Le blog de Suissemagazine
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Extraits des rubriques Histoire, ces Suisses qui ont fait la France, Généalogie
Actualité culturelle, critiques littéraires, lu pour vous.
Tourisme, bons plans, Droit Franco-Suisse
Courrier des lecteurs
2020-04-04T08:19:39+02:00
Franco-Suisse de Publications
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Dotclear
Perception de la crise covid en Suisse par rapport à d'autres pays
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2020-04-04T10:19:00+02:00
2020-04-04T09:19:39+02:00
Philippe Alliaume
Actualités
<p>https://www.tdg.ch/suisse/chomage-craint-suisse-qu-ailleurs/story/29226358</p> <p>Comparés aux Européens et aux Américains, les Suisses craignent moins
la crise économique et le chômage, selon un sondage publié vendredi
dans les journaux romands de Tamedia. Ils redoutent également moins le
décès d'un proche ou d'être infectés par le coronavirus.</p>
<p style="">Un
Suisse sur cinq (22%) craint une crise économique dans le pays contre
près de deux personnes sur cinq (38%) pour la moyenne des neufs pays
sondés (Allemagne, Espagne, Italie, France, Belgique, Royaume-Uni,
Suisse, Pologne et États-Unis).</p>
<p>Seule la France affiche un taux
inférieur (17%). C'est en Italie (51%), en Espagne (46%) et en Allemagne
(45%) que la crise économique indigène est le plus redoutée. Les
Suisses sont également ceux qui craignent le moins le chômage ou une
perte de revenu (15% pour une moyenne de 35%). À l'inverse, c'est en
Pologne (49%), en Espagne (46%) et aux États-Unis (45%) que les craintes
sont les plus aiguës.</p>
<p>Les Suisses sont confiants que le pays
pourrait s'en sortir mieux que les autres car «nous sommes habitués à
avoir un certain niveau de vie et un taux de chômage bas, et nous avons
mieux passé les crises précédentes de 2008-2010 qu'ailleurs», explique
Pascal Sciarini, politologue à l'Université de Genève, cité dans
l'article.</p>
<p><strong>Favorables à davantage de mesures</strong></p>
<p>Les
craintes les plus souvent évoquées par les sondés sont la mort et la
maladie. Là aussi les Suisses se montrent plutôt confiants. Un peu plus
d'un Suisse sur quatre (27%) craint la mort d'un proche contre sept
Français sur dix (71%) et deux tiers des Espagnols (67%).</p>
<p>Quant
aux mesures prises par le gouvernement, 29% des Suisses les jugent
suffisantes, 12% en voudraient moins et un tiers en souhaiteraient au
contraire davantage. Un quart des Helvètes sondés ne se sont en outre
pas prononcés sur le sujet. Tous pays confondus, c'est un durcissement
des mesures qui l'emporte avec 51% des sondés favorables à davantage de
mesures, contre 6% qui plaident pour un assouplissement et un tiers qui
se satisfait de la situation actuelle.</p>
<p>Le sondage a été réalisé
entre le 24 mars et le 30 mars par l'institut de sondage YouGov pour les
journaux européens de l'alliance LENA à laquelle appartiennent «La
Tribune de Genève» et le Tages-Anzeiger. 10'963 personnes ont été
interrogées, dont 507 pour la Suisse. <span class="idcode">(ats/nxp)</span></p>
La Suisse protège ses frontières
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2020-04-02T21:25:00+02:00
2020-04-02T20:25:41+02:00
Philippe Alliaume
Actualités
<p>https://www.francebleu.fr/infos/international/coronavirus-la-suisse-deploie-des-militaires-a-sa-frontiere-1585753597</p> <div class="navigation">
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<li class="Item__Li-mcuwdd-0 ipXyIs breadcrumb-item">Coronavirus : la Suisse déploie des militaires à sa frontière</li>
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<a href="https://www.francebleu.fr/infos/international" class="rfb-link-rubrique">International</a>
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<a class="link-dossier" href="https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/coronavirus">
Dossier : Coronavirus
</a>
<div class="rfb-article-spacing-m">
<h1 class="rfb-headline rfb-headline-style-content-page">Coronavirus : la Suisse déploie des militaires à sa frontière</h1>
</div>
<div class="rfb-article-spacing-m">
<div class="rfb-infos-redaction"><time datetime="2020-04-02T08:33:02+02:00" class="rfb-infos-redaction-published-date">Jeudi 2 avril 2020 à 8:33</time>
- Mis à jour le
<time class="rfb-infos-redaction-updated-date">jeudi 2 avril 2020 à 10:38</time>
- <address class="rfb-infos-redaction-writters">
Par
<a rel="author" class="rfb-infos-redaction-author rfb-infos-redaction-link" href="https://www.francebleu.fr/les-equipes/william-gaycosta">William Gay Costa</a><span>, </span><a class="rfb-infos-redaction-station rfb-infos-redaction-link" href="https://www.francebleu.fr/belfort-montbeliard">France Bleu Belfort-Montbéliard</a><span>, </span><a class="rfb-infos-redaction-station rfb-infos-redaction-link" href="https://www.francebleu.fr/">France Bleu</a></address></div>
</div>
<div class="geopoint-marker"><a href="https://www.francebleu.fr/bourgogne-franche-comte" title="Franche-Comté, France"><span aria-label="Franche-Comté, France">Franche-Comté, France</span></a></div>
<p class="hat">Dans le contexte de la pandémie
de coronavirus, les autorités suisses ont décidé de fermer les portes du
pays. Pour surveiller la frontière avec la France, les douanes suisses
sont même épaulées ces derniers jours par des militaires.</p>
</header>
<figure class="ressource-principale" itemscope="" itemtype="https://schema.org/ImageObject">
<p>À l'instar de la plupart des pays touchés par l'épidémie de COVID-19, la Suisse a pris la décision de <strong>fermer ses frontières terrestres</strong>. Pour en garantir l'étanchéité, l<strong>a Suisse fait même appel à ses soldats</strong>.
Depuis le début de la semaine, des personnels, issus des rangs de
l'armée, renforcent les effectifs de douaniers, comme l'indiquent <a target="_blank" href="https://www.rfj.ch/rfj/Actualite/Region/20200331-L-armee-en-renfort-aux-frontieres.html"><strong>nos confrères de Radio Fréquence Jura.</strong></a></p>
<h2>Des militaires déjà formés aux missions de police</h2>
<p><strong>18 militaires sont engagés</strong> pour la région Jura-Neuchâtel. Leur mission est de <strong>faire respecter les mesures en lien avec le coronavirus</strong>
à la frontière. Ils assurent des fonctions de police aux points de
passage encore ouverts aux personnes autorisées. Ils sont aussi déployés
dans les zones où les infractions sont fréquentes.</p>
<p><strong>Les autorités veulent rassurer :</strong> les militaires mobilisés sont <strong>déjà formés</strong> aux missions de police: <em>"L'armée
suisse dispose d'une formation professionnelle de police militaire. Les
policiers militaires ont à peu près la même formation que la police
civile et peuvent être engagés très spontanément (...) après une petite
instruction de deux ou trois jours"</em> explique le commandant Aldo Schellenberg, chef du commandement des opérations.</p>
<h2>Des effets sur la criminalité</h2>
<p>Les douaniers commencent à ressentir <strong>des effets importants sur les trafiquants</strong>. Pour Alain Neukomm, chef par intérim de la Douane Centre, <strong>la criminalité paraît en baisse</strong>: <em>"Comme
tous les points de passages sont fermés (...) et que l'on contrôle
systématiquement toutes les personnes qui passent (...), depuis le début
de cette crise, il y a moins de saisies que d'habitude".</em></p>
Depuis plusieurs jours, <strong>le trafic a nettement diminué aux douanes jurassiennes</strong>.
Depuis la fermeture de certains points de passage, on relève 75% de
passages de voyageurs en moins dans la région Jura-Neuchâtel. En ce qui
concerne les poids-lourds, 30% d'entre eux ne passent plus les postes
frontières.
Yves Paquier, un grand Monsieur disparaît.
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2020-04-01T11:29:00+02:00
2020-04-01T10:29:30+02:00
Philippe Alliaume
Portrait
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21"><strong>Yves Paquier</strong></span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21"> </span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21">Un grand Monsieur du vin s’est éteint le 30 mars : Yves
Paquier, citoyen saint-preyard par la civilité, citoyen du monde du vin et de la
convivialité par tempérament et implication.</span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21"> </span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21">En 1994, Yves remportait le Chapeau Noir du célèbre
Concours des Millésimes du Jean-Louis, singulière épreuve démontrant une fine
connaissance des terroirs vaudois. </span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21"> </span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21">Ses grandes qualités humaines et de dégustateur se
faisaient régulièrement remarquer par sa participation active à de nombreux
concours de dégustations (Concours mondial de Bruxelles, Mondial du chasselas,
Concours de Sept Ceps dont il fut l’ardent responsable technique) et autres
événements notables du vin, tel que le festival Millésime de Grenoble.
</span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21"> </span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21">Ses amis vignerons lui ont attribué une autre médaille,
moins officielle mais tout aussi valorisante et méritée : celle de pouvoir
reconnaître, parfois mieux qu’eux, leurs propres vins, leur faisant une noble
preuve d’amitié et de talent.</span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21"> </span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21">Son enthousiasme s’étendait également à l’éducation, par
carrière et passion. Il l’appliquait à la connaissance du vin comme à
l’œnotourisme, dont il avait saisi le rôle et qu’il cherchait à promouvoir par
de multiples biais : fondation de l’Association Européenne de Formation à
l’œnotourisme, engagement dans La Route des Vins du Mont-Blanc, le Prix suisse
de l’œnotourisme, accompagnement d’étudiants jusqu’à la codirection de thèses.
Des missions liant l’envie insatiable de transmettre joyeusement les richesses
d’un monde qu’il quitta trop tôt.</span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21"> </span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21">Honnêteté intellectuelle, sens des autres, de la nature
et de la culture, générosité sans limite et joie de vivre : par ces qualités et
tant d’autres, Yves a constitué une véritable chaîne humaine, qui se soude
aujourd’hui pour honorer sa mémoire et offrir ses condoléances à sa famille.
</span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21"> </span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21">L’immense tristesse d’une telle disparition ne pourra
diminuer la mémoire du bonheur d’avoir connu un homme d’une telle valeur,
dépensant temps et énergie sans compter, juste pour le bien d’autrui, parce que
la vie est plus belle en levant son verre de chasselas avec un si grand
sourire.</span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21"> </span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21">Sincères et affectueuses pensées à sa chère épouse,
Claire, à leurs enfants et petits-enfants.<br /><br /></span>
</p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21">Azélina Jaboulet-Vercherre</span></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><br /></p>
<p style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: "Times New Roman", serif; MARGIN: 0cm 0cm 0; tab-stops: 80.5pt"><span style="COLOR: #1c1e21"> <img src="http://www.suissemagazine.com/sites/smblog/dotclear/public/azelina/.yves_m.jpg" alt="yves.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="yves.jpg, avr. 2020" /></span></p>
Ah ben finalement l'UE ne va peut etre pas cracher sur ce dont elle manque et que la Suisse peut leui vendre
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2020-03-30T13:10:00+02:00
2020-03-30T12:10:00+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>Source : economie suisse </p> <h1 class="article__title hyphenate Hyphenator302css3hyphenate">
Les entreprises suisses de technologies médicales peuvent
continuer à exporter vers le marché unique de l'UE – pour le moment
</h1>
<div class="article__lead">
<div class="article__meta">
<span class="article__type">
News
</span>
<span class="article__date-published">
26.03.2020
</span>
</div>
<span class="hyphenate Hyphenator302css3hyphenate">
<div class="field field--name-field-lead field--type-text-long field--label-hidden field--item"><p>En
raison de la crise du coronavirus, l'UE propose de reporter
l'application du règlement sur les dispositifs médicaux probablement
d'un an. Pour l'industrie suisse des technologies médicales, cela
signifie que ses entreprises ne seront pas exclues du marché unique
européen pour le moment. Par ailleurs, le matériel de protection
médicale peut être échangé entre la Suisse et l'UE sans nécessité
d’autorisation particulière. Le report ne signifie toutefois pas une
annulation: après la crise sanitaire, les relations bilatérales avec
l'UE devront enfin être clarifiées.</p>
</div>
</span>
</div>
<div class="container--small">
<span class="hyphenate Hyphenator302css3hyphenate">
<div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>La
semaine dernière, la Commission européenne a demandé à ses États
membres de ne plus bloquer les livraisons de matériel de protection
médicale en Suisse. Elle veut désormais aussi reporter d'un an
l'application de l'ordonnance révisée sur les dispositifs médicaux.
Cette décision permettra de continuer à mettre sur le marché de nouveaux
produits médicaux et à plus forte raison ceux dont on a un besoin
urgent pour lutter contre l’épidémie de Coronavirus. Ainsi, l'industrie
suisse des Medtech pourra exporter ses produits vers le marché intérieur
européen, de manière simplifiée pendant une année supplémentaire, aux
mêmes conditions qu’aujourd’hui. </p>
<p>Le fait d'éviter les goulots d'étranglement dans les produits
médicaux pendant la crise sanitaire est certainement la principale
raison de ce report. Le fait que les produits médicaux suisses
représentent une part de 4,1% du chiffre d'affaires commercial sur
l'ensemble du marché intérieur de l'UE a peut-être eu une influence
supplémentaire sur la décision de la Commission. economiesuisse se
félicite de ce développement. En collaboration avec l'association Swiss
Medtech, la faîtière des entreprises suisses avait préconisé un report
de l'échéance par l'intermédiaire des organisations faîtières
européennes. </p>
<h2>Coopération renforcée également pour la circulation transfrontalière des marchandises</h2>
<p>La coopération transfrontalière est désormais aussi nécessaire dans
d'autres domaines: pour garantir les échanges, la Commission a adopté
des orientations pratiques dans le cadre des «voies vertes», afin
d’assurer la circulation continue des marchandises au sein de l'UE. Cela
devrait permettre d'éviter que les marchandises soient arrêtées aux
frontières. En outre, les travailleurs des domaines de la santé
devraient pouvoir se rendre sur leur lieu de travail rapidement, et en
toute sécurité. La Suisse doit être explicitement impliquée dans cette
coordination. Enfin, la solidarité internationale joue également un rôle
non-négligeable dans la prise en charge des personnes gravement
malades: les hôpitaux suisses prennent ainsi désormais également en
charge en soins intensifs des patients de l'Alsace, région française
gravement touchée.</p>
<h2>Futures relations Suisse-UE: le report n'est pas annulé</h2>
<p>Bien que ces récents développements soient encourageants, la question
des futures relations bilatérales entre la Suisse et l'UE n'est
toujours pas résolue. Suite à la crise sanitaire du Coronavirus, les
relations bilatérales devront être rapidement clarifiées. Une économie
suisse affaiblie ne pourra en effet pas se permettre d'être coupée de
son plus important marché d’exportation.</p>
</div>
</span>
</div>
Illumination du Cervin
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2020-03-27T21:39:00+01:00
2020-03-27T21:39:01+01:00
Philippe Alliaume
Patrimoine
<p>https://www.zermatt.ch/hope?fbclid=IwAR2REKv1lQHW4oBL0Y0YS_xeJ02RBiNkLS25nbv2oJ2wWrl8ILRe69BoTws</p>
Le fédéralisme à l'épreuve de la pandémie
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2020-03-25T09:26:00+01:00
2020-03-25T09:26:34+01:00
Philippe Alliaume
Actualités
<div class="row">
<div class="col-lg-offset-2 col-xs-12 col-md-offset-1 col-md-8 col-lg-7">
<div class="title-box" style="position: relative;">
<h1>Comment le Conseil fédéral prépare les Suisses à la rupture
</h1>
</div>Le Conseil fédéral met en œuvre
une stratégie de communication de crise mise au point depuis dix ans.
Celle-ci doit composer avec le fédéralisme et des attentes souvent
contradictoires. Elle n’échappe pas à d’inévitables cahots
<div class="row"><div class="col-sm-12 col-lg-6 col-lg-push-2 col-md-7 col-md-push-1"><div class="article-content-inset gallery main-content" data-pswp-uid="1">Trouver le bon dosage. C’est le souci de la
communication du Conseil fédéral en temps de crise. L’homme qui est à la
manœuvre, c’est André Simonazzi, le vice-chancelier et porte-parole du
gouvernement. «Nous préparons l’information en cas de crise depuis dix
ans et nous l’avons mise en place il y a un mois», explique-t-il au <em>Temps</em>.<div class="article_body"><div class="body_content"><div>
<p>La Suisse n’est pas, contrairement à la France, un Etat centralisé où
le président annonce ses décisions au Journal télévisé de 20 heures.
Elle s’en distingue par plusieurs aspects importants en cas de crise.
Elle a une structure fédéraliste, ce qui signifie qu’il faut impliquer
les cantons. Et son gouvernement intègre les principales forces
politiques, ce qui signifie qu’il faut fédérer des positions souvent
diamétralement opposées.</p>
<p><strong>Sur le même thème:</strong> <a href="https://www.letemps.ch/suisse/stopandgo-cantons-face-crise">Le stop-and-go des cantons face à la crise</a></p>
<p>«Il est important de communiquer d’une même voix à tous les niveaux.
