dans les cosmétiques, Jérôme Gilg a signé au début de l'été un accord
avec Bio c'Bon.</p>
<p><em>« C'est bien vu car l'enseigne a commencé à
ouvrir des points de vente en Suisse romande et cela va compléter le
rayon bio qu'ils avaient créé avant que cela ne devienne la mode »</em>,
commente Nicolas Inglard, d'Imadeo. Dans le flagship de Cornavin à
Genève, qui attire 10 millions de visiteurs par an, soit plus que la
tour Eiffel, les clients peuvent faire personnaliser leurs baskets ou
leur barre de Toblerone. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><img src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c37d286c222da3beba5/contenu_article/image.jpg" alt="" /><figcaption><p><span class="credits">Le grand magasin Manor, au centre de la vieille ville de Berne, a été inauguré en 2019 ©Ralph Bensberg</span></p>
</figcaption></figure><h3>La relève se prépare</h3>
<p>Au
dernier étage du Cornavin, se trouvent les bureaux des principaux
dirigeants. Didier Maus, 63 ans, est le grand patron, dont la soeur
Marie-Laure a épousé Jean-Bernard Rondeau. Ayant débuté comme chef de
rayon, il est réputé pour l'attention qu'il prête aux détails, mais
aussi pour son scepticisme initial à l'égard du commerce électronique -
il craignait les hauts taux de retour qui caractérisent les achats de
vêtements en ligne. </p>
<p>Il est secondé par ses cousins Thierry Halff,
61 ans, l'homme de l'immobilier et du développement, et Pierre-André
Maus, 53 ans, un normalien passé par McKinsey, en charge de la
digitalisation. Ce dernier, cinéphile, grand lecteur et passionné d'art
contemporain, s'occupe aussi du prestigieux prix Manor, qui récompense
de jeunes artistes suisses. </p>
<p>Depuis dix ans, une structure a été
mise en place pour accompagner les héritiers qui souhaitent s'investir à
terme dans l'entreprise. Pour l'instant, <em>« on leur conseille d'habitude d'aller voir à l'extérieur »</em>, explique Jean-Bernard Rondeau. Il faut d'abord faire ses preuves loin de la famille. Selon le magazine <em>Bilanz</em>,
les prétendants les plus motivés sont au nombre de sept - parmi eux
figurent trois enfants de Didier Maus. Ils travaillent à Londres,
Vienne, Hong-Kong… Le porte-parole ne commente pas, si ce n'est que,
pour la première fois, des femmes font partie du cercle. </p>
<p>Il se
dit toutefois qu'aucun d'eux ne se passionne véritablement pour la
distribution à l'ancienne. De leurs expériences exotiques, ils
pourraient bien tirer la conclusion que l'avenir est aux marques de
luxe. L'acquisition de The Kooples sera suivie d'autres.</p>
<div class="encadre encadre-defaut"><h3>Le Marks & Spencer suisse</h3>
<p>Des points communs entre les deux groupes :</p>
<p>Nés du rapprochement de deux familles d'immigrants juifs au tournant du xxe siècle.</p>
<p>Une offre textile et alimentaire réputée pour son bon rapport qualité-prix.</p>
<p>Une forte proportion de marques propres.</p>
<p>Une focalisation sur la classe moyenne.</p>
<p>Un riche patrimoine immobilier de centre-ville.</p>
<p>Mais des différences : </p>
<p>À
l'international, Maus a investi dans d'autres chaînes de grands
magasins, alors que Marks & Spencer (M&S) s'est lancé sous sa
marque.</p>
<p>Pour se diversifier, Maus a choisi de racheter des marques
internationales de prêt-à-porter, quand M&S campe sur ses
enseignes.</p>
<p>Maus est toujours détenu majoritairement par la
famille, alors que M&S a été introduit en Bourse dans les années
1960 et n'est plus contrôlé par la famille. </p>
</div><div class="encadre encadre-defaut"><h3>Un mécénat culturel de proximité</h3>
<p>Comme
bien des familles suisses fortunées, les Maus encouragent les arts. En
1982, année de la réouverture du magasin historique de Lucerne, Philippe
Nordmann, représentant de la troisième génération et collectionneur
d'art contemporain, a créé le prix Manor. Il récompense de jeunes
artistes installés en Suisse, en s'appuyant sur des institutions
culturelles réparties aujourd'hui dans douze cantons. <em>« Une proximité en phase avec celle du groupe »</em>,
observe Pierre-AndréMaus, qui a repris le flambeau depuis 2008. À la
clé, pour les récipiendaires, un chèque de 15 000 francs suisses,
l'acquisition d'une de leurs oeuvres par le groupe, l'organisation d'une
exposition et la publication d'un catalogue. Près de 180 artistes de
moins de 40 ans ont depuis été distingués, dont certains ont émergé sur
la scène internationale. </p>
</div></div><p class="sc-1bl2tmk-6 o39wsg-0 hdsZSn">Par Florence Bauchard</p>
</div></div></div></div>
compétitivité
urn:md5:0e782c8eb116682fcc2f29120b807896
2019-10-10T18:48:00+02:00
2019-10-10T17:48:07+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<header class="article-header">
<h1 class="title">La Suisse recule au cinquième rang des pays les plus compétitifs</h1>
<div class="meta">
<time class="date" datetime="2019-10-09T07:51:43+02:00">9 oct 2019 - 07:51</time>
<p class="author"> AWP</p>
<p class="reading-time">1 minutes de lecture</p>
</div>
</header>
<div class="article-content">
<div class="lead">
<p>Singapour a remplacé les Etats-Unis sur la première marche du
podium. Hong-Kong et la Hollande font également mieux que la Suisse.</p>
</div>
<p>La Suisse a perdu une place dans le classement des pays les plus
compétitifs dans le rapport annuel du Forum économique mondial (WEF).
Singapour a remplacé les Etats-Unis sur la première marche du podium,
relayant le pays de l’Oncle Sam à la deuxième place. Hong-Kong et la
Hollande font également mieux que la Suisse occupant le 5<sup>e</sup> rang.</p>
<p>La majorité des pays restent dans un cycle avec peu de gains de
productivité, souligne le WEF dans son étude publiée mercredi. Et ce,
malgré la politique expansive des banques centrales au cours des dix
dernières années. Certes, ces stimuli ont permis d’éviter une récession
plus marquée, mais n’ont pas été dédiés à accroître la productivité dans
les domaines public ou privé.</p>
<p>La méthodologie du WEF combine 103 indicateurs pour mesurer la
compétitivité de 141 pays. Une échelle de 0 à 100 permet d’évaluer à
quelle distance une économie se trouve du «niveau idéal».</p>
<p>Beaucoup de facteurs influençant la compétitivité future n’ont par le
passé pas étés pris en compte par les politiques, estiment les auteurs
de l’étude. Ils citent notamment la génération d’idées, la culture
d’entreprise, l’ouverture et la flexibilité.</p>
<p>Parmi le top 10, les écarts sont peu marqués, avec 84,8 points pour
Singapour (+1,3 point), 82,3 (-0,3 point) pour la Suisse et le Danemark
au dixième rang avec 81,2 points. La moyenne de tous les pays s’est
établie à 61 points.</p>
<div style="color:#7f8c8d;font-size:16px;font-weight:bold;margin-bottom:12px;text-align:left;text-transform:uppercase;">La Suisse au top au niveau de la stabilité</div>
<p>La Suisse inscrit sa meilleure note au niveau de la stabilité
macroéconomique, suivi de près par les infrastructures. Les auteurs
identifient toutefois des possibilités d’amélioration dans les
limitations commerciales et la complexité des formalités douanières. La
dynamique d’entreprise plutôt limitée, l’aversion au risque relativement
élevée des entreprises et la réticence à suivre des idées novatrice
pénalisent également l’économie helvétique.</p>
<p>Le Congo, le Yémen et le Tchad arrivent dans les derniers rangs
tandis que le Venezuela perd 6 places en raison de sa situation
économique. «Le fossé au niveau de la compétitivité est d’autant plus
préoccupant que l’économie mondiale se trouve face à la perspective d’un
ralentissement», estiment les économistes du WEF. «Les changements
géopolitiques et les tensions commerciales croissantes provoquent des
incertitudes et pourraient conduire à un affaiblissement de la
conjoncture».</p>
<p>Le rapport sur la Compétitivité du WEF existe depuis 1979, la
méthodologie ayant été toutefois affinée à plusieurs reprises. Depuis
2018 et la dernière adaptation, la Suisse a perdu sa première place,
occupée pendant neuf années consécutives. Dans une autre étude sur la
compétitivité numérique, publiée par l’école de management de Lausanne
(IMD), la Suisse se hisse également au cinquième rang.</p>
</div>
quand les régions frontalières comprennent où est leur intérêt
urn:md5:7c9d78e46c9322e1412ae9486cb24afe
2019-09-07T08:31:00+02:00
2019-09-07T07:31:26+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>Neuf régions des pays limitrophes de la Suisse appellent Bruxelles à
faire preuve de compréhension à leur égard. Après le différend sur
l'équivalence des marchés boursiers, elles mettent en garde contre une
spirale négative, qui pourrait porter préjudice à l'accord-cadre.</p>
<p>La
lettre en anglais, envoyée le 2 septembre et que Keystone-ATS a pu se
procurer, est adressée au président de la Commission européenne, <span class="tagWrapper"><a href="https://www.tdg.ch/suisse/UE-les-regions-frontalieres-defendent-la-Suisse/personen/jean-claude-juncker/s.html"><strong>Jean-Claude Juncker</strong></a> </span>et
mise en copie à sa successeure, Ursula von der Leyen. Elle a été signée
par neuf présidents régionaux d'Allemagne, de France, d'Italie et
d'Autriche à l'initiative du Bade-Wurtemberg, a indiqué la «Neue Zürcher
Zeitung» mercredi.</p>
<p><strong>«Source de grande préoccupation»</strong></p>
<p>Aucune
critique n'est adressée à la Commission européenne. Les récents
développements cependant sont «une grande source d'inquiétude», écrit le
ministre-président du Bade-Wurtemberg Winfried Krestchmann. La Suisse
est tenue de respecter les règles en vue de l'accord-cadre, le traité
étant qualifié de «juste et équilibré». Toutefois, le non-renouvellement
de l'équivalence boursière crée une dynamique négative entre la Suisse
et l'UE, poursuit-il.</p>
<p>Les présidents régionaux craignent qu'un
rejet par référendum de l'accord-cadre ne sape la base des traités
bilatéraux - avec des conséquences économiques négatives pour les
régions voisines. Ils soulignent ainsi que la Suisse, en tant que
démocratie semi-directe, doit accorder une attention particulière à
l'inclusion de tous les groupes concernés. Ils préconisent donc plus de
compréhension: «Il est important de réagir avec prudence et de donner à
la Suisse suffisamment de temps pour associer tous les groupes sociaux.»