Nous nous efforçons de tenir une ligne commune avec les cantons»,
reprend le vice-chancelier, en concédant que ce n’est pas facile lorsque
la crise affecte certaines régions plus fortement que d’autres, en
l’occurrence le Tessin, Vaud et Genève.</p>
</div></div></div></div></div></div>
<h3>Le «dégradé démocratique»</h3>
<p>Or, depuis dix jours, la Suisse est en «situation extraordinaire», ce
qui confère au Conseil fédéral des compétences d’intervention plus
étendues. Ce renforcement du pouvoir exige une approche prudente, estime
le politologue Claude Longchamp, ex-patron de l’institut gfs.bern. «Les
Suisses sont habitués à la continuité, pas à la rupture. Le Conseil
fédéral est pris entre deux champs de tension. D’un côté, les médecins
et les virologues le pressent de renforcer le confinement sans délai. De
l’autre, les économistes avertissent que la crise va coûter
200 milliards de francs et tuer l’économie», observe-t-il. «Il est
obligé de procéder par étapes, d’analyser l’impact de chaque pas avant
de passer au suivant», ajoute-t-il. Il applique ce que l’historien
Olivier Meuwly appelle le «dégradé démocratique: on attend le dernier
moment pour entraver la liberté».</p>
<p style=""><strong>Dans le reste du monde:</strong> <a href="https://www.letemps.ch/monde/pandemie-crash-course-communication-crise">La pandémie, «crash course» en communication de crise</a></p>
<p>Logiquement, le ministre de la Santé incarne le combat contre le
coronavirus. Ses équipes de communication, au niveau du département
comme à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), ont d’ailleurs été
renforcées par des transferts internes, révèle André Simonazzi. C’est
Alain Berset qui a fait les premières annonces. Depuis le 13 mars, il
est accompagné de deux à trois de ses collègues selon les enjeux. Jamais
davantage, car le gouvernement a décidé que cinq personnes au maximum,
André Simonazzi inclus, pouvaient se côtoyer sur la tribune de la salle
de presse de Berne.</p>
<h3>Pourquoi Ignazio Cassis est-il absent?</h3>
<p>On a ainsi entendu Viola Amherd expliquer l’engagement de l’armée et
Karin Keller-Sutter les enjeux juridiques, judiciaires et frontaliers.
Le lundi 16 mars, la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga
est venue expliquer elle-même que la Suisse passait à l’état d’urgence.
Le vendredi 20, lorsque Guy Parmelin et Ueli Maurer ont présenté leur
plan d’action économique, elle n’était pas présente mais préparait en
parallèle son message aux citoyennes et aux citoyens publié dans les
médias le lendemain.</p>
<p><strong>Lire également:</strong> <a href="https://www.letemps.ch/suisse/coronavirus-un-plan-40-milliards">Cornavirus: un plan à 40 milliards</a></p>
<p>A ce jour, un seul conseiller fédéral, Ignazio Cassis, pourtant
médecin mais qui n’a pas le portefeuille de la Santé, n’est pas apparu
en conférence de presse. Pourquoi? «Il aurait été d’accord de venir si
le besoin s’en était fait ressentir, notamment pour s’adresser aux
Suisses de l’étranger», assure André Simonazzi. Mais les priorités du
Conseil fédéral étaient avant tout sanitaires et économiques et
ciblaient les 8 millions d’habitants du pays. Ignazio Cassis s’est
adressé, lui, aux Tessinois, ainsi qu’aux Suisses de l’étranger via les
réseaux sociaux et les ambassades, précise André Simonazzi.</p>
<h3>Succès phénoménal sur YouTube</h3>
<p>En fait-on assez? Trop? Trop peu? La question est permanente. «Il
faut éviter la confusion et se montrer le plus clair possible. Mais il
faut aussi trouver l’équilibre entre la nécessité de communiquer
régulièrement et le risque de banaliser le message», souligne André
Simonazzi. Or, dans une situation aussi inédite, complexe et durable, la
confusion surgit très vite. C’est le cas avec le nombre de victimes:
les chiffres de l’OFSP ne recoupent pas ceux des cantons. «C’est l’ombre
au tableau de la communication fédérale», regrette Claude Longchamp.
Par ailleurs, les soutiens économiques annoncés ont laissé plusieurs
patrons de PME dans l’incertitude. Un besoin de clarification demeure.</p>
<p><strong>Lire aussi:</strong> <a href="https://www.letemps.ch/suisse/confinement-marque-une-frontiere-culturelle-suisse">Le confinement marque une frontière culturelle en Suisse</a></p>
<p>La stratégie et la communication du Conseil fédéral sont critiquées
par le corps médical et par celles et ceux qui pensent qu’il aurait dû
agir plus vite. Claude Longchamp la comprend cependant: «Cela peut
donner le sentiment que la Suisse a un temps de retard. Mais nous sommes
en train de vivre le plus grand changement sociologique du XXIe siècle.
Les annonces sont faites avec sérieux et prudence. Et le potentiel de
conflit est grand lorsque le gouvernement impose les mêmes règles à tous
les cantons», dit-il. Dans leur ensemble, les Suisses semblent suivre.
Ils se montrent plutôt disciplinés. Et curieux: sur YouTube, chaque
conférence de presse du Conseil fédéral est suivie par près de 800 000
personnes! «C’est absolument incroyable», s’étonne Claude Longchamp.</p>
L'air suisse qui sauve
urn:md5:b633c198571fc1dc9a8866be591f8d58
2020-03-24T20:08:00+01:00
2020-03-24T20:08:54+01:00
Philippe Alliaume
Actualités
<p>https://www.swissinfo.ch/fre/societe/coronavirus-_-le-monde-entier-r%C3%A9clame-nos-respirateurs-artificiels-/45622266?fbclid=IwAR3KKvWvc4-WPvbDa-UP2bvFgFMqpu8t7qy7mjLaBaIZ0W-JAKyVn1diGko</p> <h1 itemprop="name headline">Andreas Wieland: «Le monde entier réclame nos respirateurs artificiels»</h1>
<address class="author" itemprop="author" itemscope="itemscope" itemtype="https://schema.org/Person">Par<span class="name" itemprop="name"> <a href="https://www.swissinfo.ch/ger/profiles-swissinfo/peter-siegenthaler">Peter Siegenthaler</a></span></address>
<section>
<div class="article-body" itemprop="articleBody">
<p class="lead-text">Les appareils d’assistance respiratoire font
actuellement partie des produits qui peuvent décider de la vie ou de la
mort de milliers de patients. L’entreprise suisse Hamilton est le leader
mondial du secteur. Elle met tout en œuvre pour répondre à la demande,
au moins là où c’est le plus urgent, affirme son directeur général. </p>
<p>L’entreprise
d’appareils médicaux Hamilton Bonaduz SA installée aux Grisons produit
des respirateurs artificiels que les hôpitaux utilisent pour les soins
intensifs. La dernière génération de ces appareils était déjà
particulièrement recherchée avant la pandémie de coronavirus. Mais la
demande a maintenant explosé et, bien que l’entreprise grisonne mette
tout en œuvre pour augmenter ses capacités, elle ne parvient pas à la
satisfaire, nous explique son patron Andreas Wieland.</p>
<h2>swissinfo.ch: De combien la demande a-t-elle augmenté en raison du coronavirus?</h2>
<p><strong>Andreas Wieland:</strong>
Notre entreprise avait déjà connu une forte croissance avant la
pandémie. La progression était de 20% l’an dernier et de 30% l’année
précédente. Mais maintenant, cette demande est encore bien plus forte,
énormément. Nous pourrions largement vendre de nombreuses fois ce que
nous sommes en mesure de produire. Le monde entier réclame ces
appareils. </p>
<h2>Combien d’appareils produisiez-vous avant le début de la pandémie et combien pourriez-vous en vendre maintenant? </h2>
<p>Nous
pourrions actuellement vendre en un mois autant d’appareils que nous en
avons vendus durant toute l’année dernière, soit de 1500 à 2000 pièces.</p>
<h2>Qu’est-ce qui distingue vos respirateurs?</h2>
<p>La
nouvelle génération d’appareils assure ce qu’on nomme une closed-loop
ventilation. Cela signifie qu’il n’y a presque rien d’autre à faire que
de placer le masque sur le patient ou de l’intuber. Ensuite, l’appareil
fait tout ce qui est nécessaire de manière totalement automatique en se
basant sur la pression, le volume, la mécanique pulmonaire et d’autres
paramètres, par exemple la mesure des fonctions cardiaque et pulmonaire.</p>
<p>Le
médecin n’a donc plus besoin de contrôler régulièrement si l’appareil
est bien réglé ou s’il faut le réajuster. Et cela représente une
sécurité supplémentaire, en particulier dans les pays où le savoir-faire
du personnel médical n’est pas au même niveau qu’ici.</p>
<cite class="quote-right" role="region note" aria-label="Quote"><p>«Nous travaillons jour et nuit, également le samedi et le dimanche.»</p>
<span class="show-for-sr">Fin de la citation</span></cite><h2>Contrairement
à des idées largement répandues, mourir des suites de cette maladie est
très pénible. Les patients pourraient peut-être s’en aller en paix
s’ils n’étaient pas sous respiration artificielle?</h2>
<p>Non. Ce virus
provoque tant de mucus dans les poumons que les patients étouffent
lentement. Mais quand ils sont intubés et placés sous ventilation
mécanique, beaucoup d’entre eux peuvent être sauvés. Pas tous,
naturellement. </p>
<h2>Comment gérez-vous le fait que des personnes meurent parce que vous ne parvenez pas à produire suffisamment d’appareils?</h2>
<p>Nous
en sommes pleinement conscients et nous travaillons jour et nuit,
également le samedi et le dimanche. J’ai maintenant demandé au canton
une autorisation de travailler le dimanche.</p>
<h2>Dans quelle mesure pouvez-vous augmenter la production à court terme?</h2>
<p>Avant
la pandémie, nous comptions sur une augmentation des ventes de 20%.
Mais maintenant, nous augmentons la production de 50% supplémentaires. </p>
<h2>Et vos fournisseurs?</h2>
<p>Cela
devient de plus en plus difficile. Chaque pays se préoccupe de lui-même
et cela a aussi une influence sur la livraison de nos composants.</p>
<p>Les
autorités roumaines ont par exemple décidé qu’une de ces pièces était
un «medical device» et empêchent son exportation vers la Suisse. Nous
nous efforçons de leur expliquer que ces éléments ne suffisent pas
à aider quelqu’un à respirer.</p>
<h2>Est-ce que Hamilton Bonaduz SA continue de livrer à l’étranger? </h2>
<p>Nous
livrons en Suisse et à l’étranger. En Suisse, nous sommes actuellement
en discussion avec certains hôpitaux, avec des hôpitaux universitaires,
avec de nombreux services de la santé et avec l’armée pour répondre
autant que possible à leurs besoins.</p>
<cite class="quote-right" role="region note" aria-label="Quote"><p>«Nous essayons de livrer là où les besoins sont les plus urgents.»</p>
<span class="show-for-sr">Fin de la citation</span></cite><h2>Mais qui peut encore obtenir vos appareils et à qui devez-vous dire non?</h2>
<p>Nous essayons de livrer là où les besoins sont les plus urgents. </p>
<h2>Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire?</h2>
<p>Un
exemple: l’armée américaine en a commandé une énorme quantité. Mais
nous ne leur livrons pas tout. Nous constatons que le problème est plus
grave en Italie. Nous fixons nos priorités en conséquence.</p>
<h2>Estimez-vous
que la situation dans notre pays risque d’empirer de manière si
dramatique qu’il n’y ait plus assez d’appareils pour tous les patients
qui en auraient besoin?</h2>
<p>Il y a actuellement de 1000 à 1200
appareils au total en Suisse. Je pense que cela ne sera jamais suffisant
si la pandémie progresse de manière aussi brutale qu’en Italie.</p>
<h2>Qu’en est-il de vos livraisons vers l’Italie? Avez-vous suffisamment d’appareils pour les patients de ce pays qui en ont besoin?</h2>
<p>Un
de nos concurrents, l’entreprise allemande Draeger, n’exporte plus
aucun appareil et n’alimente plus que le marché intérieur. Nous ne
faisons pas ça. Les gens en Italie sont aussi très importants pour nous,
c’est pourquoi nous faisons tout pour leur assurer des soins.</p>
<address>
<p>
<br />Traduction de l'allemand: Olivier Huether</p>
</address></div></section>
L'armée suisse à la rescousse du pays
urn:md5:538a52068b15d56166663f993b5102ac
2020-03-24T12:26:00+01:00
2020-03-24T12:26:32+01:00
Philippe Alliaume
Actualités
<p>https://www.lepoint.fr/monde/pandemie-en-suisse-des-reservistes-mobilises-pour-la-premiere-fois-depuis-1939--23-03-2020-2368292_24.php</p> <header>
<h1 class="art-titre list-view">
Pandémie: en Suisse, des réservistes mobilisés pour la première fois depuis 1939</h1>
<br /></header><br /><div class="art-text"><p>Un vent glacial souffle ce dimanche matin sur la place
d'armes de la caserne de Bière, à quelques kilomètres du Lac Léman dans
le Jura suisse. Hommes et femmes du "bataillon Hôpital 2" s'aguerrissent
aux techniques de lutte sanitaire, avant de partir en mission de
soutien dans le pays, pour certains dès la soirée.</p>
<p>Dans
un hangar, une quinzaine de militaires, certains portant des masques,
apprennent les gestes simples de brancardier, comment allonger un
patient sur un lit, comment le relever, etc. Sur une table près des
instructeurs, des flacons de gel hydroalcoolique, des masques, des
gants.</p>
<p>S'il évoque sa "fierté" de s'engager pour son pays, le
sergent Romain Berset, 28 ans, reconnaît aussi "un peu d'inquiétude"
d'avoir dû déserter son poste d'infirmier à la ville en pleine pandémie.
"C'était toute une question, en tout cas pour moi, de voir comment je
pouvais être remplacé", explique-t-il à l'AFPTV.</p>
<h3>Jours "critiques"</h3>
<p>La
Suisse a passé samedi la barre des 7.000 cas d'infection au Covid-19,
dont 60 morts (37 dans le seul canton du Tessin, frontalier de
l'Italie), selon les derniers chiffres publiés dimanche par l'Office
fédéral de la santé publique.</p>
<p>"La situation est grave (...). Les
jours qui viennent vont être critiques pour le système de soins", a
prévenu dimanche lors d'une conférence de presse le directeur général de
la Santé du canton de Genève, Adrien Bron.</p>
<p>Afin de soulager les
hôpitaux sous tension, l'armée a annoncé qu'elle pourrait mobiliser
jusqu'à 8.000 militaires dans les 26 cantons de la Confédération
helvétique, petit Etat de 8,5 millions d'habitants au coeur du massif
alpin.</p>
<p>Gabrielle
Ramseier, ambulancière de 24 ans, est venue former les soldats. Elle
était de garde quand elle a reçu sa convocation. "Je ne m'y attendais
pas donc il a fallu aller rechercher le matériel, préparer le paquetage
dans un délai assez court, préparer aussi toute l'organisation
familiale. Je n'ai pas d'enfants donc ma tâche était facilitée de ce
point de vue là mais il y avait quand même beaucoup de choses à
préparer", explique-t-elle.</p>
<p>Dans un second hangar, des
réservistes ? appelés miliciens en Suisse ? suivent un cours sur
l'utilisation des ambulances militaires et leur désinfection, tandis que
d'autres s'entraînent à enfiler des tenues de protection intégrales.</p>
<h3>Dernière fois "en 1939"</h3>
<p>Considérée
comme l'un des piliers fondateurs de la Nation, l'armée suisse est
organisée comme une milice. Ses effectifs, répartis entre armée de Terre
et forces aériennes, ont été profondément revus à la baisse, de 625.000
en 1961 à environ 100.000 actuellement.</p>
<p>Encadrés
par quelques milliers de professionnels, les conscrits effectuent un
service de quatre mois minimum avant d'être appelés tous les ans à
participer à des sessions de trois semaines d'entraînement.</p>
<p>"C'est
la première fois que l'armée de milice est dans une mobilisation
'réelle'. La dernière fois c'était en 1939", explique le
lieutenant-colonel Raoul Barca, qui commande le bataillon stationné à
Bière et constitué d'environ 750 soldats.</p>
<p>Dans un des hangars
d'entraînement, un espace "détente" a été aménagé pour leur permettre de
consulter leur ordinateur ou téléphone portable. "Les militaires sont
confinés, on ne sait pas pour combien de temps ils sont séparés de leurs
familles, de leurs enfants. C'est indispensable de pouvoir garder le
contact social", justifie le lieutenant-colonel Barca.</p>
<p>Le dernier
engagement de l'armée suisse dans un contexte de crise sanitaire remonte
à la canicule de 2015. Les troupes avaient alors été requises pour
approvisionner en eau le bétail en pâturage dans les montagnes.</p>
<p>Ces
dernières années, des débats ont régulièrement agité le pays sur la
pertinence de conserver une importante armée de conscription, jugée par
certains coûteuse et inutile, alors que la plupart de ses voisins
européens ont professionnalisé la leur.</p>
<p>"Je ne rentre pas dans
cette polémique", avertit Raoul Barca. "L'armée suisse a toujours
répondu présente quand on lui a demandé, que ce soit pour des
engagements d'appui comme actuellement ou l'appui lors de différentes
conférences internationales comme le Forum économique mondial" tenu
chaque année dans la station alpine de Davos.</p>
</div>
quand un minimum de civisme peut aussi aider à lutter contre une épidémie
urn:md5:968eb2dd8a0347340d40aa669d315ad7
2020-03-21T11:45:00+01:00
2020-03-21T11:45:21+01:00
Philippe Alliaume
Actualités
<p>https://www.lenouvelliste.ch/dossiers/coronavirus/articles/coronavirus-la-solution-suisse-a-l-avantage-d-eviter-des-situations-catastrophiques-comme-en-france-ou-aux-etats-unis--922009</p> <p><small>20.03.2020, 22:18
</small></p>
<h1>
Coronavirus: «La solution suisse a l'avantage
d'éviter des situations catastrophiques comme en France ou aux
Etats-Unis »
</h1>
<div id="reloadContent" style="position:relative;"><div class="figureContainer"><div class="rs"><figure class="single-img"><figcaption class="rsABlock rs-copyright-copyright" style="width:100%;top:initial;bottom:0;"><div class="rs-caption-2col"> Eric Bonvin, directeur général de l'Hôpital du Valais, informe qu'il
y a désormais cinq cas atteints de coronavirus aux soins intensifs de
Sion contre deux hier.