<span class="idcode">(ats/nxp)</span></p>
Hayek ou le succès n'appartient pas aux frileux
urn:md5:e387160e1a224bbb1af0c2da29fa9f09
2019-07-07T12:47:00+02:00
2019-07-07T11:47:28+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<h2 class="news-title">Nick Hayek ne craint pas un isolement de la Suisse</h2>
<div class="single-subheader"><h2>Le patron de Swatch Group, Nick Hayek, se dit "absolument confiant" pour la place d'investissement suisse, avec ou sans accord.</h2>
</div>
<div class="news-single-img"><br /><p class="news-single-imgcaption" style="width:240px;"><span>Le
patron de Swatch Group, Nick Hayek, se demande pourquoi la Suisse
devrait renoncer à ses forces par opportunisme à court terme et
s'aligner sur les "modèles d'échec de nombreux pays européens". <br /></span></p>
</div>
<p>Le patron de Swatch Group, Nick Hayek, relativise dans une
interview l'importance d'un accord-cadre entre la Suisse et l'Union
européenne (UE).
</p>
<p>"Le succès à l'exportation n'a rien à voir avec des accords", a
déclaré Nick Hayek dans une interview parue samedi dans les journaux du
groupe CH Media. Selon lui, le facteur décisif est que l'industrie
suisse fabrique des produits innovants et de haute qualité, qui
jouissent d'une grande confiance, notamment grâce à leur origine.
</p>
<p>"Pourquoi les voitures italiennes se vendent-elles mal en France et
en Allemagne ou que les autos françaises s'écoulent difficilement en
Italie et en Allemagne, alors qu'elles ont un libre accès au marché
européen? Parce qu'elles ne convainquent pas le consommateur", explique
le patron du numéro un mondial de l'horlogerie.
</p>
<p>Ce dernier ne craint pas un isolement de la Suisse. Il demande
pourquoi la Suisse devrait renoncer à ses forces par opportunisme à
court terme et s'aligner sur les "modèles d'échec de nombreux pays
européens". "Nous servons au contraire beaucoup plus à l'Europe en
restant tels que nous sommes".
</p>
<p>Nick Hayek ne voit pas d'un bon oeil les plans du Parlement visant à
protéger les entreprises suisses contre des prises de contrôle par des
investisseurs chinois. Il fait en effet davantage confiance aux
entrepreneurs chinois qu'aux fonds spéculatifs européens ou américains.
Il met également en garde contre la domination des "monstres boursiers
américains". (awp)</p>
Tintin chez les helvètes
urn:md5:f9937110c3a4a5ec23c11e64d0a6d114
2019-04-09T18:45:00+02:00
2019-04-09T17:46:53+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>https://www.capital.fr/entreprises-marches/comment-edf-a-englouti-une-fortune-en-suisse-1334423</p> <h1 class="article-title">Comment EDF a englouti une fortune en Suisse</h1>
10 ans après avoir
pris une participation de 25% dans l'électricien suisse, Alpiq, EDF a
décidé de céder ses parts à deux actionnaires du groupe helvétique.
<p>Ce
n'est de loin pas le meilleur investissement pour EDF ! Vendredi 5
avril dernier, le groupe français a annoncé avoir signé un accord pour
vendre sa participation de 25,04 % dans l'électricien Alpiq à EBM et
EOS. L'opération valorise la participation d'EDF à 489 millions d'euros
de francs suisses, soit environ 436 millions d'euros. "La valeur de la
cession est satisfaisante", estime un porte-parole d'EDF aux <a href="https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/edf-solde-son-aventure-couteuse-en-suisse-1007182"><em>Échos</em></a>.
"Elle est basée sur un prix d'achat par action (70 francs suisses,
NDLR) supérieur au cours de Bourse de l'entreprise (65 francs suisses à
la clôture jeudi, NDLR)".</p>
<h2>900 millions d'euros de perte nette</h2>
<p>Cette
cession qui devrait être effective dès la fin du premier trimestre 2019
met un terme à des années de discussions entre EDF et Alpiq. Le groupe
français souhaite se séparer de sa participation depuis plus de cinq
ans. Après deux années de résultat net positif, les performances d'Alpiq
ont plongé. En effet, son chiffre d'affaires est passé de près de 15
milliards de francs suisses en 2009 à 5,2 milliards l'an dernier. Ainsi,
sur la période 2009-2018, la quote-part d'EDF dans la société suisse a
totalisé une perte nette de près de 900 millions d'euros, selon un
décompte réalisé à partir des documents de référence de l'électricien.
"Le groupe Alpiq fait face à un environnement de marché difficile marqué
par la faiblesse des prix sur les marchés de gros. De plus, Alpiq ne
possède pas d'accès aux clients finaux sur le marché suisse non
libéralisé", explique EDF dans son dernier document de référence.</p>
<p>La
gouvernance d'Alpiq était en plus inextricable. Autant de raisons qui
ont poussé EDF a résilié la convention de consortium liant les
actionnaires d'Alpiq, mais le pacte était encore en vigueur jusqu'à
septembre 2020. De nouvelles négociations ont pu permettre au groupe
français de se sortir de ce "traquenard" suisse dès cette année.</p>
Les universités suisses sur le podium
urn:md5:7ba83a44448226c9be4130af6efdad4c
2019-03-02T20:24:00+01:00
2019-03-02T20:24:37+01:00
Philippe Alliaume
Economie
<h1><span>La Suisse grimpe à la 3e place mondiale des universités</span>
</h1>
<p class="lead">
Grâce, en particulier, à
l'EPFZ, la Suisse atteint la troisième place du classement anglais QS.
Les écoles hôtelières dominent spectaculairement le palmarès de leur
catégorie, avec celle de Lausanne en première position
</p>
<div class="article_body">
<div class="body_content">
<div><p class="bodytext">Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne,
puis la Suisse. Pour la première fois, le pays se place en 3e position
des meilleurs systèmes de hautes écoles dans le monde <a href="https://www.topuniversities.com/subject-rankings/2019" rel="noopener noreferrer" target="_blank">dans le classement établi par QS World University Ranking</a>, un institut britannique de conseil aux hautes écoles.</p>
<p class="bodytext" style="">Selon
l’échelle de Quacqarelli Symonds (QS), qui tient compte de différents
indicateurs, l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) se situe
dans les dix meilleurs établissements dans 22 domaines, neuf de plus que
l’an dernier. La Suisse dépasse ainsi l’Australie et le Canada, a
annoncé QS mardi soir.</p>
<p class="bodytext">Avec
235 indicateurs, les Etats-Unis se placent en tête, la Grande-Bretagne
est deuxième avec 136 indicateurs. Le classement comprend 48 branches
d’étude et évalue plus de 1200 universités de 78 pays.</p>
<h3>Le triomphe des écoles hôtelières</h3>
<p class="bodytext">Dans
deux branches, les hautes écoles helvétiques sont même les meilleures
du monde: l’Ecole Hôtelière de Lausanne, l’EHL, est passée du 2e au 1er
rang. Au total, quatre établissements suisses se trouvent parmi les dix
meilleurs dans le domaine «Hospitality & Leisure Management», plus
que tout autre pays.</p>
</div></div></div>Outre l’EHL, Les Roches Global Hospitality
Education (à Bluche, vers Crans-Montana), le Glion Institute of Higher
Education (à Glion, Bulle et Londres) ainsi que la Swiss Hotel
Management School (à Caux et Leysin) figurent meilleures écoles du monde
en la matière selon QS.<figure class="picture picture-inline
figcaption-left " data-author="Keystone"><a class="item gallery-item gallery-item-caption" href="https://assets.letemps.ch/sites/default/files/styles/share/public/media/2019/02/27/file749bydk6kvp1dn1ev9kq.jpg.jpeg?itok=0ImCenMY" data-size="1200x800" data-author="Keystone"><figcaption class="item-caption">A l'Ecole hôtelière de Lausanne, un reportage photographique de Peter Klaunzer, de l'agence Keystone, en mai 2017.
<span class="item-copyright">Keystone</span>
</figcaption></a>
</figure><hr class="separator separator-sm" /><h2 class="bodytext">Comment est établi le classement?</h2>
<p>Le
palmarès se base notamment sur des milliers d’évaluations d’experts.
D’une part, des académiciens jugent la réputation académique des
domaines des différentes hautes écoles. D’autre part, les employeurs
évaluent les diplômés.</p>
<p>QS tient également compte de la prestation
scientifique, à savoir notamment le nombre de publications ou le nombre
d’études citées par d’autres études. Ces critères ont particulièrement
contribué cette année au succès des hautes écoles suisses.</p>
<p style="">De
manière générale, le classement de QS est mieux considéré que celui,
très médiatisé mais toujours succinct, de Shanghai, qui est publié en
été.</p>
<p>
<strong>Le dernier résultat de Shanghai: </strong>
<a href="https://www.letemps.ch/suisse/lepfz-reste-lelite-universites-mondiales">L’EPFZ reste dans l’élite des universités mondiales</a>
</p>
<hr class="separator separator-sm" /><article class="embedded-entity"><div class="article-media ">
<figure class="picture picture-inline
figcaption-right " data-author="Keystone"><a class="item gallery-item gallery-item-caption" href="https://assets.letemps.ch/sites/default/files/styles/share/public/media/2019/02/27/file749byl9surd12x0haku9.jpg.jpeg?itok=F-Z5OqHI" data-size="1200x800" data-author="Keystone">
<figcaption class="item-caption">A l'Ecole hôtelière de Lausanne, un reportage photographique de Peter Klaunzer, de l'agence Keystone, en mai 2017.
<span class="item-copyright">Keystone</span>
</figcaption></a>
</figure></div>
</article><h3 class="bodytext">L’EPFZ tire la Suisse vers le haut</h3>
<p class="bodytext">L’autre
placement au top mondial revient à l’EPFZ. Elle défend sa position de
tête, qu’elle détient depuis plusieurs années, dans le domaine des
biosciences. Elle s’améliore dans plusieurs autres domaines et se trouve
désormais dans le «top 10» mondial dans treize branches. Ce sont ces
progressions en particulier qui ont contribué à faire grimper le système
suisse des hautes écoles au 3e rang mondial, explique QS.</p>
<p class="bodytext">
<strong>Notre interview du nouveau président de l’EPFZ:</strong>
<a href="https://www.letemps.ch/suisse/joel-mesot-recherche-suisse-se-trouvait-nouveau-deconnectee-reseaux-europeens-serait-un"> Joël Mesot: «Si la recherche suisse se trouvait à nouveau déconnectée des réseaux européens, ce serait un désastre»</a>
</p>
<h3>L’EPFL progresse</h3>
<p class="bodytext">L’EPF de
Lausanne et l’Université de Zurich se sont également améliorées dans
deux, respectivement un domaine et se glissent dans les dix meilleures
institutions au monde. Dans le domaine «Computer Science &
Information Systems», l’EPFL passe du 18e rang au 8e (l’EPFZ est 9e) et
dans le domaine «Engineering – Electrical & Electronic», l’école
lausannoise progresse du 16e au 9e rang.</p>
<p class="bodytext">L’Université
de Zurich a progressé en médecine dentaire de la 11e position à la 8e.
Elle dépasse l’Université de Berne dans ce domaine, qui recule de la 7e à
la 9e place.</p>
La Suisse attire les talents
urn:md5:983041f1934bd0dd77de63ff2bb94bfe
2019-01-30T18:16:00+01:00
2019-01-30T18:16:08+01:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>https://www.24heures.ch/suisse/La-Suisse-toujours-au-top-pour-attirer-les-talents/story/14747731</p> <div id="subnavigation">
<ul><li><a href="http://www.24heures.ch/suisse/suisse-romande/">Suisse romande</a></li>
<li><a href="http://www.24heures.ch/suisse/faits-divers/">Faits divers</a></li>
<li><a href="http://www.24heures.ch/suisse/galeries.html">Images</a></li>
</ul>
</div>
<div id="article">
<h1 class="standard"> La Suisse toujours au top pour attirer les talents</h1>
<h3><span class="keyword">Emploi</span>Une étude publiée lundi en amont du WEF de Davos montre que notre pays reste premier de l'indice mondial de la compétitivité.
</h3>
<div id="mainColLeft">
<div id="topElement">
<br />
<p class="caption" style="float:none; overflow:hidden;">
La Suisse marque également des points au niveau de l'employabilité de
sa population et de la facilité à embaucher tout comme à licencier <nobr>Image: Keystone</nobr></p>
</div>
<div id="aside">
<div class="storyInfo">
<time class="time">21.01.2019</time>
</div><div id="feedbackBox"><div id="korrekturBoxMsgConainer"><table id="korrekturBoxTable"><tbody><tr><td><br /></td><td><br /></td></tr><tr><td><br /></td>
<td><br /></td></tr><tr><td><br /></td>
<td><br /></td></tr><tr><td><br /></td>
<td><br /></td>
</tr>
<tr>
<td><br /></td>
<td><br /></td>
</tr>
<tr>
<td colspan="2"><br /></td>
</tr>
<tr>
<td colspan="2" class="korrekturBoxText"><br /></td>
</tr>
<tr>
<td colspan="2">
<br /></td></tr></tbody></table></div></div></div></div></div>
<p>
La Suisse reste sur la première marche du podium concernant sa capacité
à attirer et à fidéliser les talents. Elle est talonnée par Singapour
et les Etats-Unis, qui arrivent respectivement en deuxième et troisième
position, selon l'indice mondial de la compétitivité publié lundi.
Compilée par l'institut de formation Insead, Adecco et Tata
Communications, l'étude porte sur 125 pays et 114 villes dans le monde.</p>
<p style="">Différents
points forts expliquent le succès de la Suisse, qui figure pour la
sixième année consécutive à la tête du classement, comme par exemple
l'environnement réglementaire, les dépenses dans la recherche et le
développement ou encore l'accès des ménages aux technologies de
l'information et de la communication.</p>
<p><strong>En amont du WEF</strong></p>
<p>Dotée
de bonnes écoles et d'un système de formation en adéquation avec les
besoins de l'économie, la Suisse marque également des points au niveau
de l'employabilité de sa population et de la facilité à embaucher tout
comme à licencier, d'après l'étude publiée en amont du Forum économique
mondial, qui démarre mardi de Davos (WEF).</p>
<p>Le système de retraite,
la sécurité et plus généralement la qualité de la vie permettent
également au pays d'être compétitif à l'échelle internationale pour
retenir les talents une fois qu'ils se sont installés. Néanmoins,
quelques ombres au tableau sont à souligner au niveau de l'égalité des
sexes, mesurée par des variables comme l'écart de salaires entre femme
et homme et la part de femmes diplômées.</p>
<p><strong>Les villes comme pôle d'attractivité</strong></p>
<p>A
l'international, les compétences entrepreneuriales semblent jouer un
rôle de plus en plus important dans le contexte de la numérisation et de
la mondialisation. Il ressort également que plus un pays est bien
classé, plus il est attrayant pour les profils entrepreneuriaux,
expliquent les auteurs de l'étude.</p>
<p>Ces derniers font remarquer que
ce sont plutôt les villes qui jouent un rôle dans l'attraction des
talents que les pays dans leur ensemble. Cela est encore plus vrai en ce
qui concerne l'entrepreneuriat. En effet, la stratégie de mettre en
place des incubateurs et des accélérateurs devient de plus en plus
pertinente et les stratégies des «villes intelligentes» accordent de
plus en plus d'importance au talent entrepreneurial.</p>
<p style="">Par
villes, Washington arrive en première position des lieux les plus
compétitifs pour attirer les talents, suivi par Copenhague, Oslo, Vienne
et Zurich.</p>
<p>Le Global Talent Competitiveness index permet
d'évaluer la compétitivité d'un pays en matière d'acquisition et de
fidélisation des talents en analysant 68 paramètres, précise le
communiqué. <span class="idcode">(ats/nxp)</span></p>
<p class="publishedDate">Créé: 21.01.2019, 15h14</p>
<h3 data-reactid=".1.1.0">Votre avis</h3>
Le franc suisse n'est plus une valeur refuge
urn:md5:9f61dc7e00c91fc3e7b6e06041939b92
2019-01-26T18:43:00+01:00
2019-01-26T18:43:04+01:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>https://www.letemps.ch/economie/franc-suisse-nest-plus-considere-une-valeur-refuge</p> <h1><span>Le franc suisse n'est plus considéré comme une valeur refuge</span>
</h1>
<p class="lead">
En cas de crise, les
investisseurs préfèrent le yen ou encore l’or comme valeur refuge. La
monnaie suisse évolue davantage dans le sillage de la santé économique
de la zone euro
</p>
<p style="">On le présageait depuis quelque temps. Le
franc suisse a effectivement perdu de son lustre; il n’est plus
considéré comme une valeur refuge. Même forte et relativement stable, la
monnaie suisse est corrélée avec la situation économique et financière
de la zone euro. En cas de tensions géopolitiques ou crises économiques
et financières internationales, les investisseurs préfèrent le yen.</p>
<p>
<strong>Lire aussi:</strong>
<a href="https://www.letemps.ch/economie/franc-netait-plus-une-monnaie-refuge">Et si le franc n’était plus une monnaie refuge?</a>
</p>
<p>La question de l’évolution de la monnaie suisse se pose
surtout à la lumière de celle du Japon. Autre valeur refuge
traditionnelle, le yen s’est apprécié de près de 5% par rapport au
billet vert en 2018. Le repli de ce dernier s’est exacerbé en décembre.