<span style="font-size:11px; opacity:.8; display:block; width:100%; text-align:right; text-transform: uppercase;">Héloïse Maret</span></div></figcaption></figure></div></div><div class="strong article-header"><p><span class="detail-mot-accroche">PANDEMIE</span>
Aujourd’hui, le directeur de l’Hôpital du Valais
évoque avec nos lectrices et lecteurs la décision du Conseil fédéral,
les semaines cruciales à venir, la problématique des masques.
</p>
</div><div><div class="article-main-content" id="article-main-content-text1"><p class="interviewQuestions" style="font-weight:600;">Eric
Bonvin, que pensez-vous de la décision du Conseil fédéral de ne pas
passer au confinement, mais d’amender les réunions de plus de cinq
personnes? </p>
<p>Le Conseil fédéral subit une pression très forte lors
de chacune de ses décisions. Il semble avoir choisi la tactique du
confinement progressif et la décision du jour fait partie en quelque
sorte de cette stratégie. Celle-ci a en tout cas un avantage, celui
d’éviter des situations catastrophiques comme la France ou les
Etats-Unis les ont vécues. Ces deux pays ont décrété brutalement le
confinement et cela a débouché sur des scènes d’attroupements festifs en
prévision des privations à venir, ce qui a probablement contribué de
manière significative à la propagation du virus. Enfin, la prise de
décision du Conseil fédéral est sans doute ajustée à la mentalité suisse
et a ainsi davantage de chance d’être assimilée par notre population. </p>
<p><strong class="exergue" style="font-size:28px;text-align:center;">La décision du Conseil fédéral est ajustée à la mentalité suisse et a davantage de chance d’être assimilée par notre population</strong></p>
<p> </p>
<p class="interviewQuestions" style="font-weight:600;">Le
Conseil fédéral demande en quelque sorte aux citoyens un confinement
volontaire. Et dans le même temps, elle laisse continuer le travail sur
les chantiers et dans les usines où les mesures d’hygiène sont
difficiles à respecter. </p>
<p>C’est à chaque fois une pesée d’intérêts
compliquée à réaliser. Aujourd’hui, il ne doit plus y avoir de
comportement inadéquat et, de ce point de vue, c’est bien que la police
puisse amender. Bien que n’être que cinq sur un chantier sans devoir se
toucher soit souvent difficile à réaliser, cela n’est cependant pas
impossible. Cela permet de garder un minimum d’activité nécessaire à
notre fonctionnement collectif. </p>
<p class="interviewQuestions" style="font-weight:600;">La Suisse a connu 1000 cas de plus en une seule journée. Est-on au sommet du pic de contamination? </p>
<p>Non,
il semble que nous n’en soyons qu’à l’amorce de la vague. Il va falloir
maintenant se préparer à gérer son déferlement avec l’augmentation de
personnes malades et, parmi elles, celles qui sont à risque de
complications. Il faut attendre au moins dix jours avant de constater
les effets d’une mesure prise et ce qui va se passer dans les prochains
jours sera, de ce point de vue, crucial. L’attitude de la population
joue en l’occurrence un rôle tout à fait déterminant dans cette
évolution. Si elle n’applique pas les mesures dans sa très grande
totalité, nous pouvons nous attendre, à terme, à une mesure de
confinement obligatoire. </p>
<p class="interviewQuestions" style="font-weight:600;">Quelles sont ce soir les statistiques hospitalières en matière de coronavirus? </p>
<p>Aujourd’hui
à 16 heures, le Valais comptait 300 cas positifs au Covid-19,
parmi lesquels 39 sont hospitalisés à l’Hôpital du Valais, dont 5 en
soins intensifs.</p>
<p><strong class="exergue" style="font-size:28px;text-align:center;">L'inquiétude a généré un réflexe de surprotection qui a eu comme effet une surconsommation de masques</strong></p>
<p> </p>
<p class="interviewQuestions" style="font-weight:600;">Un lecteur nous demande pourquoi dans ces chiffres, on ne parle pas des cas qui sont guéris alors qu’il y en a? </p>
<p>Nous
ne connaissons que partiellement le nombre de cas positifs au Covid-19
et il est dès lors difficile de connaître avec exactitude le nombre de
personnes rétablies. Nous pouvons par contre connaître le nombre de
personnes qui sortent de l’hôpital après avoir été positives au virus.
Mais cette donnée est également difficile à interpréter puisque ce sont
en très grande majorité des personnes qui souffrent d’autres troubles
graves associés, qui ont souvent au moins autant d’impact sur elles que
le coronavirus. Cette remarque est cependant pertinente et nous
tenterons de donner des informations à ce sujet dès la semaine
prochaine. Rappelons cependant que, globalement, près de 99% des
personnes atteintes seront, à terme, guéries.</p>
<p class="interviewQuestions" style="font-weight:600;">Plusieurs lecteurs nous disent que des stocks de masques ont été volés à l’Hôpital du Valais. Est-ce vrai? </p>
<p>L’inquiétude
a généré une sorte de réflexe de surprotection, ayant eu pour effet de
générer surconsommation de ces masques, à l’Hôpital comme ailleurs. On
ne peut cependant pas parler de vol. J’ai déjà évoqué dans ces colonnes
le risque de pénurie. Aujourd’hui, je peux vous assurer que toutes les
personnes qui travaillent directement avec les patients hospitalisés
pour le <a href="https://www.lenouvelliste.ch/tags/coronavirus/">Coronavirus</a> sont parfaitement équipées et que les voies d’approvisionnement sont en train de se reconstituer. </p>
<p class="interviewQuestions" style="font-weight:600;">Certains instituts qui ont dû fermer possèdent des masques. Doivent-ils vous les livrer? </p>
<p>Oui,
s’ils sont certifiés et non périmés. Nous avons malheureusement reçu
des masques qui ne remplissaient pas toujours ces deux conditions. Mais
nous ne refusons pas des masques en parfait état qui nous sont envoyés. </p>
<p class="interviewQuestions" style="font-weight:600;">Deux
lectrices se demandent comment, dans le pays de l’industrie
pharmaceutique, on n’arrive pas à produire de masques en urgence? </p>
<p>Ce
n’est pas un problème suisse, mais un problème européen, avec la
délocalisation de ce type de compétences vers la Chine. De plus, la
production de ces masques se fait précisément dans la région de Wuhan,
qui a été fortement touchée par l’épidémie et qui a dû être confinée
jusqu’à présent. C’est un peu le serpent qui se mord la queue. Il semble
cependant que la région de Wuhan se remet en activité et que la
production de masques est en train de reprendre, ce qui est plutôt une
bonne nouvelle pour nous.</p>
<p><strong class="exergue" style="font-size:28px;text-align:center;">Je
répondrai à vos questions aussi longtemps que cela sera utile à la
population valaisanne durant cette pandémie qui va se prolonger des
semaines, voire plusieurs mois.</strong></p>
<p> </p>
<p class="interviewQuestions" style="font-weight:600;">Dernière
question sur les masques. Un lecteur nous fait remarquer qu’à la
télévision, tout le monde les porte en Italie et en Chine, alors qu’ici
vous dites qu’ils ne servent pas à protéger une personne qui n’a rien.
Il n’y comprend plus rien. </p>
<p>Cette impression est surtout la
conséquence d’un effet d’«image» médiatique. Dans les médias, une image
avec un masque et avec une combinaison est plus parlante qu’une image
ordinaire, si bien que ce seront toujours ces images qui seront
utilisées pour symboliser la maladie. Pour l’Ebola, on a encore tous en
tête ces images de gens en combinaison. C’est le même phénomène pour le
coronavirus et il a pour effet d’entretenir une image qui ne correspond
pas forcément à la réalité. Je le répète cependant, une personne qui ne
présente pas de symptôme ne se protège pas avec un masque dans la vie
ordinaire. Le masque n’a d’utilité qu’afin de permettre aux personnes
malades de protéger les personnes saines et aux soignants qui sont très
proches d’elles de se protéger.</p>
<p class="interviewQuestions" style="font-weight:600;">Un lecteur nous demande si les fumeurs sont plus touchés que les autres parmi les malades hospitalisés pour le coronavirus? </p>
<p>Si
la fumeuse ou le fumeur a déjà une faiblesse respiratoire ou
cardio-vasculaire en raison de la cigarette, sa santé sera évidemment
plus fragile et donc plus à risque. Mais un fumeur occasionnel sur qui
la cigarette n’a pas encore eu de tels effets n’est pas considéré comme
étant à risque. </p>
<p class="interviewQuestions" style="font-weight:600;">Un
autre expose sa situation: «Trois couples dans la septantaine vivent en
confinement total. Peuvent-ils prendre à midi leur père centenaire qui
lui aussi vit en confinement total dans un autre immeuble?»</p>
<p>Il
faut être certain que ces trois couples et le centenaire ont été en
confinement total pendant la potentielle période d’incubation du virus,
qui est passée désormais de cinq à dix jours. Si c’est le cas, je pense
que le risque est vraiment moindre et qu’un repas de midi en commun est
possible, tout en respectant scrupuleusement les mesures d’hygiène.</p>
<p class="interviewQuestions" style="font-weight:600;">Eric
Bonvin, il y a une semaine que vous répondez aux questions des
lectrices et lecteurs du «Nouvelliste». Pensez-vous devoir le faire
encore pendant combien de temps? </p>
<p>Aussi longtemps que cela sera
utile à la population valaisanne durant cette pandémie qui va
certainement se prolonger durant plusieurs semaines, voire plusieurs
mois. Durant cette période, il m’importera cependant aussi de témoigner
de l’assiduité, du courage et de l’abnégation des soignants qui œuvrent
au quotidien dans la lutte contre les méfaits de cette redoutable
épidémie. Autant de bonne raisons de maintenir ce rendez-vous. <br />
<br />
Vous pouvez envoyer vos questions pour Éric Bonvin à vincent.fragniere@lenouvelliste.ch </p>
<div class="encadre1" id="article-encadre-text"><div class="fondGris"><h2 class="intertitre">L’info solidaire</h2>
<p>Dans
la situation sanitaire hors normes que nous vivons, la rédaction du
Nouvelliste se mobilise afin d’accompagner ses lecteurs avec une
information précise et fiable. Notre journalisme, professionnel et
indépendant, ne bénéficie d’aucune subvention. Nous avons cependant
choisi d’ouvrir en libre accès une grande partie de nos contenus
touchant aux aspects essentiels et vitaux de cette crise.<br />
Plus que jamais en cette période inédite, l’information a une valeur. Pour nous. Pour vous. Soyons solidaires autour d’elle. <a href="http://abo.lenouvelliste.ch">http://abo.lenouvelliste.ch</a></p>
</div></div></div></div></div>
le système judiciaire suisse face au covid19
urn:md5:aef352ccc4127b3e74093f4acd3763ba
2020-03-20T08:24:00+01:00
2020-03-20T08:24:11+01:00
Philippe Alliaume
Actualités
<p>https://www.letemps.ch/suisse/suisse-justice-doitelle-suspendre-vol</p> <div class="row">
<div class="col-lg-offset-2 col-xs-12 col-md-offset-1 col-md-8 col-lg-7">
<div class="title-box" style="position: relative;">
<h1>En Suisse, la justice doit-elle suspendre son vol?
</h1>
<span class="bookmark bookmark-action-add" data-article-id="1201503">
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</a>
</span>
</div>
<div class="labels">
<h2 class="label label-primary" style="margin:0">Coronavirus</h2>
</div>
<p class="lead">Avocats et magistrats se déchirent
à propos des mesures visant à préserver l’appareil judiciaire et à
protéger les justiciables. Interpellé, le Conseil fédéral a lancé une
consultation dans l’urgence afin de régler la problématique des délais</p>
<div class="body_content">
<div><p>La crise sanitaire met le monde judiciaire sous
extrême tension. La Fédération suisse des avocats (FSA) réclame des
mesures beaucoup plus drastiques afin de geler les délais légaux,
suspendre l’ensemble des procédures et stopper l’activité des tribunaux.
Mais tout cela va beaucoup trop loin aux yeux de l’Association suisse
des magistrats (ASM), qui souhaite laisser une marge de manœuvre aux
juges afin d’éviter la paralysie totale du système. Le Conseil fédéral,
«conscient des défis qui se posent», va examiner la question. Les
milieux concernés, consultés mercredi matin par Berne, avaient jusqu’à
17 heures pour faire connaître leurs besoins.</p>
<p><strong>Lire aussi:</strong> <a href="https://www.letemps.ch/suisse/justice-federale-reporte-premier-grand-proces-crimes-guerre">La justice fédérale reporte son premier grand procès pour crimes de guerre</a></p>
<p>La
polémique n’a pas attendu pour enfler. Dès l’adoption de l’ordonnance
destinée à lutter contre le coronavirus, les justices fédérale et
cantonales ont annoncé des mesures de recentrage sur les tâches
prioritaires, annulé des audiences et reporté des procès fixés ou en
cours (dont celui de l’ancien chef rebelle libérien poursuivi pour
crimes de guerre ou encore celui des ex-dirigeants de la Fédération
allemande de football avec un risque de prescription à la clé). Le
16 mars déjà, la FSA interpellait pourtant la conseillère fédérale Karin
Keller-Sutter, cheffe du Département fédéral de justice et police, pour
lui dire son inquiétude et proposer d’utiliser plus largement le droit
d’urgence afin d’instituer mais aussi d’harmoniser une approche plus
radicale.</p>
<h3>Avocats vieillissants</h3>
<p>Dans ce courrier, la FSA,
présidée par le Fribourgeois Albert Nussbaumer, évoque les craintes de
la profession: «Des cas d’infection se sont déjà produits dans certaines
études; étant rappelé que de nombreux avocats en exercice ont plus de
65 ans, âge critique pour une évolution défavorable de la maladie.
Certaines études ne peuvent déjà plus ni répondre à la nécessité de
participer personnellement et régulièrement aux audiences judiciaires,
ni garantir l’obligation impérative et évidente de respecter les délais
de procédure.»</p>
<p>Pour limiter la casse, la FSA demande que toutes
les audiences, auditions, séances et inspections de toutes les autorités
judiciaires (administratives comprises) soient reportées tant et aussi
longtemps que dure l’état d’exception. Pour les situations urgentes,
celle-ci propose un examen au cas par cas avec consultation des parties.
Les avocats veulent aussi que toutes les procédures en cours soient
gelées, de même que les délais fixés et qu’aucune décision ne soit
notifiée (sauf impératif) durant la période concernée. Dans l’absolu,
l’ensemble des délais légaux cantonaux et les délais relevant du droit
fédéral devraient être mis entre parenthèses.</p>
<h3>Magistrature méfiante</h3>
<p>En
réaction à ce courrier, l’ASM a également écrit à Karin Keller-Sutter
pour plaider la souplesse et refuser un report généralisé. Signée par le
juge saint-gallois Patrick Guidon, cette prise de position s’insurge
contre l’appel à un statu quo judiciaire et fait remarquer que les
tribunaux ont déjà pris des dispositions pour réduire les risques ou
prolonger certains délais. Méfiante, l’ASM ne veut pas non plus devoir
discuter des urgences avec les avocats, – «il convient de rappeler
qu’une partie peut avoir intérêt à retarder ou à bloquer la procédure» –
ni soumettre des interrogatoires au consentement du prévenu.</p>
<p style="">En
clair, l’ASM craint l’insécurité qui pourrait naître d’une sorte de
justice d’urgence généralisée et préconise une approche plus
pragmatique. «Il ne faut pas oublier que c’est précisément en période de
crise que des institutions fortes et fiables telles que les tribunaux
offrent aux citoyens soutien et sécurité. Il est donc impératif que le
fonctionnement du système judiciaire soit maintenu dans l’intérêt de la
société dans son ensemble.»</p>
<h3>Anticiper la pagaille</h3>
<p>Mandaté
pour mettre fin à ce bras de fer, l’Office fédéral de la justice a lancé
une consultation expresse afin de savoir quels sont les besoins et qui
serait d’accord avec une solution consistant à anticiper les féries
judiciaires de Pâques (c’est ce qui a déjà été décidé par le Conseil
fédéral en matière de poursuites) afin de diminuer dès à présent la
pression sur les justiciables, et ce jusqu’au 19 avril. Le Tribunal
fédéral, qui vient encore de restreindre ses activités, a fait savoir
qu'il soutenait cette proposition d'uniformisation.</p>
<p>Invité à
prendre position, le pouvoir judiciaire genevois s’est également déclaré
favorable à cette anticipation. «Nous avons en plus suggéré de
suspendre les délais de recours en matière fiscale et les délais de
prescription aussi bien en matière civile que pénale», précise le
procureur général Olivier Jornot. Ce qui ne fera pas forcément plaisir à
ceux qui comptaient jouer la montre pour échapper à un premier
jugement. Le Ministère public souhaite aussi pouvoir interrompre la
prescription de la peine, ce qui permettrait de décharger la prison en
repoussant l’exécution de certaines courtes privations de liberté.</p>
<p><strong>Lire encore:</strong> <a href="https://www.letemps.ch/suisse/menace-virale-justice-prisons-suisse">Menace virale sur la justice et les prisons de Suisse</a></p>
<p>L’incarcération
demeure un sujet sensible. Des associations de défense des droits de
l’homme ont appelé jeudi à libérer ou à renoncer à enfermer certains
petits délinquants. Quant à la problématique des délais, la décision du
Conseil fédéral est attendue avec une certaine fébrilité. Le bâtonnier
vaudois Nicolas Gillard l’exprime en ces termes: «Les avocats sont des
partenaires de la justice. On doit pouvoir trouver les meilleures
solutions et faire en sorte qu’une fois sortis de cette crise, la
pagaille ne soit pas encore plus importante pour les tribunaux et pour
nous.»</p>
</div>
</div>
Autotest de Corona version suisse
urn:md5:71f275a994497dd6590e0d1283586a4e
2020-03-19T19:21:00+01:00
2020-03-19T19:21:57+01:00
Philippe Alliaume
Actualités
<p><a href="https://coronavirus.unisante.ch/evaluation" hreflang="fr" title="https://coronavirus.unisante.ch/evaluation">https://coronavirus.unisante.ch/evaluation</a></p>
Etat d'urgence en Suisse MAIS les administrations publiques ne ferment pas
urn:md5:1f1a1c6dc9ba8a8f47947c4244f0c44a
2020-03-16T18:26:00+01:00
2020-03-16T18:26:03+01:00
Philippe Alliaume
Actualités
<h1 class="mvp-post-title left entry-title" itemprop="headline">L’état d’urgence décrété dans toute la Suisse jusqu’au 19 avril</h1>
<strong>Toute
la Suisse est en état d’urgence jusqu’au 19 avril à cause du
coronavirus. Seuls les commerces de première nécessité pourront rester
ouverts. Le Conseil fédéral a décrété lundi l’état de situation
extraordinaire, prenant ainsi seul les commandes de la crise.</strong><p class="paragraph">« Une
réaction forte s’impose dans tout le pays », a déclaré la présidente de
la Confédération Simonetta Sommaruga. « C’est le seul moyen de parvenir
à surmonter cette crise. Ce n’est pas facile, mais il y a des moyens
pour rester proches les uns des autres tout en gardant la distance ».</p>
<p class="paragraph">« Prenez
les mesures d’hygiène et de distance au sérieux », a-t-elle affirmé.
« Nous ne vous laissons pas seuls. Nous ferons tout pour que les
personnes gravement malades puissent continuer à être soignées dans
notre pays ». La présidente a également salué l’entraide dont fait
preuve la population.</p>
<p class="paragraph">Les règles seront
désormais identiques dans tous les cantons. Toutes les manifestations
publiques ou privées sont interdites dès lundi à minuit. Tous les
magasins, restaurants, bars et établissements de divertissements et de
loisirs sont fermés jusqu’au 19 avril, à l’exception notamment des
magasins d’alimentation et des établissements de santé.</p>
<p class="paragraph">Doivent
également fermer leurs portes les établissements dont les prestations
impliquent un contact rapproché avec les clients, comme les salons de
coiffure et autres centres esthétiques. Les magasins d’alimentation, les
cantines d’entreprises, les services de petite restauration à
l’emporter et de livraison de repas ainsi que les pharmacies restent
ouverts, de même que les stations-service, les gares, les banques, les
offices de poste, les hôtels, les administrations publiques et les
services du domaine social.</p>
<p class="paragraphHeadline"><strong>Jusqu’à 8000 militaires</strong></p>
<p class="paragraph">Le
Conseil fédéral estime que les autorités civiles vont avoir nettement
plus besoin de l’armée ces prochains jours et semaines. Il prévoit de
mettre jusqu’à 8000 militaires au service du système de santé, de la
logistique et de la sécurité jusqu’à fin juin.</p>
<p class="paragraph">S’agissant
du soutien aux services de santé, les 3000 militaires disponibles vont
immédiatement être mis à disposition. L’ampleur du recours à l’armée va
dépendre de l’évolution de la situation et des demandes des autorités
compétentes. Les troupes en service régulier seront les premières à être
mobilisées.</p>
<p class="paragraphHeadline"><strong>Des contrôles aux frontières</strong></p>
<p class="paragraph">Le
Conseil fédéral a par ailleurs décidé d’établir, dès ce soir minuit,
des contrôles aux frontières allemandes, françaises et autrichiennes.
L’entrée sur le sol helvétique ne sera autorisée que pour les Suisses,
les personnes disposant d’un permis de séjour et celles voyageant pour
le travail. Le transit et le transport de marchandises restent
autorisés.</p>
<p class="paragraph">Dans cette optique, les douanes
secondaires sont fermées à toutes les frontières, de manière à canaliser
le trafic sur les douanes principales. La mesure vise à protéger la
population suisse et à préserver les capacités du système suisse de
santé.</p>
<p class="paragraphHeadline"><strong>Cantons précurseurs</strong></p>
<p class="paragraph">Une
série de cantons avaient déjà durci leurs mesures de protection. Le
Tessin a bouclé samedi tous les restaurants, bars et magasins, à
l’exception des épiceries et pharmacies. Il a été suivi dimanche par le
Jura, Neuchâtel, Bâle-Campagne et les Grisons et lundi par le Valais,
Genève et Vaud.</p>
<p class="paragraph">Comme dans les pays voisins, le
dispositif des autorités suisses va crescendo. Jusqu’à lundi, la
Confédération a agi dans le cadre d’une « situation particulière » selon
la loi sur les épidémies qui lui permet d’ordonner des mesures en
concertation avec les cantons.</p>
<p class="paragraph">Vendredi, le
gouvernement a annoncé la fermeture de toutes les écoles, l’interdiction
des rassemblements de plus de 100 personnes (et même 50 dans les
restaurants et discothèques) et la fermeture partielle de la frontière
tessinoise avec l’Italie. Une semaine avant, il avait interdit les
manifestations de plus de 1000 personnes.</p>
<p class="paragraph">La
Suisse est particulièrement frappée par l’épidémie. Plus de 2200
personnes ont été contaminées dans le pays et une vingtaine de personnes
sont décédées. Par million d’habitants, la Suisse est le deuxième pays
le plus touché du monde après l’Italie.</p>
Covid 19 ... pendant que d'autres sont en pleine névrose
urn:md5:cb0fde5d5368914668656859a3426317
2020-03-11T09:01:00+01:00
2020-03-11T09:01:29+01:00
Philippe Alliaume
Actualités
<p>https://coronavirus.unisante.ch/accueil</p> <p>Autotest intéressant </p>
<p>et remarques aussi </p>
<p><blockquote><p>la stratégie qui avait été utilisée jusqu’à présent, par identification
de chaque cas et mise en quarantaine de chacun de tous leurs contacts
n’est plus efficace. </p>
</blockquote></p>
<blockquote><p>La nouvelle stratégie (depuis le 8 mars) est donc basée sur:</p>
<ol><li>La distanciation sociale permettant de protéger les plus
vulnérables tout en préservant la vie sociale, commerciale et économique
du pays;</li>
<li>La prise en charge en priorité des cas sévères et des personnes à
risque accru de complications par les services de santé et la protection
du personnel de santé et travaillant dans les établissements
médico-sociaux.</li>
<li>Les malades qui ne nécessitent pas de prise en charge médicale ne sont pas toujours testés et restent à domicile volontairement.</li>
</ol></blockquote>
classement des écoles suisses
urn:md5:3be03f7f9cc0d32b818ce5d53360f966
2020-03-06T07:57:00+01:00
2020-03-06T07:57:48+01:00
Philippe Alliaume
Economie
<div class="row row-padding-small metas-article"><div class="col-xs-24 text-align-right"><a href="https://www.arcinfo.ch/articles/suisse/etudes-les-hautes-ecoles-suisses-brillent-en-comparaison-internationale-915816?fbclid=IwAR0Yv1pSohUnOcPoSeWrZMyX5_zRP2v-cIFTw6xe_1emrkSY5pYoi9BU7Xk#comments-container" class="add-comment-link"> <span id="articleCommentsCount">Réagir à cet article</span></a></div></div><div class="strong article-header"><p><span class="detail-mot-accroche">Education</span>
Les hautes écoles suisses sont d'un excellent
niveau, selon une comparaison internationale. Au total, 26 filières de
huit écoles helvétiques se rangent parmi les dix meilleures du monde.
</p>
</div><div class="article-main-content" id="article-main-content-text1"><p>Pour
la cinquième année, l'EPFZ est No 1 en sciences de la terre dans le
classement mondial Quacquarelli Symonds (QS) des hautes écoles par
disciplines. L'Ecole hôtelière de Lausanne caracole elle en tête de sa
spécialité.</p>
<p>Seules six hautes écoles au monde ont plus de filières
dans les dix premiers rangs que l'Ecole polytechnique fédérale de
Zurich (EPFZ), toutes en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis. Dans treize
branches, l'EPFZ fait partie des dix meilleurs du classement QS par
branche.</p>
<p>Au
total, 26 filières de huit écoles suisses se rangent parmi les dix
meilleures du monde. Aucun autre pays d'Europe continentale n'abrite une
telle concentration de filières de classe mondiale, constate QS dans
son communiqué diffusé mardi.</p>
<p>L'Ecole polytechnique fédérale de
Lausanne (EPFL) a le deuxième plus grand nombre de programmes d'études
placés dans les dix premiers rangs: sept de ses domaines spécialisés
figurent parmi les meilleurs au niveau mondial. Celui de la science des
matériaux est le mieux placé, partageant le 7e rang.</p>
<h2>Domaine hôtelier</h2>
<p>Dans
le secteur hôtelier et gestion du temps libre, ce sont surtout les
écoles hôtelières romandes qui brillent. Outre l'Ecole hôtelière de
Lausanne, première, l'école internationale en gestion hôtelière Les
Roches et l'Institut de Glion se partagent la troisième place. La "Swiss
Hotel Management School" (SHMS) occupe le cinquième rang.</p>
<p>QS
publie son classement pour la dixième fois. En vedette, l'université de
Cambridge, avec 38 disciplines dans les dix premiers rangs, suivie de
Harvard, avec 25 disciplines.</p>
<p>L'évaluation se base sur quatre
facteurs-clés, pondérés différemment selon les matières. Ainsi les
publications jouent un rôle bien plus grand en médecine que dans le
domaine des arts vivants. Des éléments concernant la réputation
académique de l'établissement et le prestige dont ses anciens élèves
jouissent dans le monde du travail, mais aussi la portée de ses
publications dans la communauté scientifique et la productivité de ses
chercheurs sont aussi pris en compte.</p>
<p>Les résultats des hautes
écoles suisses dans ce classement s'est clairement amélioré pendant les
cinq dernières années, a relevé le directeur de recherche de QS, Ben
Sowter, interrogé par Keystone-ATS. C'est dans le domaine de la
réputation que la progression a été la plus significative durant ce laps
de temps.</p>
</div><div class="text-align-right" style="display:inline-block"><span class="" style=" color: #b4b3b3;
font-size: 15px;
font-style: italic;
font-weight: 600;
display: block;
margin-bottom: 20px;
text-transform: uppercase;">ATS</span></div>
le aux Halliday qui ruine une valaisanne
urn:md5:c642ec571fd980ca478acada57e8387a
2020-02-07T21:04:00+01:00
2020-02-07T21:04:00+01:00
Philippe Alliaume
Actualités
<p>https://www.lenouvelliste.ch/articles/valais/martigny-region/la-valaisanne-qui-croyait-epouser-david-hallyday-904732</p> <p>https://www.lenouvelliste.ch/articles/valais/martigny-region/la-valaisanne-qui-croyait-epouser-david-hallyday-904732</p>
comment la Suisse est devenue une nation ferroviaire
urn:md5:dfc8c5cf109639bf5b703a3e9a51cc21
2020-02-06T22:15:00+01:00
2020-02-06T22:15:30+01:00
Philippe Alliaume
Patrimoine
<p>https://www.houseofswitzerland.org/fr/swissstories/histoire/comment-la-suisse-est-devenue-une-grande-nation-ferroviaire?fbclid=IwAR2jET6LF6o-566SprhHFwu5omv_IGWCnhhoH3swvArWUL1tcWLcMWvkPU4</p> <div class="dialog-off-canvas-main-canvas" data-off-canvas-main-canvas=""><div class="layout-container">
<div class="layout-content">
<div>
<div id="block-hos-content" class="block block-system block-system-main-block">
<div class="big-container cover">
<figure>
<div>
<source media="all and (min-width: 1560px)" type="image/jpeg">
<source media="(max-width: 767px)" type="image/jpeg">
</div>
</figure>
</div>
<article role="article" class="container">
<div class="main-content">
<div class="row">
<div class="col-sm-12">
<h1 class="text-center">Comment la Suisse est devenue une grande nation ferroviaire</h1>
</div>
</div>
<div class="row">
<div class="col-sm-8 col-sm-push-4 col-md-6 col-md-push-6 col-lg-5 col-spacing-left body-content">
<p class="lead">
Les Suisses détiennent le record mondial du nombre de kilomètres
effectués en train: chaque habitant parcourt plus de 2000 km par an!
Long d’environ 5300 kilomètres, le réseau ferroviaire suisse est l’un
des plus étendus d’Europe. Mais pourquoi est-ce précisément ce petit
pays enclavé qui possède le réseau de transport le plus dense au monde?
D’où est venue cette envie de poser des rails à plus de 3500 mètres
d’altitude et de rendre ainsi la haute montagne accessible en train?
Pour répondre à ces questions, un voyage dans le passé s’impose!
</p>
</div></div></div></article></div></div></div></div></div><div class="layout-content"><div><div id="block-hos-content" class="block block-system block-system-main-block"><article role="article" class="container"><div class="main-content"><div class="row"><div class="col-sm-8 col-sm-push-4 col-md-6 col-md-push-6 col-lg-5 col-spacing-left body-content">
<div class="body-content"><p style="margin-bottom:11px">L’histoire
de la construction ferroviaire suisse commence à l’étranger. Longtemps,
la Suisse s’est bornée à construire des routes, prenant du retard sur
ses voisins, qui avaient déjà commencé à développer leur réseau de
chemin de fer. De fait, la première pierre du réseau ferroviaire suisse
est posée par la « Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle »,
qui relie ces deux villes en 1844. La Suisse entre alors dans la course.
Des projets d’infrastructures ferroviaires existent déjà depuis les
années 1820, mais en raison de l’instabilité politique et des intérêts
divergents des cantons, les négociations durent plus de 25 ans. Tandis
que certains commerçants voient le rail comme une possibilité de réduire
les coûts de transport de leurs marchandises, des entreprises locales
craignent la concurrence de produits moins chers. Finalement, le premier
tronçon reliant deux villes suisses, Zurich et Baden, est construit en
1847 par la compagnie du Nord-Suisse. Cette ligne est plus connue sous
le nom de « Spanisch-Brötli-Bahn », en référence à une pâtisserie de
Baden.</p>
</div>
</div>
<div class="col-sm-4 col-sm-pull-8 col-md-6 col-md-pull-6 col-lg-offset-1">
<div>
<source media="all and (min-width: 768px) and (max-width: 1139px)" type="image/jpeg">
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</div>
</div>
</div>
<div class="row">
<div class="col-sm-10 col-sm-offset-1 col-md-6 col-md-offset-3 body-content">
<div>
<p style="margin-bottom:11px">Le rail prend véritablement son essor en
Suisse après l’adoption, cinq ans plus tard, de la loi fédérale sur les
chemins de fer. Le petit pays alpin est alors pris par la fièvre du
chemin de fer. Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, les voies
ferrées poussent comme des champignons. En effet, la « loi fédérale
concernant l’établissement de l’exploitation des chemins de fer sur le
territoire de la Confédération» permet à des sociétés privées de
construire des lignes de chemins de fer. De nouveaux tronçons
apparaissent ainsi sur l’ensemble du territoire suisse.</p>
<h2 style="margin-bottom: 11px;">Le projet de construction le plus ambitieux de Suisse: la ligne du Saint-Gothard</h2>
<p style="margin-bottom:11px">Très bientôt, les choses commencent à
bouger également sur l’axe nord-sud: le rêve longtemps caressé de relier
le nord et le sud des Alpes à travers le massif du Saint-Gothard
pourrait en effet devenir réalité. Mais les discussions s’éternisent et
les projets proposant divers tracés se succèdent. Partisans et opposants
n’arrivent pas à se mettre d’accord. Il faudra attendre l’aval d’Alfred
Escher, alors président de la Compagnie du chemin de fer du nord-est,
pour qu’une décision soit prise. Le 7 août 1863, l’Union du Gothard est
créée par quinze cantons et deux sociétés ferroviaires.</p>
<figure role="group">
<br />
</figure>
<p>L’idée est de construire une ligne de chemin fer continue à double
voie, basée sur un système de traction par adhérence*, avec une pente
maximale de 26 pour mille, un rayon de courbure minimal de 300 mètres et
un tunnel de faîte. Alfred Escher estime que les coûts des travaux
doivent être en partie assumés par les pays voisins auxquels profite la
nouvelle liaison. En 1871, les contrats sont finalisés et une année plus
tard, l’entreprise de Louis Favre remporte l’adjudication.<br />
Le projet gigantesque du tunnel du Saint-Gothard connaît de nombreuses
difficultés, aussi bien physiques que financières. Louis Favre a signé
un contrat aux clauses léonines. À la pression financière s’ajoutent des
conditions de travail extrêmement pénibles: la température dans le
tunnel peut atteindre 40 degrés, les couches rocheuses sont instables,
la ventilation est insuffisante et les explosions à la dynamite
entraînent des troubles au niveau des yeux et des voies respiratoires.