«Le dollar a reculé suite à la multiplication des signes de volatilité
accrue dans l’économie américaine et mondiale, analyse Vasileios
Gkionakis, responsable de la stratégie «Devises» globale à la banque
Lombard Odier. Face à la forte aversion de risque, les investisseurs,
notamment asiatiques, se sont tournés vers les valeurs refuges, dont le
yen et l’or.» Au début de 2018, le dollar s’était apprécié par rapport
aux principales devises sur fond d’optimisme lié aux cadeaux fiscaux
accordés par l’administration Trump pour soutenir l’économie américaine.</p>
<article class="embedded-entity"><div class="article-media ">
<figure class="picture picture-inline
figcaption-center "><a class="item gallery-item gallery-item-caption" href="https://assets.letemps.ch/sites/default/files/styles/share/public/media/2019/01/25/file73sddjztfz55pnpz2sa.jpg.jpeg?itok=uLcs__8E" data-size="698x480" data-author="">
<img class="img-responsive" src="https://assets.letemps.ch/sites/default/files/styles/lt_inline_center/public/media/2019/01/25/file73sddjztfz55pnpz2sa.jpg?itok=xpfWfPB6" alt="" title="." width="698" height="480" /><figcaption class="item-caption">.
</figcaption></a>
</figure></div>
</article><h3>La BNS manque de confiance</h3>
<p>«Le yen et le franc
n’évoluent plus au même rythme, commente Arnaud Masset, stratège
«Marchés» à la banque Swissquote. Les investisseurs ont compris que
l’évolution de la monnaie suisse est directement liée à la santé de la
zone euro (UE).» Et de rappeler qu’au premier trimestre 2018, le franc
s’était apprécié (à 1,17 franc pour un euro) parce que l’économie
européenne était partie sur de bonnes bases. Dans la foulée, certains
cambistes étaient allés jusqu’à anticiper un euro à 1,20 franc pour la
fin de l’année dernière. C’est-à-dire au même niveau de feu le taux
plancher introduit par la Banque nationale suisse (BNS) en septembre
2011 et abandonné en janvier 2015.</p>
Quand on a pas de gilest jaunes, on a des investisseurs
urn:md5:ead1594d5101f2882d6ef2b3e67a465f
2018-12-09T01:58:00+01:00
2018-12-09T01:58:30+01:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>https://www.lepoint.fr/monde/suisse-les-exiles-fiscaux-ne-reviennent-pas-en-france-08-12-2018-2277542_24.php?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1544270228&fbclid=IwAR0J8t295IovoFCQNgh-ZHOPjvdvBLtgWis7jUz5-GjG-QcT0PQ11d8aTec#xtor=CS1-31-%5BEchobox%5D</p> <header>
<h1 class="art-titre list-view">
Suisse : les exilés fiscaux ne reviennent pas en France</h1>
<div class="mbs list-view">
<h2 class="art-chapeau">
Sur les 300 plus riches de Suisse, 54 possèdent un passeport tricolore,
selon le magazine helvète « Bilan ». Un échec pour Emmanuel Macron ?</h2>
<span class="art-source big inbl mtn vb" rel="author">
Par <a href="https://www.lepoint.fr/monde/suisse-les-exiles-fiscaux-ne-reviennent-pas-en-france-08-12-2018-2277542_24.php?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1544270228&fbclid=IwAR0J8t295IovoFCQNgh-ZHOPjvdvBLtgWis7jUz5-GjG-QcT0PQ11d8aTec#" rel="author" class="show-author" data-auteur="ian-hamel" data-url-origine="/journalistes-du-point/ian-hamel">Ian Hamel</a></span>
</div>
<figure class="man full-width-img" width="660" height="281">
<figcaption class="art-caption">
<p>Malgré les réformes fiscales d'Emmanuel Macron, les riches domiciliés en Suisse ne semblent pas vouloir revenir en France. </p>
</figcaption>
</figure></header><aside id="aside-left" class="like-aside-left mw100 sticky" data-roro-device="_1" data-sticky="top:90px" style="top: 90px;"><ul class="art-social"><li class="social-li">
Sur les 300 plus riches de <a href="https://www.lepoint.fr/tags/suisse" class="surligner">Suisse</a>, 54 possèdent
un passeport tricolore. Leur fortune globale, estimée à 92,3 milliards
de francs suisses (82,2 milliards d'euros), a bondi de 13,5 % en un an.
Dans son hit-parade des nantis, le magazine suisse <em>Bilan</em>
s'intéresse tout particulièrement aux Français. Ce sont d'abord les plus
nombreux des étrangers à privilégier la quiétude des Alpes et des lacs,
et accessoirement les forfaits fiscaux. Ensuite, depuis son élection, <a href="https://www.lepoint.fr/tags/emmanuel-macron" class="surligner">Emmanuel Macron</a> n'a-t-il pas chamboulé la fiscalité française pour tenter de faire revenir les grandes fortunes dans l'Hexagone ?</li>
</ul></aside><div class="art-text">
<p>Eh bien, c'est raté, comme le souligne l'article : « Les enfants aussi quittent la <a href="https://www.lepoint.fr/tags/france" class="surligner">France</a>. »
Le magazine a notamment déniché en 2018 deux nouveaux « riches« qui se
sont établis respectivement dans le canton du Valais et à Genève.
D'abord Alain Boucheron, haute figure de la joaillerie française, a pris
ses quartiers à Zermatt. Il y pratiquerait le ski et la haute montagne.
Il « pèse« , selon les estimations de <em>Bilan</em>,
entre 270 et 360 millions d'euros. Alain Boucheron a créé dans le canton
de Vaud la société Diamantina Services. Spécialiste de la promotion
immobilière, la famille Cappelli (90 à 180 millions d'euros) vient
d'annoncer un projet immobilier à Genève. Quant au fondateur de
l'entreprise, Jean-Claude Cappelli, il a choisi de s'établir dans le
canton du Valais.</p>
<p>
<strong>Plus de 6 milliards de gains en un an </strong>
</p>
<p>Ce ne sont pas, de très loin, les plus grosses fortunes françaises dans la Confédération. Largement en tête, <a href="https://www.lepoint.fr/tags/gerard-wertheimer" class="surligner">Gérard Wertheimer</a> (<a href="https://www.lepoint.fr/tags/chanel" class="surligner">Chanel</a>),
installé à Genève, a vu ses économies bondir de… 6,3 milliards en une
seule année. C'est le troisième plus riche de Suisse, avec un patrimoine
estimé entre 16 et 17 milliards d'euros. La famille Castel, également à
Genève, arrive ensuite avec un bas de laine de 11,6 à 12,5 milliards
d'euros. Grâce à la vente de vin, de bière et de boissons gazeuses,
notamment en Afrique, le groupe a augmenté ses avoirs de presque un
milliard en un an.</p>
<p>En revanche, Patrick Drahi (télécoms, presse) a, lui, perdu autour
d'un milliard d'euros. La fortune de ce résident du canton du Valais ne
serait plus que de 5,3 à 6,3 milliards. Toutefois, <em>Bilan</em>
rappelle que son groupe Altice Europe serait endetté à plus
de 31 milliards d'euros. Patrick Drahi précède toujours la famille
Peugeot, établie dans le canton de Vaud (4,5 à 5,4 milliards, en hausse
de 180 millions d'euros). Arrivent ensuite les familles Despature
(Somfy), à Genève, Lescure (Seb), à Genève, Benjamin de Rothschild
(banque), également à Genève. Des patrimoines stables estimés entre 2,7
et 3,6 milliards.</p>
<p>
<strong>Cafouillages et incertitudes</strong>
</p>
<p>Comment expliquer l'échec de l'appel du pied d'Emmanuel Macron aux
réfugiés fiscaux, sachant que 634 contribuables supplémentaires, avec un
revenu supérieur à 300 000 euros, ont quitté la France ? Le magazine
suisse met l'accent sur les flottements, les cafouillages (comme sur la
réforme de l'impôt sur le revenu) et surtout sur les incertitudes. « Que
se passera-t-il en 2022, lors de la prochaine élection présidentielle ?
Bref, il est impossible pour le contribuable d'élaborer une
planification fiscale à moyen terme. (…) Ceux qui ont franchi le pas de
l'exil il y a de nombreuses années semblent n'avoir aucune envie de
revenir en arrière », lâche <em>Bilan.</em>
</p>
</div>
Startup nation
urn:md5:630e21b234f31bf2e94bafd940e3a471
2018-12-04T17:53:00+01:00
2018-12-04T17:53:29+01:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>https://www.letemps.ch/economie/300-startup-creees-annee-suisse</p> <h1><span>Pas moins de 300 start-up sont créées chaque année en Suisse</span>
</h1>
<p class="lead">
Selon l’étude «Swiss Startup
Radar», seulement 6% des jeunes entreprises réussissent à trouver un
acquéreur ou à faire une entrée en bourse
</p>
<p style="">Chaque année, quelque 300 start-up sont créées en Suisse. C’est quatre fois plus qu’il y a quinze ans, apprend-on dans l’étude <em>Swiss Startup Radar</em>, publiée mercredi dernier. Celle-ci a été réalisée par le portail d’information en ligne <a href="https://www.startupticker.ch/en/home?page=2" rel="noopener noreferrer" target="_blank">Startupticker.ch</a> et la <a href="https://www.unil.ch/hec/fr/home.html" rel="noopener noreferrer" target="_blank">Faculté des hautes études commerciales (HEC)</a> de l’Université de Lausanne qui ont analysé les données de 4000 start-up.</p>
<p>D’après
ce rapport, la Suisse est marquée par une grande diversité régionale.