Ces conditions de travail calamiteuses provoquent très vite des grèves.</p>
<p><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif"><span style="font-size:7.0pt" lang="FR"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Arial",sans-serif"><br /></span></span></span></span></span></span></p>
<p>Le projet prend de plus en plus de retard et les coûts des travaux
sont pratiquement multipliés par deux. La querelle qui éclate entre
Louis Favre et la Société des chemins de fer du Gothard fait chuter les
actions et la poursuite du projet de construction est remise en
question. Finalement, c’est grâce aux apports financiers venus d’Italie
et d’Allemagne ainsi qu’à l’aide de la Confédération, laquelle est tenue
de financer le projet en vertu de la loi fédérale accordant des
subventions aux chemins de fer des Alpes, que la construction du tunnel
pourra être achevée.</p>
<figure role="group">
<br />
</figure>
<h2>Le plus long tunnel ferroviaire du monde</h2>
<p>Quelques mois avant le percement du tunnel, Louis Favre meurt d’un
arrêt cardiaque alors qu’il visite le chantier. Mais il sera quand même
le premier à traverser le tunnel: le 28 février 1880, lorsque la foreuse
perce le dernier tronçon, les ouvriers font passer par le trou une
boîte en fer-blanc contenant le portrait de Louis Favre. IIs rendent
ainsi hommage au constructeur décédé peu de temps auparavant et
célèbrent en même temps la fin d’un ouvrage au retentissement
international. Avec un écart de seulement 33 centimètres en largeur et 5
centimètres en hauteur, l’ouvrage constitue un exploit compte tenu des
moyens techniques de l’époque. Le plus long tunnel ferroviaire du monde
(15 kilomètres) est achevé. Lors de l’inauguration officielle du tunnel
en 1882, le petit pays alpin et sa prouesse de génie civil sont
mentionnés dans les journaux du monde entier. La construction de ce
tunnel, qui jouera un rôle fondamental dans le trafic de voyageurs et de
marchandises européen pendant plus de 130 ans, jusqu’en 2016
précisément, année de l’ouverture du nouveau tunnel de base du
Saint-Gothard (57 kilomètres), constitue l’un des plus importants
chapitres de l’histoire ferroviaire suisse.</p>
<figure role="group">
<br />
</figure>
<h2>La ligne de la Jungfrau et la gare ferroviaire la plus élevée d’Europe</h2>
<p>L’idée de construire une ligne de chemin de fer jusqu’au sommet de la
Jungfrau, qui culmine à 4158 mètres, remonte à loin. La Jungfrau,
recouverte de neige éternelle et de glace, est une montagne abrupte, qui
semble inaccessible. En 1811, les frères Meyer ont été les premiers à
en escalader le sommet et à « dompter » ainsi la Jungfrau. Cet exploit a
été un tournant: à la fin du XIXe siècle, la Suisse se lance dans la
construction d’un grand nombre de chemins de fer à crémaillère. Nous
savons aujourd’hui que l’engouement pour les chemins de fer a atteint un
point culminant avec la construction de la ligne de la Jungfrau. </p>
<p>« Ça y est, j’ai trouvé!», s’exclame Adolf Guyer-Zeller en observant,
lors d’une promenade dominicale avec sa fille, le train de la ligne de
la Wengernalp gravissant le col de la Petite Scheidegg. Le soir même, il
couche son idée sur une feuille de papier: c’est le tracé de la ligne
de la Jungfrau.</p>
<figure role="group">
<br />
</figure>
<h2>Premier coup de pioche pour ce qui deviendra la plus haute gare ferroviaire d’Europe</h2>
<p>Quatre mois à peine après cette randonnée cruciale, Adolf
Guyer-Zeller dépose sa demande de concession auprès du Conseil fédéral.
Le premier de coup de pioche est donné le 27 juillet 1896. Après deux
ans de dur labeur, au lieu des trois mois initialement prévus, le
premier tronçon est finalement ouvert. Rien d’étonnant quand on pense
que les seuls outils à disposition étaient la pelle, la pioche et
l’huile de coude.</p>
<figure role="group"><br />
</figure>
<p>La mort d’Adolf Guyer-Zeller en 1899 est un coup dur. Sa disparition
remet en question la poursuite des travaux de construction. Mais ses
héritiers reprennent le flambeau. La levée de nouveaux fonds est
difficile, la pierre est très résistante et les ouvriers travaillent
dans des conditions extrêmement pénibles. La construction avance donc
très lentement. L’équipe de direction des travaux décide alors de dévier
des plans originaux et choisit comme gare terminus le Jungfraujoch à
3’454 mètres d’altitude (au lieu du sommet de la Jungfrau).</p>
<figure role="group">
<figcaption>Jungfraujoch – La plus haute gare d'Europe</figcaption>
</figure>
<p>En 1912, soit 16 ans après le début de la construction, le premier
train, richement décoré, transporte les premiers touristes invités pour
l’occasion jusqu’à la gare du Jungfraujoch, qui demeure encore
actuellement la plus élevée d’Europe. Les plaques commémoratives et les
panneaux informatifs témoignant de l’exploitation ferroviaire de la
ligne de la Jungfrau sont encore visibles aujourd’hui. La ligne de la
Jungfrau culminant à 3500 mètres d’altitude a été construite il y a plus
d’un siècle. Tout simplement impressionnant!</p>
<h2>Le rail au XXe siècle</h2>
<p>Vers la fin du XIXe siècle, le peuple suisse est appelé à se
prononcer sur la nationalisation du réseau ferroviaire. Résultat: les
chemins de fer suisses doivent appartenir au peuple suisse. C’est à
l’issue de cette votation que sont créés les <a href="https://www.sbb.ch/fr/home.html" title="CFF">Chemins de fer fédéraux suisses (CFF)</a>. Les années suivantes, l’entreprise reprend l’exploitation de cinq grandes lignes et de quelques petites lignes privées.<br />
La Suisse se lance très tôt dans l’électrification de ses lignes de
chemin de fer. Pendant les années de guerre en particulier, le charbon
se fait rare. La pénurie de charbon causée par la Seconde Guerre
mondiale favorise l’électrification à grande échelle du réseau des CFF.
La tendance se poursuit après la guerre. En 1967, toutes les lignes des
CFF sont électrifiées. Le dernier train à vapeur des CFF est retiré du
réseau en 1968. Un travail de pionnier compte tenu des conditions de
l’époque.</p>
<h2>L’horloge ferroviaire suisse</h2>
<p>Une minute dure exactement 58,5 secondes. C’est vrai du moins dans
les gares suisses. Mais pourquoi? Hans Hilfiker, ingénieur des Chemins
de fer fédéraux, conçoit en 1944 une horloge pour les gares des CFF.
C’est cette même horloge qui aujourd’hui encore donne l’heure aux
voyageurs. À l’époque, les horloges dans les gares n’indiquaient pas la
même heure. Hans Hilfiker, convaincu que la ponctualité doit être la
marque de fabrique des CFF, s’attaque au problème. En 1943, il teste
dans la gare centrale de Zurich une horloge munie d’une trotteuse en
forme de palette. Équipée d’un moteur électrique, cette aiguille de
couleur rouge parcourt une minute en 58,5 secondes. Puis elle marque un
temps d’arrêt, et se remet en marche lorsque l’aiguille des minutes
avance vers la minute suivante. Une impulsion est envoyée chaque minute à
toutes les horloges de gare en Suisse. Grâce à ce système, toutes les
horloges sont synchronisées, et ce depuis 1944. Et les trains sont à
l’heure! </p>
<h2>L’horaire cadencé</h2>
<p>C’est à la même époque que commencent à circuler les premiers trains
suisses selon l’horaire cadencé. Cela signifie concrètement que les
trains partent de leur point de départ chaque heure à la même minute. Ce
concept permet de garantir des correspondances régulières. Pendant
longtemps, les experts étaient d’avis qu’il était impossible d’étendre
l’horaire cadencé à tout le territoire, comme c’était déjà le cas depuis
1934 aux Pays-Bas. Mais ils se trompaient. Samuel Stähli, un ingénieur
civil de Berne et grand passionné des chemins de fer, a l’idée de créer
le «Spinnerclub» (littéralement, le «club des cinglés»). Tous les lundis
soirs, plusieurs mordus du rail se retrouvent pour mettre au point
l’horaire cadencé sur l’ensemble du territoire suisse. Leur projet se
fonde non pas sur des schémas de circulation classiques, mais sur des
cartes topographiques du réseau. Bientôt, leur idée prend forme: en mars
1969, ils rédigent un rapport de 19 pages sur l’aménagement des
horaires des trains, qu’ils présentent ensuite lors d’un colloque en
1972. Les CFF, qu’ils sont parvenus à convaincre, décident alors de
renforcer et de renouveler la composition du groupe de travail chargé
d’élaborer les détails du projet. En 1982, l’horaire cadencé est lancé.
L’une des affiches publicitaires installées à cette occasion indique: « À
votre rythme. Vos CFF ». Depuis, un train part toutes les heures dans
toutes les directions. Pour l’exploitation ferroviaire, c’est une
révolution.</p>
<h2>Rail 2000, le projet de tous les superlatifs</h2>
<p><a href="https://www.alptransit-portal.ch/fr/apercu/construction/evenements/ereignis/rail-2000/" title="Rail 2000">Rail 2000</a>
est le plus grand projet ferroviaire suisse des temps modernes. En
1987, le peuple suisse approuve le projet, avalisant ainsi 130 projets
de construction. L’objectif de Rail 2000 est de relier entre eux, en
moins d’une heure, les principaux nœuds ferroviaires suisses. Les trains
doivent arriver avant la demi-heure ou l’heure pleine selon un horaire
symétrique et repartir tout de suite après. C’est ce que l’on appelle le
modèle des nœuds de correspondance. Ce système permet à la fois de
réduire les temps d’attente entre deux trains et de coordonner et de
garantir les correspondances. Le slogan de l’époque traduit parfaitement
l’idée derrière le projet: « Fréquence, rapidité et confort ».
Concrètement, le projet a permis d’accroître le nombre de liaisons
directes, d’améliorer les correspondances et d’augmenter la vitesse des
trains sur l’ensemble du réseau ferroviaire. Les innombrables travaux
d’extension et de construction de voies ont permis de réduire à moins
d’une heure la durée des trajets sur les principaux axes ferroviaires.
Le nouveau projet « Rail 2030 » vise à créer des nœuds supplémentaires, à
réduire encore les temps de parcours et à maximiser les capacités.
Selon le célèbre slogan des CFF utilisé en 1958, « chemin de fer » rime
avec « chemin des affaires » ... un slogan toujours d’actualité! </p>
</div>
</div>
</div>
<div class="row">
<div class="col-md-offset-2 col-md-8">
<div class="row row-guttered">
<div class="col-sm-4">
<article role="article">
<div>
<div> <a href="https://www.houseofswitzerland.org/fr/swissstories/societe/les-services-d-analyse-des-drogues-une-reponse-de-la-suisse-aux-risques-lies-a-la-consommation-de-drogues">
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</a>
</div>
</div>
<h4>
<a href="https://www.houseofswitzerland.org/fr/swissstories/societe/les-services-d-analyse-des-drogues-une-reponse-de-la-suisse-aux-risques-lies-a-la-consommation-de-drogues" rel="bookmark">
<span><br /></span>
</a>
</h4>
</article>
</div>
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<div> <a href="https://www.houseofswitzerland.org/fr/swissstories/societe/en-endurance-des-suissesses-au-sommet">
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</a>
</div>
</div></article></div></div></div></div></div></article></div></div></div><footer class="footer" role="contentinfo">
Non la Suisse pour étudiants, ce n'est pas si cher
urn:md5:4291b642de6ea526d4cba18713b4eb39
2020-01-18T10:26:00+01:00
2020-01-18T10:26:22+01:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>avec une belle photo de Lausanne pour illustrer les études ....à Berne </p>
<p>https://www.letudiant.fr/etudes/international/ce-qu-il-faut-savoir-avant-d-etudier-en-suisse.html</p> <h1 class="c-title--main c-title--themed c-article__title" itemprop="headline">
Ce qu’il faut savoir avant d’étudier… en Suisse </h1>
<section class="c-article__meta">
<div class="c-article__meta__author">
<span>Alice Raybaud</span>
</div>
<div class="c-article__meta__pubdate">
Publié le <time pubdate="pubdate" itemprop="datePublished" content="2020-01-13">13.01.2020</time>
</div>
</section><div>Pays
multilingue où la carte de l’international est une tradition
historique, la Suisse attire chaque année près de 10.000 étudiants
français. Quels établissements choisir ? Quel budget prévoir ?
L’Etudiant fait le point sur ce que vous devez savoir avant de passer la
frontière.
</div><p id="st-block-2">Elle est la quatrième destination préférée des étudiants français selon <a href="https://www.campusfrance.org/fr/ressource/chiffres-cles-2019" target="_blank">Campus France</a>. Nichée au cœur de l’Europe, la Suisse est un pays qui – quoique peu étendu – <strong>est riche de quatre langues nationales : l’allemand, le français, l’italien et le romanche</strong>.
Rien d’étonnant à ce qu’il attire des jeunes de tout le continent, qui
se pressent pour intégrer ses écoles reconnues. Si vous êtes vous aussi
tenté, l’Etudiant vous aide à bien préparer votre mobilité. </p>
<h2 class="c-title--medium c-title--themed" id="st-block-3">Zoom sur le système éducatif suisse</h2>
<p id="st-block-4"><strong>En Suisse, l’enseignement supérieur est appelé le "tertiaire".</strong> On y trouve deux types d’institutions. D’abord, les <strong>hautes écoles universitaires</strong> :
tournées vers la recherche fondamentale, elles regroupent les
universités, dont les plus connues sont à à Zurich, Genève et Bâle, et
les écoles polytechniques fédérales, notamment à Zurich et Lausanne (qui
proposent un enseignement en sciences naturelles, sciences de
l’ingénieur et architecture). </p>
<p id="st-block-5">Puis, <strong>les hautes écoles spécialisées</strong> :
davantage pratiques, elles attirent de plus en plus d’étudiants. Le pays
est très réputé pour la qualité de ses formations hôtelières. <strong>Spécificité du système, les établissements sont soit francophones soit germanophones.<br /></strong></p>
<div id="st-block-30" class="c-article__frame c-article__frame--yellow"><p><span><strong>Lire aussi : </strong><a href="https://www.letudiant.fr/etudes/international/ce-que-l-on-apprend-en-etudiant-a-l-etranger.html">Ce que l'on apprend en étudiant à l'étranger</a></span>
</p>
</div>
<p id="st-block-6">La Suisse n’est plus <strong>dans le </strong><a href="https://www.letudiant.fr/etudes/international/erasmus-partir-etudier-en-europe-pour-quoi-faire.html">programme Erasmus+</a><strong> depuis 2014,</strong>
mais elle fait partie des pays partenaires au même titre que le Canada,
les Etats-Unis ou le Brésil. Moins facile, donc, d’entrer dans un
établissement suisse, même lorsque vous êtes Européen. <strong>Pour autant, vous pouvez intégrer un échange universitaire</strong> avec le programme parallèle <a href="https://www.movetia.ch/fr/programmes/programme-suisse-pour-erasmus/enseignement-tertiaire/mobilite/" target="_blank">SEMP (Swiss-european mobility program)</a>.
Sinon, il vous faudra postuler de vous-même aux universités, et le
faire bien en avance, pour mettre toutes les chances de votre côté, car
la sélection est rude dans certains établissements. </p>
<p id="st-block-7">Bon à savoir : si vous faites des études en Suisse, <strong>votre semestre (ou votre année) sera automatiquement reconnu en France grâce aux ECTS</strong> (système européen de transfert et d’accumulation de crédits).</p>
<div id="st-block-33" class="c-article__frame c-article__frame--yellow"><p><span><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.letudiant.fr/etudes/international/etudes-a-l-etranger-preparez-votre-dossier-de-candidature-des-maintenant.html">Etudes à l'étranger : préparer votre dossier de candidature dès maintenant</a></span>
</p>
</div>
<h2 class="c-title--medium c-title--themed" id="st-block-8">Santé, monnaie : ce qu’il ne faut pas oublier</h2>
<p id="st-block-9">Vous êtes ressortissant d’un pays européen, <strong>vous n’aurez donc besoin que d’une pièce d’identité à jour</strong>
(ou d'un passeport) pour traverser la frontière. Si vous partez plus de
trois mois, pas besoin de visa, mais vous devez tout de même <strong>justifier votre présence sur le territoire</strong>
avec une assurance maladie, des moyens financiers suffisants pour
subvenir à vos besoins, assurer que votre objectif principal est la
poursuite de vos études et être inscrit dans un établissement suisse. <strong>Ce certificat est valable un an.</strong></p>
<p id="st-block-10">Vous l’aurez compris, <strong>une assurance maladie est donc obligatoire </strong>pour
résider sur le sol suisse. Pensez à faire votre demande de carte
d’assurance maladie européenne : gratuite, elle vous permet d’être pris
en charge en cas de pépin.</p>
<div id="st-block-24" class="c-article__frame c-article__frame--yellow"><p><span><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.letudiant.fr/etudes/international/10-choses-a-faire-avant-de-partir-etudier-a-l-international-etranger.html">Etudier à l'étranger : ce qu'il faut régler avant de partir</a></span>
</p>
</div>
<p id="st-block-11">Enfin, la Suisse ne faisant ne pas partie de la zone euro, <strong>la monnaie est le franc suisse</strong> :
il vous faudra donc informer votre banque de votre mobilité et voir ce
qu’elle peut vous proposer pour éviter de payer des taux de change trop
élevés. </p>
<h2 class="c-title--medium c-title--themed" id="st-block-12">Budget : un coût de la vie très élevé</h2>
<p id="st-block-13">Si vous partez sans programme d’échange, vous devrez <strong>vous acquitter de frais d’inscriptions, appelés "taxes" universitaires</strong>. Comptez entre <strong>500 et 2.000 € par an</strong>, mais cela peut grimper, notamment en Suisse italienne. </p>
<p id="st-block-14">Hormis cette dépense, l’ensemble de la vie est cher en Suisse. <strong>Plusieurs études s’accordent sur un budget moyen mensuel d’environ 1.700 à 1.800 € pour les étudiants </strong>(comprenant les taxes universitaires). Selon <a href="https://www.lecoutdelexpat.com/comparateur-cout-de-la-vie/paris-france/berne-suisse" target="_blank">Le coût de l’expat</a>,
votre budget en Suisse pourrait augmenter en moyenne de 25%. Pour vous
donner une idée, voici un tableau indicatif où les francs suisses sont
convertis en euros.</p>
<table id="st-block-24">
<thead><tr>
<th><br /></th>
<th>Coût à Paris</th>
<th>Coût à Berne</th>
<th>Différence en pourcentage</th>
</tr></thead>
<tbody>
<tr>
<td>Loyer mensuel d'une chambre en centre-ville</td>
<td>1.175,49 €</td>
<td>858,51 €</td>
<td>– 18,5 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Pass mensuel pour les transports en commun</td>
<td>75 €</td>
<td>71,36 €</td>
<td>– 4,9 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Restaurant modeste pour une personne</td>
<td>15 €</td>
<td>18,07 €</td>
<td>+ 20,5 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Menu fast food</td>
<td>8,90 €</td>
<td>11,74 €</td>
<td>+ 31,9 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Bouteille d'eau (1,5 L)</td>
<td>0,88 €</td>
<td>0,68 €</td>
<td>– 22,7 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Bière locale en pression (0,50 L)</td>
<td>6,50 €</td>
<td>5,42 €</td>
<td>– 16,6 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Riz (1 kg)</td>
<td>1,83 €</td>
<td>2,18 €</td>
<td>+ 19,1 %</td>
</tr>
<tr>
<td>Pommes de terre (1 kg)</td>
<td>1,92 €</td>
<td>2,17 €</td>
<td>+ 13 %</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p id="st-block-15"><strong>Peu de bourses sont proposées par les universités suisses </strong>pour
les étudiants étrangers, ou alors le plus souvent au niveau doctorat.