Le canton de Zurich réunit près d’un tiers de toutes les start-up du
pays. Le canton de Vaud en rassemble 15%, Genève 7% et Zoug 5%. En
comparaison internationale, le pays compte un nombre élevé de jeunes
sociétés issues des secteurs des technologies médicales, des machines,
de l’électricité, de la métallurgie, de l’énergie, des cleantechs, de la
biotechnologie et de la finance. En revanche, les entreprises en lien
avec le commerce électronique et les plateformes électroniques sont
moins représentées que dans certains pays comme le Royaume-Uni,
l’Allemagne, la France ou l’Espagne.</p>
<h3>Croissance plus lente</h3>
<p>Autre
constatation: les start-up suisses créent moins d’emplois durant leurs
dix premières années d’existence que leurs homologues d’Europe
occidentale. En moyenne, une jeune pousse compte 16 employés au bout de
dix ans. Et c’est seulement à partir de la deuxième décennie que les
événements s’accélèrent. Elles se développent alors deux fois plus vite
qu’au cours des dix premières années.</p>
<p>Selon les auteurs de
l’étude, cette lenteur des premières années s’expliquerait par le fait
que les entreprises suisses développent des produits complexes ou
opèrent sur des marchés où le cycle de vie des produits est long. Mais
ce rythme pourrait aussi indiquer que les entreprises privilégient des
stratégies moins risquées ou ne trouvent pas de personnel qualifié.</p>
La vie est chère mais
urn:md5:6f48cfd4b367909882423f14b0318335
2018-10-12T17:48:00+02:00
2018-10-12T16:48:29+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<p><span itemscope="" itemtype="http://schema.org/Product"><h1 style="text-align:left;padding-bottom:3px;font-size:30px;line-height:normal;" itemprop="name">Les expatriés en Suisse restent les mieux rémunérés au monde</h1>
<table style="width: 100%; padding-top: 10px; padding-bottom: 10px;">
<tbody><tr>
<td style="text-align: left;">
<table style="margin-right: auto; width: 156px; table-layout: fixed;" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody><tr>
<td style="padding:2px;"><br /></td>
<td style="padding:2px;"><br /></td>
<td style="padding:2px;"><br /></td>
<td style="padding:2px; vertical-align: initial;"><br /></td>
</tr>
</tbody></table>
</td>
<td style="text-align: right;">
<table style="margin-left: auto; width: 110px; table-layout: fixed;" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody><tr>
<td><div class="FoLbullenoli" style="cursor: pointer;position:relative;">
<div style="display: inline-block; margin: auto;" id="reactCount" title="Nombre de personnes qui ont réagi à cet article" alt="Nombre de réactions">0</div>
</div>
</td>
<td style="width: 50px; padding-left: 10px;"><div class="FoLbullenoli" style="cursor: pointer;position:relative;">
<div style="display: inline-block; margin: auto;" class="recCount" title="Nombre de personnes qui recommandent cet article" alt="Nombre de recomandations">0</div>
</div></td>
</tr>
</tbody></table>
</td>
</tr>
</tbody></table>
<div style="font-size:16px;margin:6px 0;color:#818181">11/10/2018 | 12:01</div>
<span class="clearfix" itemprop="articleBody"><div id="grantexto"><p style="margin-top:5px">Genève
(awp) - La Suisse confirme son statut de paradis pour les travailleurs
expatriés en termes de rémunération. Le salaire qui leur est proposé
atteint en moyenne 202'865 dollars (202'516 francs suisses) par année,
le plus élevé au monde selon une étude publiée jeudi par HSBC.</p>
<p>Les Etats-Unis et Hong Kong complètent le podium, mais
arrivent bien loin avec respectivement 185'119 et 178'706 dollars
annuels.</p>
<p>Les personnes qui décident de s'installer en Suisse pour y
travailler bénéficient généralement d'une hausse de salaire
substantielle, de l'ordre de 61'000 dollars annuels en moyenne,
précisent les spécialistes de la grande banque britannique.</p>
<p>L'argent n'apparaît toutefois comme un argument parmi
d'autres. Les opportunités de carrière constitueraient la principale
motivation pour un déménagement en Suisse, affirme HSBC dans un
communiqué. Ce facteur est cité par 35% des participants à l'étude.</p>
<p>Une meilleure qualité de vie apparaît comme la deuxième préoccupation (32%), puis vient le salaire (24%).</p>
<p>Une fois installés sur territoire helvétique, les espoirs
tendent à se confirmer, à en croire HSBC. Près des deux tiers (62%) des
sondés affirment que la Suisse est un terreau fertile pour doper une
carrière et 73% louent la qualité de vie du pays. Les enfants des
expatriés partagent en majorité l'avis de leur parents au niveau du
bien-être.</p>
<p>"L'étude confirme ce que nous entendons de nos clients. Les
raisons professionnelles et financières mises à part, les étrangers qui
s'installent en Suisse apprécient la qualité de vie et la stabilité du
système suisse", explique Jean-François Bunlon, responsable du marché
helvétique chez HSBC Private Banking.</p>
<p>Les clients de la banque britannique placent la Suisse parmi leurs lieux de résidence préférés, voire en tête de cette liste.</p>
<p>La situation des Suisses qui décident de s'expatrier est moins
enviable en terme de revenus. HSBC affirme qu'ils doivent subir en
moyenne un recul de leur salaire de l'ordre de 6%. Ces citoyens
helvétiques apprécieraient néanmoins l'expérience vécue à l'étranger.
Ils sont deux fois plus nombreux à créer une entreprise que les autres
expatriés.</p>
<p>L'étude HSBC Expat Explorer a été menée auprès de quelque
22'300 expatriés résidant dans 163 pays. Elle est publiée pour la 11e
année consécutive.</p>
<p>fr/ck</p>
</div></span></span></p>
Ne pas s'endormir sur ses lauriers
urn:md5:6753cc3f643b9157aa72cde4efcd3617
2018-09-07T12:11:00+02:00
2018-09-07T11:12:50+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>https://www.letemps.ch/suisse/nouveau-visage-romand-davenir-suisse</p> <h1 itemprop="headline"><span>Le nouveau visage romand d’Avenir Suisse</span>
</h1>
<p class="lead" itemprop="description">Désormais
directeur de l’antenne romande du laboratoire d’idées Avenir Suisse,
Jérôme Cosandey se bat pour que la Suisse ne s’endorme pas sur ses
lauriers</p>
<div class="article_body" style="display: block;">
<div class="body_content" itemprop="articleBody">
<div><p>Dans ses loisirs, il court, il pédale et il chante,
histoire de «s’oxygéner le cerveau». Car il exerce un drôle de métier,
Jérôme Cosandey. A longueur de rapports et d’études, le nouveau
directeur romand d’Avenir Suisse doit dénicher de nouvelles idées pour
réinventer la Suisse. Une mission impossible dans un pays qui fonctionne
bien? Il sourit, avant d’avertir: «Un pays qui ronronne perd la notion
d’urgence de certaines réformes. Attention au syndrome de la grenouille
qui, plongée dans un bassin d’eau tempérée devenant toujours plus
chaude, finit par être ébouillantée!»</p>
<p style="">Qui est donc ce
sonneur d’alarmes payé pour sortir la Suisse de sa zone de confort? Né à
La Chaux-de-Fonds il y a quarante-huit ans, cet ingénieur de l’EPFZ se
lance vite dans le conseil en stratégie pour de grandes entreprises au
sein du Boston Consulting Group, qui l’envoie en 2003 à Bombay, une
mégapole de 18 millions d’habitants. Une expérience qui lui a fait
éprouver un véritable choc des cultures d’entreprise: «En Inde on
privilégie les chances d’un projet, en Suisse on en soupèse d’abord les
risques.»</p>
<p>L’homme rejoint Avenir Suisse en 2011, où il devient
responsable de la politique sociale et de la santé publique. Il vient de
reprendre la direction de son antenne romande.</p>
<h3>Un laboratoire d’idées moins provocateur?</h3>
<p>Ironie
du sort: les détracteurs de ce laboratoire d’idées libéral font
remarquer qu’Avenir Suisse s’est assoupi, à l’image du pays. Qu’il a
perdu le côté provocateur que lui avait insufflé son tout premier
directeur, Thomas Held, un ancien soixante-huitard. Et qu’il n’est plus
qu’une officine dont les rapports sont vite oubliés, car rédigés par des
théoriciens déconnectés de la réalité.</p>
</div></div></div>Jérôme Cosandey s’inscrit en faux contre ce procès
d’intention: «La beauté de notre travail, c’est justement de concilier
le côté académique avec un volet très pratique», affirme-t-il. Pour
rédiger sa dernière étude sur la politique hospitalière, il s’est
entretenu avec une quarantaine d’acteurs de la santé: des conseillers
d’Etat, des assureurs, des responsables de l’Office fédéral de la santé
publique. «Cela m’a permis d’avoir une vue à 360 degrés de la question.
Je ne veux pas être un académicien enfermé dans sa tour d’ivoire»,
précise-t-il.<h3>Adepte du fédéralisme</h3>
<p>Des rapports, il en
pond, Jérôme Cosandey. En 2012, il prône une cure de jouvence pour la
prévoyance vieillesse, dénonçant une loi transpirant la réalité des
années 1970. Peu après, il préconise un contrat entre les générations.
En 2016, il réclame un décloisonnement des politiques trop cantonales et
protectionnistes de la santé. «Il n’y a pas forcément trop de
structures hospitalières, mais sûrement trop d’hôpitaux qui veulent
jouer dans la cour des grands.» Pour cet enfant des montagnes
neuchâteloises, son canton ne peut pas se permettre deux établissements
offrant les mêmes prestations.</p>
<p>A son retour de Bombay, Jérôme
Cosandey a été tenté par une vision technocratique et centraliste du
pays dans le but de permettre davantage d’économies d’échelle. Mais il
avoue en être revenu. «Je suis un adepte du fédéralisme: 26 cantons, ce
sont 26 laboratoires d’idées qui permettent davantage d’innovations
politiques sans impliquer tout le pays.»</p>
<h3>Une Suisse politiquement paralysée</h3>
<p>Aujourd’hui
pourtant, la Suisse est politiquement paralysée. En moins de six mois
l’an passé, le peuple a balayé aussi bien la réforme de la fiscalité des
entreprises que celle de la Prévoyance vieillesse 2020. «Oui, ce
blocage m’inquiète», reconnaît-il. Si ce n’est pas d’un fédéralisme
étriqué, de quoi souffre donc cette Suisse qui a tant de peine à réussir
ses grandes réformes?</p>
<p>Jérôme Cosandey pointe un système politique
qui peine à se renouveler à l’heure de la révolution numérique: «Nous
nous targuons de vivre dans une démocratie où le citoyen peut décider de
tout, jusqu’au montant de la vignette automobile en passant par les
subventions pour les vaches à cornes.» Or les grands partis
gouvernementaux ont dû se résoudre à lier les deux grands projets
susmentionnés pour sortir de l’impasse. «C’est un marchandage politique
qui court-circuite le citoyen. Implicitement, on ne lui fait plus
confiance», s’irrite Jérôme Cosandey.</p>
<p><strong><br /></strong></p>
<h3>Six scénarios</h3>
<p>Inlassablement,
ce laboratoire d’idées tente de relancer des débats qui s’enlisent
politiquement en présentant des idées décoiffantes. C’est dans cet
esprit qu’il vient de publier un nouveau «livre blanc» dans lequel il
esquisse six scénarios pour l’avenir du pays, dont les deux derniers
incluent un sujet tabou, soit l’adhésion de la Suisse à l’Union
européenne.</p>
<p>Jérôme Cosandey ne va pas si loin, mais souligne tout
de même la nécessité d’un accord institutionnel avec Bruxelles. «C’est
une solution pragmatique qui garantit au moins le niveau d’accès actuel
au marché unique européen.» Quitte à faire des concessions sur les
mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes, qu’Avenir
Suisse avait jugées incompatibles avec un marché du travail libéral
voici un an.</p>
<h3>Directeur à temps partiel</h3>
<p>Aujourd’hui, ce
père de famille de deux garçons de 6 et 9 ans qui «pendule» entre Zurich
et Genève habite Bienne. Ces dernières années, il a travaillé à 80%
pour pouvoir consacrer une journée à sa famille dans la semaine. En
devenant directeur, il est passé à 90%. «Mener une carrière tout en
travaillant à temps partiel pour préserver vie de famille et qualité de
vie est une attente de la jeune génération», relève-t-il.</p>
<p>Dans une
publication sur la parité salariale parue en 2015, Avenir Suisse a
proposé un congé parental de 16 à 20 semaines à se répartir dans le
couple. C’est l’avenir peut-être, mais à long terme, en Suisse!</p>
Liaison multimodale France-Suisse
urn:md5:a221d60b415c0760a908d1b58ff1e58c
2018-08-29T12:44:00+02:00
2018-08-29T11:44:49+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>https://www.meretmarine.com/fr/content/lancement-de-la-liaison-ferroviaire-entre-la-suisse-et-les-ports-du-havre-et-de-marseille</p> <h1>Lancement de la liaison ferroviaire entre la Suisse et les ports du Havre et de Marseille</h1>
<div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden">
<div class="field-items">
<div class="field-item even"><p>D’abord
prévue pour le mois de mars dernier, elle va finalement voir le jour
début septembre. France-Helvétie Express, le nom de cette nouvelle
liaison ferroviaire entre les ports du Havre (alliance HAROPA) et de
Marseille Fos et la Suisse Romande, débutera le mardi 4 septembre. Elle
sera réalisée avec l’appui de l’opérateur de transport combiné Naviland
Cargo. Elle assurera trois rotations hebdomadaires entre le terminal de
transport combiné de Chavornay et chacun des deux ports français. La
connexion se fera par l’intermédiaire du terminal de Dijon-Gevrey. Il
s’agit donc en quelque sorte d’une mutualisation de l’offre de
transport. Le passage par un même terminal en Bourgogne devant permettre
d’avoir des économies d’échelle.</p>
<p> « Les
départs depuis le terminal multimodal du Havre et depuis les quais de
Marseille et de Fos se feront le vendredi, lundi et mardi. Dans le sens
export, les trains partiront le mardi, mercredi et jeudi, depuis le
terminal de transbordement rail/route de Chavornay, entre les bassins
économiques de Lausanne et Yverdon. Les convois auront une capacité
d’emport maximale de 40 à 42 EVP selon le sens de circulation et
pourront transporter des conteneurs 20 et 40 pieds, qu’ils soient dry,
high cube ou flat sans dépassement. Leur acheminement entre Chavornay et
les ports maritimes est prévu en jour A / jour C. », indiquent les
acteurs de la nouvelle ligne.</p>
<p>Les partenaires, qui assurent que ce
service répond à une attente forte exprimée de longue date par les
professionnels de la logistique et du transport, estiment le potentiel
du marché suisse de conteneurs entre 350.000 à 400 000 EVP par an.
Aujourd’hui, seulement une partie marginale de ce trafic transite par
les ports français. La mise en service de cette navette a donc pour but
de capter « une part significative » de ces volumes.</p>
<p>France-Helvétie
Express s’ajoute aux autres offres ferroviaires développées récemment
par les deux établissements portuaires français. Elle profite d’un
contexte favorable, lié à la confirmation par l’État du dispositif
d’aide au transport combiné. La liaison à destination de la Suisse
permettrait de remplacer 12 000 transports en camion sur les routes par
an.</p>
</div>
</div>
</div>
Une Suisse inclusive
urn:md5:9a47800140a59ed43c0a378421a4d1fb
2018-08-29T09:06:00+02:00
2018-08-29T08:06:19+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>https://www.letemps.ch/economie/suisse-inclusive-longtemps</p> <h1 itemprop="headline"><span>La Suisse est inclusive depuis longtemps</span>
</h1>
<p class="lead" itemprop="description">De
nombreuses entreprises suisses attirent une main-d’œuvre qualifiée en
vertu de leurs valeurs éthiques et non pas parce qu’elles sont incitées à
le faire par des réglementations, comme le montre un ouvrage sur dix
groupes suisses</p>
<div class="article_body" style="display: block;">
<div class="body_content" itemprop="articleBody">
<div><p>Depuis plus d’un siècle, de nombreuses entreprises
suisses marient le marché et la morale. Au XIXe siècle déjà, le Bâlois
Karl Sarasin constatait que le capitalisme était créateur de progrès et
de prospérité, mais qu’il s’accompagnait de problèmes sociaux. Il décida
d’introduire une assurance maladie et une caisse de pension dans son
entreprise et de définir des limites aux horaires de travail et un âge
minimal. Ce patron jeta indirectement les bases de la première loi
bâloise sur les fabriques de 1869.</p>
<p>
<strong><br /></strong>
</p>
<p style="">Karl Sarasin mit ses valeurs en pratique. Il ne
s’endetta pas, il créa des réserves suffisantes pour affronter les
récessions et ne licencia jamais aucun employé. Lui-même était pourtant
opposé à ce que l’Etat établisse des conditions-cadres aux entreprises,
commente le théologien et pasteur Marcel Köppli. Ce dernier s’exprime
dans l’une des trois interviews contenues dans un livre de Bernhard
Ruetz, <em>Ethisch, Nachhaltig, Erfolgreich</em> (Editions Ars Biographica.)</p>
<article class="embedded-entity"><div class="article-media ">
<figure class="picture picture-inline
figcaption-left " itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><a class="item gallery-item gallery-item-caption" href="https://assets.letemps.ch/sites/default/files/media/2018/08/27/file6yp2rh6a5rlwse3h4hl.jpg" itemprop="contentUrl" data-size="2008x2835" data-author="">
<img class="img-responsive" src="https://assets.letemps.ch/sites/default/files/styles/lt_inline_left/public/media/2018/08/27/file6yp2rh6a5rlwse3h4hl.jpg.png?itok=ucTrC8W2" alt="" title="n/a" width="530" height="748" /><figcaption itemprop="caption description" class="item-caption">n/a
</figcaption></a>
</figure></div>
</article><h3>La durabilité comme facteur de compétitivité</h3>
<p>Ces
entretiens accompagnent la présentation de dix entreprises suisses qui
respectent les critères environnementaux et sociaux. Ces dernières
placent les valeurs éthiques et la notion de durabilité au cœur de leur
action «non pas en raison d’une contrainte étatique ou de leur politique
de communication, mais par conviction», écrit l’auteur.</p>
</div></div></div><br /><p>Si le terme «durable» est associé à la conférence de Rio
organisée par les Nations unies en 1992, la Suisse a placé le respect de
l’environnement dans sa législation depuis plus d’un siècle, rappelle
Ernst Brugger, un pionnier des travaux sur la durabilité. La loi
forestière de 1876 s’engageait à protéger rigoureusement les forêts.
Pour chaque arbre abattu, il fallait en planter un autre au même
endroit.</p>
<p>Parmi les dix entreprises choisies, l’auteur présente le
système de participation de Trisa, le producteur de brosses à dents.