Si vous partez avec le programme SEMP, une aide peut cependant vous être
octroyée, dont le montant dépend des établissements d’accueil (300 €
par mois à l’université de Genève par exemple). <strong>Vous pouvez également
demander des aides de votre région d’origine, si elle en propose, ainsi
que l’aide à la mobilité internationale </strong>(400 € par mois).</p>
<div id="st-block-27" class="c-article__frame c-article__frame--yellow"><p><span><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.letudiant.fr/etudes/international/bourses-toutes-les-aides-financieres-pour-etudier-a-l-etranger.html">Bourses : toutes les aides financières pour étudier à l'étranger</a></span>
</p>
</div>
<h2 class="c-title--medium c-title--themed" id="st-block-16">Pour le logement, là encore, budget important à prévoir</h2>
<p id="st-block-17">Les places sont rares en résidences universitaires. <strong>Si vous réussissez à en trouver une, comptez plus de 500 CHF par mois (environ 470 €).</strong> Côté parc privé, les prix sont très élevés (même bien plus qu’à Paris !) : <strong>les loyers démarrent en général à 500 € </strong>et
peuvent aller jusqu’à 1.400 € pour un logement standard. Pour optimiser
vos recherches de colocations, rendez vous sur le site <a href="https://www.colocappart.ch/" target="_blank">Colocappart</a>.</p>
<div id="st-block-30" class="c-article__frame c-article__frame--yellow"><p><span><strong>Lire aussi : </strong><a href="https://www.letudiant.fr/etudes/international/ce-qu-il-faut-savoir-avant-d-etudier-en-allemagne.html">Ce qu'il faut savoir avant d'étudier…en Allemagne</a></span>
</p>
</div>
<h2 class="c-title--medium c-title--themed" id="st-block-18">Vie étudiante : quelques bons plans</h2>
<p id="st-block-19">Vous pouvez opter pour la <strong>Carte Jeunes Européenne</strong> :
valable un an, son coût est de 10 € et elle vous permet de profiter de
nombreux avantages partout en Europe. Afin d’alléger vos dépenses
quotidiennes, tournez-vous vers les magasins de seconde main qui sont
nombreux en Suisse.</p>
Leçon de démocratie sauce OSE
urn:md5:25ea5f15fd48b06c2151604a92cba77e
2019-11-18T20:18:00+01:00
2019-11-18T20:18:17+01:00
Philippe Alliaume
Editorial
<p>L'OSE le truc où on aime tellement la démocratie<br />a) que ça fait plus d'1/2 siècle qu'on se fait passer pour un parlement alors qu'on n'a aucune légitimité electroale <br />b) que quand on se prend une branlée électorale, on ne voit pas l'utilité de démissionner<br /><br /><br />https://www.swissinfo.ch/fre/%C3%A9lections-f%C3%A9d%C3%A9rales-2019_exit-le--p%C3%A8re--de-la-loi-sur-les-suisses-de-l-%C3%A9tranger/45376728</p> <h1 itemprop="name headline">Exit le «père» de la Loi sur les Suisses de l’étranger</h1>
<section>
<time class="op-published" datetime="2019-11-18T16:23+0100" itemprop="datePublished">
<span class="show-for-sr">
Ce contenu a été publié le 18 novembre 2019 16:23</span>
<span aria-hidden="true">18. novembre 2019 - 16:23</span>
</time>
<div class="article-body" itemprop="articleBody">
<div class="teaser-in-article">
<div class="edged">
<div class="item first-item w2 picture">
<figure itemprop="image" itemscope="" itemtype="https://schema.org/ImageObject"><br />
</figure>
</div>
</div>
</div>
<p class="lead-text"><strong>Avec le tremblement de terre politique qui a bouleversé hier la représentation tessinoise au Conseil des États,
la Cinquième Suisse perd son ardent défenseur au Parlement: le
démocrate-chrétien Filippo Lombardi. Mais cette non-réélection
n’affectera pas son engagement en tant que vice-président de
l’Organisation des Suisses de l’étranger (<a rel="external" href="https://www.aso.ch/fr">OSE<span class="show-for-sr">Lien externe</span></a>), affirme sa directrice Ariane Rustichelli.</strong></p>
<p>«Évidemment,
nous sommes profondément désolés», déclare Ariane Rustichelli. «Mais
d’un autre côté, nous avons la certitude de pouvoir continuer à compter
sur un homme qui se bat pour la défense des intérêts de ses compatriotes
dispersés dans le monde, et cela nous réconforte».</p>
<p>Après sa
défaite surprenante, le désormais ancien chef du groupe PDC aux Chambres
fédérales a en effet assuré à la directrice de l’OSE qu’il resterait à
la vice-présidence de l’Organisation. Lui qui était notamment connu au
Parlement comme «le père de la Loi sur les Suisses de l’étranger» (<a rel="external" href="https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/20133127/index.html">LSEtr<span class="show-for-sr">Lien externe</span></a>),
a même dit que dorénavant, il aurait «encore plus de temps à consacrer à
l’OSE et à la cause de nos concitoyens dans le monde».</p>
<p>D’autre
part, Ariane Rustichelli rappelle que pour faire valoir les
préoccupations et défendre les intérêts de la Cinquième Suisse aux
Chambres fédérales, l’OSE peut toujours compter sur l’<a rel="external" href="https://www.aso.ch/fr/politique/intergroupe-parlementaire">Intergroupe parlementaire<span class="show-for-sr">Lien externe</span></a> Suisses de l’étranger.</p>
<p>En
tout état de cause, même s’il ne siège plus au Parlement fédéral,
«Filippo Lombardi reste un acteur de premier plan du paysage politique
suisse, non seulement par sa connaissance approfondie de tous les
rouages, mais aussi par son vaste réseau de relations dans les mondes
politique et économique. Il ne faut pas oublier qu’il est lui-même un
entrepreneur», souligne Ariane Rustichelli.</p>
<h2><strong>Des échos dans les médias de tout le pays</strong></h2>
<p>Le poids du désormais ex-sénateur tessinois sur la scène nationale se mesure également à l’écho que sa défaite soulève dans <a rel="external" href="https://www.letemps.ch/opinions/exit-super-pippo-lombardi-tessin-aggiornamento-politique">les médias de toute la Suisse<span class="show-for-sr">Lien externe</span></a>.
Dans un article conjoint intitulé «Il a manqué 45 voix au titan», les
quotidiens zurichois «Tages-Anzeiger» et bernois «Der Bund» résument son
duel électoral perdu avec la socialiste Marina Carobbio Guscetti: «45
voix pour éliminer une des figures les plus influentes du Palais
fédéral. Filippo Lombardi, le titan tessinois de 63 ans, qui réunissait
le pouvoir financier, politique et social en une véritable puissance;
lui qui avait obtenu le plus de voix au premier tour de l’élection le 20
octobre et dont on n’imaginait pas qu’il puisse ne pas être élu».</p>
<p>Un
épilogue que le quotidien «Neue Zürcher Zeitung» décrit comme «une fin
brutale et inattendue pour un politicien qui avait acquis une grande
renommée au niveau national durant ses longues années d’activité».</p>
<address>
<p>
<br />(Traduction de l’italien: Marc-André Miserez), <span itemprop="publisher" itemscope="" itemtype="https://schema.org/Organization">
<span itemprop="name">swissinfo.ch/sf</span>
</span>
</p>
</address></div></section>
Maus ..... le groupe discret comme une souris
urn:md5:376b142f1ef171110f718c922d3d6ca3
2019-10-20T18:55:00+02:00
2019-10-20T17:55:04+02:00
Philippe Alliaume
Economie
<p>https://www.lesechos.fr/industrie-services/mode-luxe/maus-les-deboires-et-les-espoirs-dun-discret-fleuron-suisse-1140820</p> <h1 class="sc-1bl2tmk-0 dAcnXr sc-1elrudv-0 sc-7os6rx-0 dfXYNq sc-1ae12pr-0 eaXVgD">Maus, les déboires et les espoirs d'un discret fleuron suisse</h1>
<p class="sc-1bl2tmk-6 o39wsg-0 cbHat">Le
clan helvète, déjà propriétaire de Lacoste, Aigle et Gant, vient de
racheter The Kooples. Etablie en Suisse depuis plus d'un siècle, cette
ultra-discrète dynastie fondée dans la bonneterie cherche à se
positionner sur le luxe abordable pour compenser le déclin de ses grands
magasins. Séance d'essayage à Genève.</p>
<div class="sc-1elrudv-0 dprSj"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1toxq15-0 MQAPP"><div class="bd8tme-0 lilKNm">Par <a class="r2i689-0 WABPF" href="https://www.lesechos.fr/@florence-bauchard"><span class="sc-1bl2tmk-6 o39wsg-0 kqJnlt">Florence Bauchard</span></a></div><div class="sc-1elrudv-0 sc-1lylbff-1 jvmSYz"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1lylbff-0 eFlAeU">Publié le 17 oct. 2019 à 10h37</div><div class="sc-1elrudv-0 sc-1lylbff-0 dEKQOJ">Mis à jour le 18 oct. 2019 à 16h37</div></div><div class="sc-1slvzlh-0 fezWNo post-paywall"><p>Moue
interrogative : les employés de The Kooples ont été surpris
d'apprendre, au printemps dernier, que les frères Elicha lâchaient la
barre et cédaient leur enseigne « rock'n'roll » et androgyne, fondée en
2008, au groupe Maus. La plupart d'entre eux n'avaient jamais entendu
parler de cette société suisse. On peut, il est vrai, classer le clan
centenaire qui la contrôle, un des plus riches de la Confédération,
parmi d'autres dynasties de la distribution qui fuient autant
l'exposition médiatique que les mondanités, comme les Mulliez d'Auchan
ou les Walton de Walmart, tous rangés sous la bannière du « pour vivre
heureux vivons cachés ».</p>
<p>Fin septembre,
<a href="https://www.lesechos.fr/industrie-services/mode-luxe/le-proprietaire-de-lacoste-soffre-the-kooples-1002286">les
personnels de The Kooples ont rencontré pour la première fois leurs
nouveaux actionnaires dans le « flagship » parisien des Ternes</a>
. Un moyen de se familiariser avec les autres marques du groupe,
Lacoste, Aigle ou encore l'ex-américain Gant, achetées progressivement
depuis 1998 pour former aujourd'hui un pôle international de quelque 3
milliards d'euros de chiffre d'affaires. </p>
<div class="sc-1elrudv-0 rhas3t-0 lgtuRV"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1llk4fp-1 cPEkcd" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="sc-1llk4fp-0 cBfgGz" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="adunitContainer" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="adBox" id="adSlot-2" data-google-query-id="CK7Ny-Klq-UCFUnh1QodZD8OzA" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="teads-inread sm-screen" style="margin: auto; transition-duration: 0s; height: 353px; max-width: 544px;"><div style="position: relative; margin-right: 0; margin-left: 0;"><div class="teads-ui-components-label">PUBLICITÉ</div><div class="teads-ui-components-credits"><a href="https://hp.teads.com/?utm_source=inread&utm_medium=credits&utm_campaign=invented%20by%20teads" rel="nofollow" target="_blank"><span class="teads-ui-components-credits-colored">inRead</span> invented by Teads</a></div></div></div></div></div></div></div></div><h3>Le pari des marques de luxe abordables</h3>
<p>L'opération The Kooples s'inscrit dans la stratégie de Maus de se positionner sur le luxe abordable. <em>« Un segment promis à une croissance plus rapide que le luxe tout court, notamment en Chine »</em>,
insiste Thierry Guibert, qui a pris en 2015 la direction opérationnelle
du pôle Maus Frères Brand Group, ainsi que la présidence du fameux
crocodile.</p>
<p>Les vêtements The Kooples vont être réorientés vers leur ADN de départ, dont ils s'étaient éloignés. <em>« Ces
derniers temps, on a vu passer beaucoup de fleurs, d'imprimés un peu
surprenants pour la marque, on va revenir vers des choses plus sobres et
le noir, la couleur maison »</em>, expliquait ainsi début octobre la patronne d'une boutique parisienne. <em>« L'objectif
est de retrouver un assortiment équilibré pour le couple autour du
'tayloring', tout en développant une gamme d'accessoires au-delà de la
petite maroquinerie et des chaussures déjà proposées »</em>, complète Thierry Guibert. </p>
<p>Encore
très franco-française - plus de 70% des ventes dans l'Hexagone -, la
marque the Kooples a un évident potentiel international que son nouveau
PDG, Romain Guinier, est chargé de déployer, notamment en Asie, comme il
l'a fait avec succès avec Aigle. Le groupe Maus compte sur ses marques
de prêt-à-porter pour regonfler ses marges, qui ces dernières années ont
fondu. </p>
<h3>Un empire sous pression en Suisse</h3>
<p>Car l'empire
Maus va mal. Sur son marché domestique, l'inventeur des premiers grands
magasins populaires helvètes est sous pression. En trois ans, la chaîne
Manor - contraction des noms des fondateurs Maus et Nordmann - a déjà
changé deux fois de patron. Fin septembre, l'entreprise a dû se résoudre
à annoncer la fermeture de son paquebot Art déco, sur la prestigieuse
Bahnhofstrasse qui conduit à la gare centrale de Zurich, l'une de ses
machines à cash. Une décision imposée par l'échec de la renégociation de
son bail avec l'assureur Swiss Life. La fin d'un feuilleton qui a duré
plus de cinq ans, entre actions en justice, proposition de rachat des
murs et pétition auprès des clients. </p>
<p>L'affaire
fait grand bruit à Zürich et nuit à l'image de Manor. Swiss Life, qui
entendait tripler le loyer actuel, s'est montré peu amène avec son
locataire, qu'il a accusé de <em>« manque d'anticipation entrepreneuriale »</em>. Le syndicat Unia clame son inquiétude et exige <em>« des solutions internes pour maintenir les emplois et éviter des licenciements »</em>.
Le nouveau patron de Manor, Jérôme Gilg, a reconnu que la perte du
magasin de la Bahnhofstrasse, qui voit passer 6 millions de personnes
par an, <em>« impactera nos chiffres de manière importante à partir de 2020 »</em>. </p>
<p>Manor
est engagé depuis deux ans dans une restructuration d'envergure. Au
siège bâlois, 200 emplois administratifs et informatiques ont même été
supprimés. <em>« Du jamais vu »</em>, observe Anne Rubin, représentante
du commerce de détail à l'Unia. Recruté en 2016 pour impulser une
nouvelle dynamique en raison de ses faits d'armes chez Monoprix, le
Français Stéphane Maquaire a toutefois été remercié en janvier dernier -
la rumeur dit qu'il aurait présenté des projets trop audacieux aux yeux
de la famille. C'est un homme du sérail, Jérôme Gilg, l'ancien patron
de la chaîne de magasins de bricolage et de jardinage Jumbo, qui a pris
le relais. Pour l'heure, aucun bilan du plan de relance n'a été
divulgué. </p>
<p><em>« Depuis 2016, ils ne publient plus leur chiffre d'affaires »</em>,
note Nicolas Inglard, directeur général d'Imadeo, un cabinet spécialisé
dans la distribution. Un silence qui a priori ne laisse rien présager
de bon. <em>« Aujourd'hui, Manor pèse 40% d'un chiffre d'affaires groupe de 5 milliards d'euros »</em>,
indique Jean-Bernard Rondeau dans l'une des rares interviews de ce
membre de la famille Maus par alliance, unique porte-parole du groupe.
Sur quinze ans, l'érosion est sensible. Mais <em>« l'entreprise est toujours profitable »</em>, affirme le dirigeant. Tout juste, selon le magazine <em>Bilanz</em>, qui évoque des marges oscillant entre 0 et 1% pour Manor. </p>
<p>Le
groupe souffre du vieillissement de la gamme de ses produits, et par
voie de conséquence de ses clients, les jeunes étant depuis longtemps
partis chez les as de la fast fashion pour s'habiller, et de sa lenteur à
prendre le virage de l'e-commerce - le site manor.ch n'a vraiment
décollé qu'en 2012. La décision de la Banque nationale suisse, en 2015,
de laisser le franc s'apprécier librement par rapport à l'euro, n'a rien
arrangé : une partie des frontaliers vont désormais allégrement faire
leurs courses en France et en Allemagne, où tout est beaucoup moins
cher. Le géant Migros est touché de la même manière : il a dû mettre en
vente sa chaîne de magasins haut de gamme Globus. </p>
<h3>Une dynastie familiale aguerrie</h3>
<p>Il
ne faudrait toutefois pas enterrer le géant Maus trop vite. La famille,
liée aujourd'hui par un pacte d'actionnaires qui englobe une quinzaine
de personnes, a démontré, au cours des 130 dernières années, une grande
résilience. <em>« Avec Gottlieb Duttweiler du groupe Migros et Karl
Schweri du discounteur Denner, les Maus font partie des grandes figures
historiques de la distribution en Suisse »</em>, souligne Marc Benoun, de l'Académie des sciences commerciales (1). </p>
<p>Venu
d'Alsace, devenue allemande après la guerre de 1870, Mayer Maus
s'installa à Bienne, à la frontière des cantons de Vaud et de Berne,
dans le négoce de mercerie et bonneterie. En 1902, ses fils Ernest et
Henri persuadent le détaillant Léon Nordmann, l'un de leurs principaux
clients, de créer à Lucerne un grand magasin à prix modérés sur le
modèle de Marks & Spencer. Ce lieu en accès libre, sans obligation
d'achat, où les articles textiles à prix fixes sont clairement
étiquetés, marquait une véritable rupture avec les pratiques dominantes
de l'époque.</p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption><p><span class="credits">Le premier magasin Nordmann de Lucerne, ouvert en 1902 (ici en 1960) - DR</span></p>
</figcaption></figure><p>Progressivement,
le pays se couvre de magasins sur ce modèle, installés le plus souvent
au coeur des grandes métropoles, rue de Cornavin à Genève - à
l'emplacement d'une maison sacrifiée où avait vécu Jean-Jacques Rousseau
-, Greifengasse à Bâle, Bahnhofstrasse à Zürich, mais aussi dans des
villes plus petites comme Bienne ou Saint-Gall. En 1929, le mariage du
fils de Léon Nordmann, Robert, avec la fille d'Ernest Maus, Simone, lie
définitivement le destin des deux familles. Les années 1930 ouvrent
toutefois une période d'incertitude pour les dirigeants du groupe,
d'origine juive. </p>
<p>Dans un climat antisémite, le Conseil national
prononce en 1933 l'interdiction pour deux ans d'ouvrir ou d'agrandir les
grands magasins. Une décision présentée comme une défense des petits
commerçants, qui vise en fait à gêner les grands négociants juifs.
Prudents, les Maus placent leurs premiers pions à l'étranger. </p>
<h3>Une internationalisation précoce</h3>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption><p><span class="credits"><br /></span></p>
</figcaption></figure><p>Outre-Atlantique,
ils rachètent en 1938 Bergner's, le grand magasin de Peoria dans
l'Illinois, au sud-ouest de Chicago. Inconnue en Europe, cette petite
ville est la référence pour observer les tendances d'achat de
l'Américain moyen. Surfant sur l'essor de la société de consommation,
les Maus en font un opérateur de premier plan dans le Midwest. Plus
proche de leurs bases genevoises, ils développent en France la Société
alsacienne de Prisunic, affiliée à la centrale d'achat du Printemps, un
concept concurrent d'Uniprix, lancée après la crise des années 1930 par
les Nouvelles Galeries. </p>
<p>Au fur et à mesure, ils s'intègrent de
plus en plus étroitement dans le petit monde des grands magasins via
leurs relations avec Pierre Lévy, patron de Devanlay. À ses côtés, ils
entrent dès 1953 au capital des Nouvelles Galeries, qui va devenir le
numéro 1 français dans la décennie suivante. <em>« Cela nous permettait d'avoir dans trois pays des positions importantes »</em>, rappelle Jean-Bernard Rondeau. </p>
<p>Deux
décennies plus tard, ils échangent cette participation pour entrer dans
le capital du Printemps. Une position de choix sur un marché hexagonal
neuf fois plus important que la Suisse. Mais en 1989, les déboires de
Bergner's aux Etats-Unis, après un rachat malheureux, vont mettre à mal
leur stratégie internationale et même menacer un moment l'indépendance
financière des Maus. <em>« Pour protéger l'ensemble du groupe, on s'est
mis en 1991 sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur
les faillites »</em>, raconte Jean-Bernard Rondeau. La même année, le
groupe cède ses intérêts dans le Printemps à François Pinault pour
assainir ses finances. Mais les liens avec les milieux d'affaires
français ne sont pas rompus. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption><p><span class="credits"><br /></span></p>
</figcaption></figure><p>Le
deuxième mouvement de l'internationalisation viendra de l'arrivée à la
barre d'une nouvelle génération après les décès, à quelques mois
d'intervalle, de Jacques Maus, le père de Didier, et d'un de ses
cousins. Soucieux de s'appuyer sur un homme de confiance, l'héritier
Maus se tourne vers Jean-Jacques Delort, l'ex-président du directoire du
Printemps, avec lequel il s'intéresse à Devanlay et ses marques, dont
la licence mondiale des fameux polos Lacoste. </p>
<p><a href="https://www.lesechos.fr/2012/11/maus-la-nouvelle-famille-de-lacoste-1095385">En 2012, les Maus finiront par acquérir 100% du crocodile</a>
, suite aux divergences des héritiers de René Lacoste et relanceront
la marque. En redéfinissant le positionnement et le marketing, mais
aussi la fabrication. Ils avaient déjà repris Aigle, en 2003, dans
l'idée de poursuivre le développement des vêtements outdoor. Et, via une
OPA hostile - une méthode qui ne leur ressemble pourtant pas -,
<a href="https://www.lesechos.fr/2008/02/maus-freres-prend-le-controle-de-la-marque-suedoise-gant-479820">l'enseigne BCBG Gant, en 2007, alors entre des mains suédoises</a>
. Aujourd'hui, l'ensemble des marques de prêt-à-porter pèse 3,3 milliards d'euros.</p>
<h3>Après la diversification en Suisse, l'heure est au recentrage</h3>
<p>En
Suisse, après l'ère de la diversification tous azimuts à la fin des
années 1990 (électronique, équipement sportif, jeans, ameublement,
etc.), le groupe s'est recentré sur Manor et Jumbo, <em>« deux enseignes leader ou coleader sur leur marché »</em>,
souligne Jean-Bernard Rondeau. L'activité de cartes de crédit Accarda a
été cédée l'an dernier, de même que la chaîne de magasins de vêtements
de sport Athleticum, avalée par le français Decathlon, très agressif sur
les prix. </p>
<p>La famille continue bien sûr à investir, mais de façon
plus ciblée : 500 millions de francs suisses sur la période 2015-20,
dont la moitié dans la rénovation des magasins et l'autre dans la
logistique, l'informatique et l'e-commerce.<em> « Son maillage du territoire est suffisamment étroit</em> [61 magasins, NDLR] <em>pour que tout Suisse trouve un magasin à moins de dix-sept minutes de chez lui »</em>,
se félicite Jérôme Gilg, devant une citronnade à la cafétéria de
Cornavin. Un réseau précieux pour pouvoir rivaliser, en matière de
livraison, avec Amazon ou Zalando. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption><p><span class="credits"><br /></span></p>
</figcaption></figure><p>Si
la Bahnhofstrasse de Zurich a dû fermer en catastrophe, un tout nouveau
magasin a été inauguré dans la capitale fédérale, Berne, au printemps
dernier, à la faveur de la déconfiture d'un concurrent. C'était la
volonté de Stéphane Maquaire de combler ce trou sur la carte de Suisse,
mais il a été remercié avant de pouvoir inaugurer son bébé. Le bâtiment
préfigure l'évolution future des magasins : derrière son authentique
façade médiévale, le dernier-né de l'empire Manor est numérisé en
diable, avec moult écrans derrière les caisses et dans les vitrines, des
bornes de consultation du site au sous-sol et un personnel équipé de
tablettes pour conseiller la clientèle.</p>
<p> Ses 4 500 m2 peuvent paraître modestes par rapport à la taille moyenne d'un Manor (22 000 m2)
et limitent la taille de l'assortiment, mais l'idée est que le client
aille sur le site maison pour consulter l'ensemble des produits
disponibles. Dans les magasins, Manor veut multiplier à l'avenir les
animations, les pop-up stores et les alliances avec des marques
reconnues. Sur un modèle proche du partenariat exclusif avec Sephora
dans les cosmétiques, Jérôme Gilg a signé au début de l'été un accord
avec Bio c'Bon.</p>
<p><em>« C'est bien vu car l'enseigne a commencé à
ouvrir des points de vente en Suisse romande et cela va compléter le
rayon bio qu'ils avaient créé avant que cela ne devienne la mode »</em>,
commente Nicolas Inglard, d'Imadeo. Dans le flagship de Cornavin à
Genève, qui attire 10 millions de visiteurs par an, soit plus que la
tour Eiffel, les clients peuvent faire personnaliser leurs baskets ou
leur barre de Toblerone. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption><p><span class="credits"><br /></span></p>
</figcaption></figure><h3>La relève se prépare</h3>
<p>Au
dernier étage du Cornavin, se trouvent les bureaux des principaux
dirigeants. Didier Maus, 63 ans, est le grand patron, dont la soeur
Marie-Laure a épousé Jean-Bernard Rondeau. Ayant débuté comme chef de
rayon, il est réputé pour l'attention qu'il prête aux détails, mais
aussi pour son scepticisme initial à l'égard du commerce électronique -
il craignait les hauts taux de retour qui caractérisent les achats de
vêtements en ligne. </p>
<p>Il est secondé par ses cousins Thierry Halff,
61 ans, l'homme de l'immobilier et du développement, et Pierre-André
Maus, 53 ans, un normalien passé par McKinsey, en charge de la
digitalisation. Ce dernier, cinéphile, grand lecteur et passionné d'art
contemporain, s'occupe aussi du prestigieux prix Manor, qui récompense
de jeunes artistes suisses. </p>
<p>Depuis dix ans, une structure a été
mise en place pour accompagner les héritiers qui souhaitent s'investir à
terme dans l'entreprise. Pour l'instant, <em>« on leur conseille d'habitude d'aller voir à l'extérieur »</em>, explique Jean-Bernard Rondeau. Il faut d'abord faire ses preuves loin de la famille. Selon le magazine <em>Bilanz</em>,
les prétendants les plus motivés sont au nombre de sept - parmi eux
figurent trois enfants de Didier Maus. Ils travaillent à Londres,
Vienne, Hong-Kong… Le porte-parole ne commente pas, si ce n'est que,
pour la première fois, des femmes font partie du cercle. </p>
<p>Il se
dit toutefois qu'aucun d'eux ne se passionne véritablement pour la
distribution à l'ancienne. De leurs expériences exotiques, ils
pourraient bien tirer la conclusion que l'avenir est aux marques de
luxe. L'acquisition de The Kooples sera suivie d'autres.</p>
<div class="encadre encadre-defaut"><h3>Le Marks & Spencer suisse</h3>
<p>Des points communs entre les deux groupes :</p>
<p>Nés du rapprochement de deux familles d'immigrants juifs au tournant du xxe siècle.</p>
<p>Une offre textile et alimentaire réputée pour son bon rapport qualité-prix.</p>
<p>Une forte proportion de marques propres.</p>
<p>Une focalisation sur la classe moyenne.</p>
<p>Un riche patrimoine immobilier de centre-ville.</p>
<p>Mais des différences : </p>
<p>À
l'international, Maus a investi dans d'autres chaînes de grands
magasins, alors que Marks & Spencer (M&S) s'est lancé sous sa
marque.</p>
<p>Pour se diversifier, Maus a choisi de racheter des marques
internationales de prêt-à-porter, quand M&S campe sur ses
enseignes.</p>
<p>Maus est toujours détenu majoritairement par la
famille, alors que M&S a été introduit en Bourse dans les années
1960 et n'est plus contrôlé par la famille. </p>
</div><div class="encadre encadre-defaut"><h3>Un mécénat culturel de proximité</h3>
<p>Comme
bien des familles suisses fortunées, les Maus encouragent les arts. En
1982, année de la réouverture du magasin historique de Lucerne, Philippe
Nordmann, représentant de la troisième génération et collectionneur
d'art contemporain, a créé le prix Manor. Il récompense de jeunes
artistes installés en Suisse, en s'appuyant sur des institutions
culturelles réparties aujourd'hui dans douze cantons. <em>« Une proximité en phase avec celle du groupe »</em>,
observe Pierre-AndréMaus, qui a repris le flambeau depuis 2008. À la
clé, pour les récipiendaires, un chèque de 15 000 francs suisses,
l'acquisition d'une de leurs oeuvres par le groupe, l'organisation d'une
exposition et la publication d'un catalogue. Près de 180 artistes de
moins de 40 ans ont depuis été distingués, dont certains ont émergé sur
la scène internationale. </p>
</div></div><p class="sc-1bl2tmk-6 o39wsg-0 hdsZSn">Par Florence Bauchard</p>
</div></div><div class="sc-1elrudv-0 axaptu-0 sc-7w4oel-0 iYmTcC">
<div class="sc-17z1vd2-2 bmntFD"><div class="sc-1slxosb-7 kVKwgY"><div class="sc-1slxosb-6 ysXqD"><div class="sc-1y6tp4v-2 dAhUwB"><img alt="0602069776777_web_tete.jpg" src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c36d286c255753a7e37/16x9/0602069776777-web-tete.jpg" class="sc-1bl2tmk-20 sc-1y6tp4v-1 diNhrZ" /><img alt="0602069776777_web_tete.jpg" src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c36d286c255753a7e37/1280x720/0602069776777-web-tete.jpg" class="sc-1bl2tmk-20 sc-1y6tp4v-1 iLinbQ" /></div></div></div></div><div class="sc-17z1vd2-2 bmntFD"><div class="sc-1slxosb-7 kVKwgY"><div class="sc-1slxosb-4 hosRWd"><p class="sc-1bl2tmk-6 o39wsg-0 sc-1slxosb-3 dVVbXj">©Thibaut Voisin</p>
</div></div></div><div class="sc-1elrudv-0 ezAuky"><div class="sc-1elrudv-0 dprSj"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1toxq15-0 MQAPP"><div class="bd8tme-0 lilKNm">Par <a class="r2i689-0 WABPF" href="https://www.lesechos.fr/@florence-bauchard"><span class="sc-1bl2tmk-6 o39wsg-0 kqJnlt">Florence Bauchard</span></a></div><div class="sc-1elrudv-0 sc-1lylbff-1 jvmSYz"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1lylbff-0 eFlAeU">Publié le 17 oct. 2019 à 10h37</div><div class="sc-1elrudv-0 sc-1lylbff-0 dEKQOJ">Mis à jour le 18 oct. 2019 à 16h37</div></div><div class="sc-1slvzlh-0 fezWNo post-paywall"><p>Moue
interrogative : les employés de The Kooples ont été surpris
d'apprendre, au printemps dernier, que les frères Elicha lâchaient la
barre et cédaient leur enseigne « rock'n'roll » et androgyne, fondée en
2008, au groupe Maus. La plupart d'entre eux n'avaient jamais entendu
parler de cette société suisse. On peut, il est vrai, classer le clan
centenaire qui la contrôle, un des plus riches de la Confédération,
parmi d'autres dynasties de la distribution qui fuient autant
l'exposition médiatique que les mondanités, comme les Mulliez d'Auchan
ou les Walton de Walmart, tous rangés sous la bannière du « pour vivre
heureux vivons cachés ».</p>
<p>Fin septembre,
<a href="https://www.lesechos.fr/industrie-services/mode-luxe/le-proprietaire-de-lacoste-soffre-the-kooples-1002286">les
personnels de The Kooples ont rencontré pour la première fois leurs
nouveaux actionnaires dans le « flagship » parisien des Ternes</a>
. Un moyen de se familiariser avec les autres marques du groupe,
Lacoste, Aigle ou encore l'ex-américain Gant, achetées progressivement
depuis 1998 pour former aujourd'hui un pôle international de quelque 3
milliards d'euros de chiffre d'affaires. </p>
<div class="sc-1elrudv-0 rhas3t-0 lgtuRV"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1llk4fp-1 cPEkcd" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="sc-1llk4fp-0 cBfgGz" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="adunitContainer" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="adBox" id="adSlot-2" data-google-query-id="CK7Ny-Klq-UCFUnh1QodZD8OzA" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="teads-inread sm-screen" style="margin: auto; transition-duration: 0s; height: 353px; max-width: 544px;"><div style="position: relative; margin-right: 0; margin-left: 0;"><div class="teads-ui-components-label">PUBLICITÉ</div><div class="teads-ui-components-credits"><a href="https://hp.teads.com/?utm_source=inread&utm_medium=credits&utm_campaign=invented%20by%20teads" rel="nofollow" target="_blank"><span class="teads-ui-components-credits-colored">inRead</span> invented by Teads</a></div></div></div></div></div></div></div></div><h3>Le pari des marques de luxe abordables</h3>
<p>L'opération The Kooples s'inscrit dans la stratégie de Maus de se positionner sur le luxe abordable. <em>« Un segment promis à une croissance plus rapide que le luxe tout court, notamment en Chine »</em>,
insiste Thierry Guibert, qui a pris en 2015 la direction opérationnelle
du pôle Maus Frères Brand Group, ainsi que la présidence du fameux
crocodile.</p>
<p>Les vêtements The Kooples vont être réorientés vers leur ADN de départ, dont ils s'étaient éloignés. <em>« Ces
derniers temps, on a vu passer beaucoup de fleurs, d'imprimés un peu
surprenants pour la marque, on va revenir vers des choses plus sobres et
le noir, la couleur maison »</em>, expliquait ainsi début octobre la patronne d'une boutique parisienne. <em>« L'objectif
est de retrouver un assortiment équilibré pour le couple autour du
'tayloring', tout en développant une gamme d'accessoires au-delà de la
petite maroquinerie et des chaussures déjà proposées »</em>, complète Thierry Guibert. </p>
<p>Encore
très franco-française - plus de 70% des ventes dans l'Hexagone -, la
marque the Kooples a un évident potentiel international que son nouveau
PDG, Romain Guinier, est chargé de déployer, notamment en Asie, comme il
l'a fait avec succès avec Aigle. Le groupe Maus compte sur ses marques
de prêt-à-porter pour regonfler ses marges, qui ces dernières années ont
fondu. </p>
<h3>Un empire sous pression en Suisse</h3>
<p>Car l'empire
Maus va mal. Sur son marché domestique, l'inventeur des premiers grands
magasins populaires helvètes est sous pression. En trois ans, la chaîne
Manor - contraction des noms des fondateurs Maus et Nordmann - a déjà
changé deux fois de patron. Fin septembre, l'entreprise a dû se résoudre
à annoncer la fermeture de son paquebot Art déco, sur la prestigieuse
Bahnhofstrasse qui conduit à la gare centrale de Zurich, l'une de ses
machines à cash. Une décision imposée par l'échec de la renégociation de
son bail avec l'assureur Swiss Life. La fin d'un feuilleton qui a duré
plus de cinq ans, entre actions en justice, proposition de rachat des
murs et pétition auprès des clients. </p>
<div class="sc-1elrudv-0 rhas3t-0 lgtuRV"><div class="sc-1elrudv-0 sc-1llk4fp-1 cPEkcd" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="sc-1llk4fp-0 cBfgGz" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="adunitContainer" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="adBox" id="adSlot-5" data-google-query-id="CMyQ_umlq-UCFWKjUQodu1wEPQ" style="width: 100%; height: 100%; margin: auto;"><div class="teads-inread sm-screen" style="margin: auto; transition-duration: 0s; height: 353px; max-width: 544px;"><div style="position: relative; margin-right: 0; margin-left: 0;"><div class="teads-ui-components-label">PUBLICITÉ</div><div class="teads-ui-components-credits"><a href="https://hp.teads.com/?utm_source=inread&utm_medium=credits&utm_campaign=invented%20by%20teads" rel="nofollow" target="_blank"><span class="teads-ui-components-credits-colored">inRead</span> invented by Teads</a></div></div></div></div></div></div></div></div><p>L'affaire
fait grand bruit à Zürich et nuit à l'image de Manor. Swiss Life, qui
entendait tripler le loyer actuel, s'est montré peu amène avec son
locataire, qu'il a accusé de <em>« manque d'anticipation entrepreneuriale »</em>. Le syndicat Unia clame son inquiétude et exige <em>« des solutions internes pour maintenir les emplois et éviter des licenciements »</em>.