Depuis 1972, chaque salarié y est actionnaire, codécide et obtient un
revenu dont 5,5% est fonction du bénéfice. Bernhard Ruetz dresse le
portrait de pionniers connus de la durabilité comme BlueOrchard en
microfinance, Swiss Re dans l’analyse des risques, ou Precious Woods
dans l’exploitation durable de bois tropicaux. D’autres sont moins
médiatisés, comme Vetropack dans le verre, Bioforce dans l’alimentation
et les médicaments à base de plantes, ou Invethos en finance.</p>
<p>Le
comportement éthique est une source de confiance. «Chacun veut être
salarié ou client d’entreprises qui défendent des valeurs claires avec
lesquelles on peut s’identifier», démontre Ernst Brugger. C’est
pourquoi, avance-t-il, à long terme l’entreprise durable est plus
compétitive et innovante.</p>
<p>Ces dix sociétés éthiques appartiennent
«à un type d’entreprise spécifiquement suisse qui s’est développé dans
une tradition de liberté et d’autonomie depuis plus d’un siècle», juge
Bernhard Ruetz. Les défis de la globalisation et de l’économie numérique
se posent aussi à ces entreprises. Pour le pasteur Marcel Köppli, face à
ces deux questions, la foi chrétienne a son mot à dire. Plutôt que de
craindre le changement, elle aide à trouver des solutions pratiques aux
problèmes concrets.</p>
<h3>Napoléon et l’économie de marché</h3>
<p>Attention
toutefois au choix des mots. «Le concept de responsabilité sociale est
essentiel dans une économie de marché, mais l’adjectif «social» est
inutile parce qu’il est contenu dans l’idée de responsabilité», analyse
Robert Nef, ancien rédacteur en chef du magazine <em>Schweizer Monatshefte</em>.
«Le comportement d’une entreprise ne se distingue pas fondamentalement
de celui d’un individu. Dans les deux cas, l’objectif doit être de ne
pas vivre aux dépens d’un autre et de ne nuire à personne, y compris à
soi-même», rappelle-t-il.</p>
<p>Napoléon avait coutume de se moquer des
Anglais comme formant «une nation de comptables», mais les revenus de
ces derniers étaient à l’époque 83% supérieurs à ceux des Français et
ils consommaient un tiers de calories supplémentaires, note Steven
Pinker dans son ouvrage <em>Enlightenment Now</em>. L’économie de marché
est donc une source de prospérité grâce à son mécanisme de coopération
volontaire aux échanges. Elle a amélioré le sort des pauvres, en termes
d’espérance de vie, de santé, d’éducation, et réduit leur nombre. «Ce
n’est pas la globalisation ou la déréglementation qui sont dangereuses,
mais les expériences qui partent certes de bonnes intentions mais qui
cherchent à remplacer le libre-échange par la contrainte politique»,
conclut-il en pointant son doigt à l’égard de l’aide au développement.
Plutôt qu’un primat de la politique, Robert Nef préfère le primat de la
culture, celle qui se fonde sur le libre échange d’informations.</p>
le cash et la suisse
urn:md5:ac1dcd4d832a0107dbd474cd76652e27
2018-08-24T12:00:00+02:00
2018-08-24T11:00:37+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>https://www.bfmtv.com/economie/pourquoi-les-suisses-ont-ils-autant-de-cash-1510624.html<br /><br />il n'est pas interdit de payer au delà de 100 000 francs en liquide, il faut simplement accepter de décliner son identité</p> <div class="col-xs-8">
<h1 itemprop="headline" class="title-ultra titre-article text-center" style="padding-top: 0;">
Pourquoi les Suisses ont-ils autant de cash?
</h1>
</div>
<div class="text-center title-xs color-txt-2 blocx2">
<time class="metadata-date-published time" datetime="2018-08-23T14:26:24+02:00" itemprop="datePublished">
23/08/2018 à 14h26
</time>
</div><div class="col-md-1000-7 bg-color-1 art-spacing col-xs-7"><br />
<h2 class="title-large padding-bottomx2 blocx3" itemprop="description">Le
montant des billets de francs suisses en circulation a bondi en 10 ans,
soulignant l’appétence de nos voisins pour l’argent liquide.</h2>
<div class="padding-bottomx2 article-body-main blocx2 border-b-s ">
<div class="links-color bloc" itemprop="articleBody">
<p style="">La fin du cash, vers laquelle souhaitent se
diriger plusieurs pays, n’est sûrement pas pour demain en Suisse. Les
récentes statistiques de la Banque centrale, rapportées par le site <a href="http://www.bilan.ch/economie-plus-de-redaction/montant-billets-circulation-a-double-10-ans"><strong><em>Bilan</em></strong></a>,
sont en tout cas édifiantes: en dix ans, la valeur des francs suisses
en circulation a doublé, pour désormais atteindre 76 milliards (67
milliards d’euros). Rapporté aux 8,5 millions d’habitants que compte le
pays, cela représente donc en moyenne 9000 francs en liquide (7900
euros) par personne.</p>
<p>C’est bien plus que leurs voisins européens: d’après les données de
la Banque de France, 1170,7 milliards d’euros en cash étaient en
circulation à la fin de l’année 2017. Soit environ 3450 euros pour
chacun des 340 millions d’habitants de la zone euro.</p>
<h3 style="color:#333; font-family:arial,helvetica,sans-serif; font-size:23px; font-weight:700">Progression fulgurante</h3>
<p>La montant des billets libellés en euro a, certes, constamment
augmenté depuis 2008, passant d’un peu moins de 800 milliards à 1170
milliards. Soit une progression d’un peu moins de 50%, bien aidée
notamment par l’intégration de plusieurs pays dans la zone euro
(Slovaquie, Estonie, Lettonie, Lituanie). Mais dans le même temps, le
montant des francs suisses en circulation est passé de 38 milliards à 76
milliards, soit une progression de 100%.</p>
<p>L’appétence suisse pour l’argent liquide n’est pas nouvelle. Selon
une étude de la Banque centrale, 70% des transactions sont ainsi
réalisées en cash, pour 45% du montant total.</p>
<p>Les Helvètes n’hésitent d’ailleurs pas à utiliser de <a href="https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/en-suisse-les-grosses-coupures-ont-plus-que-jamais-la-cote-1181894.html#content/contribution/edit"><strong>grosses coupures</strong></a>:
les billets de 1000 francs représentent 60% du montant total en
circulation, contre 15% pour les billets de 200 francs, et 15% pour les
billets de 100 francs.</p>
<h3 style="color:#333; font-family:arial,helvetica,sans-serif; font-size:23px; font-weight:700">Possibilité de payer en grosses coupures</h3>
<p>Pourquoi donc posséder autant de cash? "L'accroissement de la
circulation des billets reflète en partie la croissance économique,
selon la Banque nationale suisse, qui indique "que la forte proportion
de grosses coupures démontre qu’elles sont aussi largement utilisées
comme réserve de valeur".</p>
<p>Les autorités, elles, ne semblent pas pressées d’enrayer le
phénomène. Les nouvelles règles contre le blanchiment d’argent, entrées
en vigueur en 2016, permettent toujours aux Suisses de payer leurs
achats en espèces, tant que ceux-ci ne dépassent pas 100.000 francs
(88.000 euros).</p>
</div></div></div>
Chomage des frontaliers
urn:md5:ccbafa3cc2abb6954897436985a61fa4
2018-07-01T20:51:00+02:00
2018-07-01T19:51:50+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>http://www.lepoint.fr/economie/suisse-pas-question-d-indemniser-les-frontaliers-au-chomage-30-06-2018-2231876_28.php</p>
<p>Si sur la forme cette mesure fait bondir, n'en déplaise à la Suisse, elle est assez logique. </p>
<p>Mais là encore, si la France voulait réveiller des Schwartzenbach, elle va y arriver. </p> <header>
<h1 class="art-titre list-view">
Suisse : pas question d'indemniser les frontaliers au chômage</h1>
<div class="mbs list-view">
<h2 class="art-chapeau">
Prendre en charge les frontaliers chômeurs, ce serait aussi les
reclasser. Ce que ne permet pas la préférence nationale. Explications.</h2>
<span class="art-source big inbl mtn vb" rel="author">
De notre correspondant en Suisse, <a href="http://www.lepoint.fr/economie/suisse-pas-question-d-indemniser-les-frontaliers-au-chomage-30-06-2018-2231876_28.php#" rel="author" class="show-author" data-auteur="ian-hamel" data-url-origine="/journalistes-du-point/ian-hamel">Ian Hamel</a></span>
<div class="reset-text art-date-infos mts">
Modifié le <time datetime="2018-06-30T17:38">30/06/2018 à 17:38</time> -
Publié le
<time datetime="2018-06-30T16:04">30/06/2018 à 16:04</time>
| Le Point.fr </div>
</div>
<figure class="man full-width-img" width="660" height="281">
<div class="image-wrap panoramique bg-undefined"><img class="loaded lazyloaded" src="http://www.lepoint.fr/images/2018/06/30/15565955lpw-15565965-article-jpg_5371021_660x281.jpg" data-lazyload="loading" alt="&#171;&#160;Ch&#244;meurs frontaliers&#160;: nouvelle menace pour la Suisse&#160;&#187;, titre &#171;&#160;Le Temps&#160;&#187;, le quotidien de Lausanne (Photo d'illustration)." title="« Chômeurs frontaliers : nouvelle menace pour la Suisse », titre « Le Temps », le quotidien de Lausanne (Photo d'illustration)." width="660" height="281" /></div><figcaption class="art-caption">
<p>« Chômeurs frontaliers : nouvelle menace pour la Suisse », titre « Le Temps », le quotidien de Lausanne (Photo d'illustration).</p>
<span>
© <span>Jean Francois Frey / MAXPPP / PHOTOPQR/L'ALSACE</span>/ Jean Francois Frey</span>
</figcaption>
</figure>
</header>
<aside id="aside-left" class="like-aside-left mw100 sticky" data-roro-device="_1" data-sticky="top:90px" style="top: 90px;">
<ul class="art-social"><li class="social-li">
La <a href="http://www.lepoint.fr/tags/suisse" class="surligner">Suisse</a>
prend très mal la décision prise le 21 juin par l'Union européenne de
modifier les règles des travailleurs frontaliers. Actuellement,
lorsqu'un frontalier se retrouve au chômage, ce n'est pas le pays qui
l'emploie qui l'indemnise, mais le pays de résidence. C'est une
aberration, car c'est pourtant le pays employeur qui perçoit l'assurance
chômage prélevée sur le bulletin de paie.</li>
</ul></aside>
<p>Une situation qui coûte chaque année des millions d'euros à l'Unedic.
Face à ce prochain bouleversement, la classe politique helvétique s'est
aussitôt mobilisée. « Avec 320 000 frontaliers, Berne verrait la
facture grimper de plusieurs centaines de millions », dénonce Cornelia
Lüthy, sous-directrice du secrétariat aux Migrations, à la sortie d'une
négociation à Bruxelles.</p>
<p>Ueli Maurer, ministre des Finances et membre de l'Union démocratique
du centre (UDC) – la formation politique la plus à droite de l'échiquier
politique –, estime qu'il « ne serait pas tolérable que les Suisses
doivent payer les indemnités de travailleurs étrangers… même s'ils ont
cotisé ici ». En congrès aux Bugnenets, dans le canton de Neuchâtel,
l'UDC invite les cantons à lancer des « initiatives », exigeant que la
Confédération ne verse pas d'indemnités de chômage aux frontaliers
étrangers. En clair, les parlementaires UDC dans tous les cantons sont
invités à présenter des textes qui seront soumis à des « votations »
populaires.</p>
<h3>
<strong>La Suisse parle même de « menace » </strong>
</h3>
<p>Les attaques ne viennent pas que des populistes. Ignazio Cassis,
ministre libéral-radical des Affaires étrangères, dénonce cette
directive qui « poserait de gros problèmes ». Quant au député socialiste
Manuel Tornare, il déclare dans <em><a href="http://www.lepoint.fr/tags/la-tribune" class="surligner">La Tribune</a> de Genève</em>
que « cette directive est une bombe », et constate que « la Suisse
éponge déjà une partie du chômage français en employant des centaines de
milliers de frontaliers ». 175 000 Français passent chaque jour la
frontière pour pointer au travail dans la Confédération. Les Italiens
sont 73 000, les Allemands 62 000, et les Autrichiens 8 000. Ces
réactions paraissent quelque peu démesurées, sachant que le taux de
chômage n'est que de 2,4 % en Suisse. Les pendulaires, toutefois, sont
davantage frappés par la perte d'emplois que les résidents.</p>
<p>
<em>Le Temps</em>, le quotidien de Lausanne, titre même : « Chômeurs
frontaliers : nouvelle menace pour la Suisse ». Il ne faut pourtant pas
dramatiser. Ce changement ne devrait entrer en vigueur qu'en… juillet
2021. En fait, le principal problème est ailleurs. À partir du dimanche
1er juillet 2018, la Suisse applique la préférence indigène, faisant
suite à l'« initiative » lancée en février 2014 par l'UDC intitulée
« contre l'immigration de masse ». Concrètement, si vous cherchez une
femme de ménage ou un ouvrier sur un chantier, un employeur suisse doit
dorénavant passer par les offices régionaux de placement (ORP) afin de
recruter prioritairement un salarié vivant dans le pays (toutefois, en
cas d'échec, il peut chercher ailleurs des candidats).</p>
<p>
<strong>Où retrouver du travail aux frontaliers ? </strong>
</p>
<p>Cette préférence indigène va d'ailleurs à l'encontre des accords de
libre circulation signés entre Berne et Bruxelles. Et surtout, elle
risque de compliquer une future indemnisation des chômeurs frontaliers. À
partir du moment où ces derniers percevront des indemnités, les ORP
devront aussi s'activer pour leur retrouver du travail. Mais où ? En
Suisse ? Cela remettrait en cause la préférence indigène…</p>
<p>D'ici à 2021, l'UDC aura vraisemblablement lancer une « votation » pour refuser l'indemnisation des frontaliers.</p>
La peur de manquer ... de munitions
urn:md5:cc810adfa2c4b2f9792d01a07628ecc6
2018-04-30T20:02:00+02:00
2018-04-30T19:02:31+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>https://www.lematin.ch/suisse/armee-stocke-munitions-36-milliards/story/26615158</p> <div id="article" class="cat4684 subCat4794">
<div id="mainColLeft">
<h1 class="standard"> <span class="keyword">Suisse</span> L'armée stocke des munitions pour 3,6 milliards</h1>
<h3>Pour la première fois, on connaît désormais la valeur des
réserves de cartouches et balles de l'armée suisse. Elles s'élèvent à
3,6 milliards de francs.
</h3>
<div id="aside"><div id="feedbackBox"><div id="korrekturBoxMsgConainer"><table id="korrekturBoxTable" width="9" height="185"><tbody><tr><td><br /></td><td><br /></td></tr><tr><td><br /></td><td><br /></td></tr><tr><td><br /></td><td><br /></td></tr><tr><td><br /></td><td><br /></td></tr><tr><td><br /></td><td><br /></td></tr><tr><td colspan="2"><br /></td></tr><tr><td colspan="2" class="korrekturBoxText"><br /></td></tr><tr><td colspan="2"><br /></td></tr></tbody></table></div></div></div></div></div>
<p>
En février 2017, le ministre de la Défense, <span class="tagWrapper"><a href="https://www.lematin.ch/suisse/armee-stocke-munitions-36-milliards/personen/guy-parmelin/s.html"><strong>Guy Parmelin</strong></a>,</span>
larguait une petite bombe. Il déclarait à la presse que les réserves de
munitions de la Suisse étaient à ce point si faibles que l'armée
devrait déposer les armes «après quelques jours seulement» si elle
devait s'en servir. Raison pour laquelle il était urgent de reconstituer
le stock de munitions. Le Vaudois avait alors demandé 381 millions de
francs, dont un crédit extraordinaire de 225 millions, pour refaire le
plein de cartouches, de balles et d'obus-flèches. </p>
<p>Selon le <em><a href="https://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/standard/armee-hortet-munition-im-wert-von-36-milliarden/story/26333416" target="_blank">Tages-Anzeiger</a></em>
lundi, il s'agit là du plus gros achat de munitions de l'armée depuis
longtemps. Et l'un des plus controversés. Guy Parmelin l'avait en effet
inclus dans le programme d'armement à court terme. Ce qui laissait
soupçonner, relève le <em>Tagi</em>, qu'il s'agissait surtout de combler
dans le programme d'armement le trou financier causé par l'abandon
provisoire du système de défense anti-aérienne. </p>
<p style="">Jusqu'ici
le département de la Défense avait toujours fait valoir le secret
défense pour éviter de répondre aux questions sur l'urgence présumée
autour du stock de munitions et la taille réelle des réserves. Mais il
n'y a plus d'interdiction d'informations en ce domaine, en raison d'une
modification dans l'établissement comptable décidée par le Parlement en
2015, souligne le journal.</p>
<p><strong>3,646 milliards de francs</strong></p>
<p>Du
coup, on apprend que lors des deux dernières années, les spécialistes
de l'armée ont évalué toutes les réserves en fonction de leur âge et de
leur état. Verdict: la Confédération dispose de munitions évaluées au
total à 3,646 milliards de francs. C'est ce qui est inscrit du moins
dans les comptes de l'Etat en 2017, révèle le Tagi. </p>
<p>Un montant
relativement élevé, commente le journal alémanique, qui le compare à la
consommation réelle de munitions de l'armée. Ainsi tant en 2016 que
2017, celle-ci a consommé des cartouches et des balles pour quelque 60
millions de francs. Soit à peine 1,3 % des réserves totales.</p>
<p>Ce
qui ne veut pas dire que l'armée dispose de trop de munitions, précise
le journal. Car elle utilise surtout des balles et cartouches
d'entraînement en temps de paix et elles sont moins chères que celles
utilisées lors de cas sérieux. En outre, les armes les plus coûteuses ne
sont presque jamais utilisées et sont stockées pour les urgences. </p>
<p><strong>Des politiciens grognent déjà</strong></p>
<p>Mais
connaître enfin la valeur du stock de l'armée n'est pas suffisant pour
le conseiller national Beat Flach (Vert'lib). Selon lui, personne au
Parlement ne peut juger ainsi si les dépenses demandées pour l'achat de
munitions sont réellement nécessaires. C'est une première étape. Mais ce
n'est pas assez, dit-il. «Car le but de Parmelin de reconstituer des
réserves entraîne une fois de plus des nouveaux coûts et de nouveaux
risques pour la sécurité que les politiciens doivent garder à l'esprit.»
</p>
<p>Le Vert Balthasar Glättli souhaite également soulever la
question des munitions au sein de la Commission de la politique de
sécurité. «Il est très difficile de juger si des stocks de 3,6 milliards
de francs sont appropriés», critique-t-il. Mais il y voit déjà un
potentiel d'économies: «surtout quand on voit comment l'armée détruit
chaque année des munitions anciennes et inutilisables. Il est clair que
ces coûts seraient plus bas avec une réserve de munitions plus petite»,
estime-t-il.</p>
<p> <span class="idcode">(nxp)</span></p>