Le nouveau patron de Manor, Jérôme Gilg, a reconnu que la perte du
magasin de la Bahnhofstrasse, qui voit passer 6 millions de personnes
par an, <em>« impactera nos chiffres de manière importante à partir de 2020 »</em>. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><img src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c363e45460555593353/contenu_article/image.jpg" alt="" /><figcaption><p><span class="credits">Placette
provient du premier magasin romand du groupe Manor, qui ouvrit en 1952 à
Lausanne, et dont l'entrée principale donnait sur une petite place - DR</span></p>
</figcaption></figure><p>Manor
est engagé depuis deux ans dans une restructuration d'envergure. Au
siège bâlois, 200 emplois administratifs et informatiques ont même été
supprimés. <em>« Du jamais vu »</em>, observe Anne Rubin, représentante
du commerce de détail à l'Unia. Recruté en 2016 pour impulser une
nouvelle dynamique en raison de ses faits d'armes chez Monoprix, le
Français Stéphane Maquaire a toutefois été remercié en janvier dernier -
la rumeur dit qu'il aurait présenté des projets trop audacieux aux yeux
de la famille. C'est un homme du sérail, Jérôme Gilg, l'ancien patron
de la chaîne de magasins de bricolage et de jardinage Jumbo, qui a pris
le relais. Pour l'heure, aucun bilan du plan de relance n'a été
divulgué. </p>
<p><em>« Depuis 2016, ils ne publient plus leur chiffre d'affaires »</em>,
note Nicolas Inglard, directeur général d'Imadeo, un cabinet spécialisé
dans la distribution. Un silence qui a priori ne laisse rien présager
de bon. <em>« Aujourd'hui, Manor pèse 40% d'un chiffre d'affaires groupe de 5 milliards d'euros »</em>,
indique Jean-Bernard Rondeau dans l'une des rares interviews de ce
membre de la famille Maus par alliance, unique porte-parole du groupe.
Sur quinze ans, l'érosion est sensible. Mais <em>« l'entreprise est toujours profitable »</em>, affirme le dirigeant. Tout juste, selon le magazine <em>Bilanz</em>, qui évoque des marges oscillant entre 0 et 1% pour Manor. </p>
<p>Le
groupe souffre du vieillissement de la gamme de ses produits, et par
voie de conséquence de ses clients, les jeunes étant depuis longtemps
partis chez les as de la fast fashion pour s'habiller, et de sa lenteur à
prendre le virage de l'e-commerce - le site manor.ch n'a vraiment
décollé qu'en 2012. La décision de la Banque nationale suisse, en 2015,
de laisser le franc s'apprécier librement par rapport à l'euro, n'a rien
arrangé : une partie des frontaliers vont désormais allégrement faire
leurs courses en France et en Allemagne, où tout est beaucoup moins
cher. Le géant Migros est touché de la même manière : il a dû mettre en
vente sa chaîne de magasins haut de gamme Globus. </p>
<h3>Une dynastie familiale aguerrie</h3>
<p>Il
ne faudrait toutefois pas enterrer le géant Maus trop vite. La famille,
liée aujourd'hui par un pacte d'actionnaires qui englobe une quinzaine
de personnes, a démontré, au cours des 130 dernières années, une grande
résilience. <em>« Avec Gottlieb Duttweiler du groupe Migros et Karl
Schweri du discounteur Denner, les Maus font partie des grandes figures
historiques de la distribution en Suisse »</em>, souligne Marc Benoun, de l'Académie des sciences commerciales (1). </p>
<p>Venu
d'Alsace, devenue allemande après la guerre de 1870, Mayer Maus
s'installa à Bienne, à la frontière des cantons de Vaud et de Berne,
dans le négoce de mercerie et bonneterie. En 1902, ses fils Ernest et
Henri persuadent le détaillant Léon Nordmann, l'un de leurs principaux
clients, de créer à Lucerne un grand magasin à prix modérés sur le
modèle de Marks & Spencer. Ce lieu en accès libre, sans obligation
d'achat, où les articles textiles à prix fixes sont clairement
étiquetés, marquait une véritable rupture avec les pratiques dominantes
de l'époque.</p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><img src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c363e45460555593354/contenu_article/image.jpg" alt="" /><figcaption><p><span class="credits">Le premier magasin Nordmann de Lucerne, ouvert en 1902 (ici en 1960) - DR</span></p>
</figcaption></figure><p>Progressivement,
le pays se couvre de magasins sur ce modèle, installés le plus souvent
au coeur des grandes métropoles, rue de Cornavin à Genève - à
l'emplacement d'une maison sacrifiée où avait vécu Jean-Jacques Rousseau
-, Greifengasse à Bâle, Bahnhofstrasse à Zürich, mais aussi dans des
villes plus petites comme Bienne ou Saint-Gall. En 1929, le mariage du
fils de Léon Nordmann, Robert, avec la fille d'Ernest Maus, Simone, lie
définitivement le destin des deux familles. Les années 1930 ouvrent
toutefois une période d'incertitude pour les dirigeants du groupe,
d'origine juive. </p>
<p>Dans un climat antisémite, le Conseil national
prononce en 1933 l'interdiction pour deux ans d'ouvrir ou d'agrandir les
grands magasins. Une décision présentée comme une défense des petits
commerçants, qui vise en fait à gêner les grands négociants juifs.
Prudents, les Maus placent leurs premiers pions à l'étranger. </p>
<h3>Une internationalisation précoce</h3>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><img src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c363e45460555593355/contenu_article/image.jpg" alt="" /><figcaption><p><span class="credits">Prisunic, vers 1970. L'enseigne est la première incursion de Maus en France, dans les années 1930 ©Roger-Viollet</span></p>
</figcaption></figure><p>Outre-Atlantique,
ils rachètent en 1938 Bergner's, le grand magasin de Peoria dans
l'Illinois, au sud-ouest de Chicago. Inconnue en Europe, cette petite
ville est la référence pour observer les tendances d'achat de
l'Américain moyen. Surfant sur l'essor de la société de consommation,
les Maus en font un opérateur de premier plan dans le Midwest. Plus
proche de leurs bases genevoises, ils développent en France la Société
alsacienne de Prisunic, affiliée à la centrale d'achat du Printemps, un
concept concurrent d'Uniprix, lancée après la crise des années 1930 par
les Nouvelles Galeries. </p>
<p>Au fur et à mesure, ils s'intègrent de
plus en plus étroitement dans le petit monde des grands magasins via
leurs relations avec Pierre Lévy, patron de Devanlay. À ses côtés, ils
entrent dès 1953 au capital des Nouvelles Galeries, qui va devenir le
numéro 1 français dans la décennie suivante. <em>« Cela nous permettait d'avoir dans trois pays des positions importantes »</em>, rappelle Jean-Bernard Rondeau. </p>
<p>Deux
décennies plus tard, ils échangent cette participation pour entrer dans
le capital du Printemps. Une position de choix sur un marché hexagonal
neuf fois plus important que la Suisse. Mais en 1989, les déboires de
Bergner's aux Etats-Unis, après un rachat malheureux, vont mettre à mal
leur stratégie internationale et même menacer un moment l'indépendance
financière des Maus. <em>« Pour protéger l'ensemble du groupe, on s'est
mis en 1991 sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur
les faillites »</em>, raconte Jean-Bernard Rondeau. La même année, le
groupe cède ses intérêts dans le Printemps à François Pinault pour
assainir ses finances. Mais les liens avec les milieux d'affaires
français ne sont pas rompus. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><img src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c36d286c246db575d75/contenu_article/image.jpg" alt="" /><figcaption><p><span class="credits">L'enseigne rejoint Lacoste (sur la photo : modèle été 2020) ©Ik Aldama/DPA/Maxppp</span></p>
</figcaption></figure><p>Le
deuxième mouvement de l'internationalisation viendra de l'arrivée à la
barre d'une nouvelle génération après les décès, à quelques mois
d'intervalle, de Jacques Maus, le père de Didier, et d'un de ses
cousins. Soucieux de s'appuyer sur un homme de confiance, l'héritier
Maus se tourne vers Jean-Jacques Delort, l'ex-président du directoire du
Printemps, avec lequel il s'intéresse à Devanlay et ses marques, dont
la licence mondiale des fameux polos Lacoste. </p>
<p><a href="https://www.lesechos.fr/2012/11/maus-la-nouvelle-famille-de-lacoste-1095385">En 2012, les Maus finiront par acquérir 100% du crocodile</a>
, suite aux divergences des héritiers de René Lacoste et relanceront
la marque. En redéfinissant le positionnement et le marketing, mais
aussi la fabrication. Ils avaient déjà repris Aigle, en 2003, dans
l'idée de poursuivre le développement des vêtements outdoor. Et, via une
OPA hostile - une méthode qui ne leur ressemble pourtant pas -,
<a href="https://www.lesechos.fr/2008/02/maus-freres-prend-le-controle-de-la-marque-suedoise-gant-479820">l'enseigne BCBG Gant, en 2007, alors entre des mains suédoises</a>
. Aujourd'hui, l'ensemble des marques de prêt-à-porter pèse 3,3 milliards d'euros.</p>
<h3>Après la diversification en Suisse, l'heure est au recentrage</h3>
<p>En
Suisse, après l'ère de la diversification tous azimuts à la fin des
années 1990 (électronique, équipement sportif, jeans, ameublement,
etc.), le groupe s'est recentré sur Manor et Jumbo, <em>« deux enseignes leader ou coleader sur leur marché »</em>,
souligne Jean-Bernard Rondeau. L'activité de cartes de crédit Accarda a
été cédée l'an dernier, de même que la chaîne de magasins de vêtements
de sport Athleticum, avalée par le français Decathlon, très agressif sur
les prix. </p>
<p>La famille continue bien sûr à investir, mais de façon
plus ciblée : 500 millions de francs suisses sur la période 2015-20,
dont la moitié dans la rénovation des magasins et l'autre dans la
logistique, l'informatique et l'e-commerce.<em> « Son maillage du territoire est suffisamment étroit</em> [61 magasins, NDLR] <em>pour que tout Suisse trouve un magasin à moins de dix-sept minutes de chez lui »</em>,
se félicite Jérôme Gilg, devant une citronnade à la cafétéria de
Cornavin. Un réseau précieux pour pouvoir rivaliser, en matière de
livraison, avec Amazon ou Zalando. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><img src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c363e4546052c4e7bb7/contenu_article/image.jpg" alt="" /><figcaption><p><span class="credits">L'enseigne rejoint également Aigle (sur la photo : modèle hiver 2019) - DR</span></p>
</figcaption></figure><p>Si
la Bahnhofstrasse de Zurich a dû fermer en catastrophe, un tout nouveau
magasin a été inauguré dans la capitale fédérale, Berne, au printemps
dernier, à la faveur de la déconfiture d'un concurrent. C'était la
volonté de Stéphane Maquaire de combler ce trou sur la carte de Suisse,
mais il a été remercié avant de pouvoir inaugurer son bébé. Le bâtiment
préfigure l'évolution future des magasins : derrière son authentique
façade médiévale, le dernier-né de l'empire Manor est numérisé en
diable, avec moult écrans derrière les caisses et dans les vitrines, des
bornes de consultation du site au sous-sol et un personnel équipé de
tablettes pour conseiller la clientèle.</p>
<p> Ses 4 500 m2 peuvent paraître modestes par rapport à la taille moyenne d'un Manor (22 000 m2)
et limitent la taille de l'assortiment, mais l'idée est que le client
aille sur le site maison pour consulter l'ensemble des produits
disponibles. Dans les magasins, Manor veut multiplier à l'avenir les
animations, les pop-up stores et les alliances avec des marques
reconnues. Sur un modèle proche du partenariat exclusif avec Sephora
dans les cosmétiques, Jérôme Gilg a signé au début de l'été un accord
avec Bio c'Bon.</p>
<p><em>« C'est bien vu car l'enseigne a commencé à
ouvrir des points de vente en Suisse romande et cela va compléter le
rayon bio qu'ils avaient créé avant que cela ne devienne la mode »</em>,
commente Nicolas Inglard, d'Imadeo. Dans le flagship de Cornavin à
Genève, qui attire 10 millions de visiteurs par an, soit plus que la
tour Eiffel, les clients peuvent faire personnaliser leurs baskets ou
leur barre de Toblerone. </p>
<figure class="text-center" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><img src="https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5da82c37d286c222da3beba5/contenu_article/image.jpg" alt="" /><figcaption><p><span class="credits">Le grand magasin Manor, au centre de la vieille ville de Berne, a été inauguré en 2019 ©Ralph Bensberg</span></p>
</figcaption></figure><h3>La relève se prépare</h3>
<p>Au
dernier étage du Cornavin, se trouvent les bureaux des principaux
dirigeants. Didier Maus, 63 ans, est le grand patron, dont la soeur
Marie-Laure a épousé Jean-Bernard Rondeau. Ayant débuté comme chef de
rayon, il est réputé pour l'attention qu'il prête aux détails, mais
aussi pour son scepticisme initial à l'égard du commerce électronique -
il craignait les hauts taux de retour qui caractérisent les achats de
vêtements en ligne. </p>
<p>Il est secondé par ses cousins Thierry Halff,
61 ans, l'homme de l'immobilier et du développement, et Pierre-André
Maus, 53 ans, un normalien passé par McKinsey, en charge de la
digitalisation. Ce dernier, cinéphile, grand lecteur et passionné d'art
contemporain, s'occupe aussi du prestigieux prix Manor, qui récompense
de jeunes artistes suisses. </p>
<p>Depuis dix ans, une structure a été
mise en place pour accompagner les héritiers qui souhaitent s'investir à
terme dans l'entreprise. Pour l'instant, <em>« on leur conseille d'habitude d'aller voir à l'extérieur »</em>, explique Jean-Bernard Rondeau. Il faut d'abord faire ses preuves loin de la famille. Selon le magazine <em>Bilanz</em>,
les prétendants les plus motivés sont au nombre de sept - parmi eux
figurent trois enfants de Didier Maus. Ils travaillent à Londres,
Vienne, Hong-Kong… Le porte-parole ne commente pas, si ce n'est que,
pour la première fois, des femmes font partie du cercle. </p>
<p>Il se
dit toutefois qu'aucun d'eux ne se passionne véritablement pour la
distribution à l'ancienne. De leurs expériences exotiques, ils
pourraient bien tirer la conclusion que l'avenir est aux marques de
luxe. L'acquisition de The Kooples sera suivie d'autres.</p>
<div class="encadre encadre-defaut"><h3>Le Marks & Spencer suisse</h3>
<p>Des points communs entre les deux groupes :</p>
<p>Nés du rapprochement de deux familles d'immigrants juifs au tournant du xxe siècle.</p>
<p>Une offre textile et alimentaire réputée pour son bon rapport qualité-prix.</p>
<p>Une forte proportion de marques propres.</p>
<p>Une focalisation sur la classe moyenne.</p>
<p>Un riche patrimoine immobilier de centre-ville.</p>
<p>Mais des différences : </p>
<p>À
l'international, Maus a investi dans d'autres chaînes de grands
magasins, alors que Marks & Spencer (M&S) s'est lancé sous sa
marque.</p>
<p>Pour se diversifier, Maus a choisi de racheter des marques
internationales de prêt-à-porter, quand M&S campe sur ses
enseignes.</p>
<p>Maus est toujours détenu majoritairement par la
famille, alors que M&S a été introduit en Bourse dans les années
1960 et n'est plus contrôlé par la famille. </p>
</div><div class="encadre encadre-defaut"><h3>Un mécénat culturel de proximité</h3>
<p>Comme
bien des familles suisses fortunées, les Maus encouragent les arts. En
1982, année de la réouverture du magasin historique de Lucerne, Philippe
Nordmann, représentant de la troisième génération et collectionneur
d'art contemporain, a créé le prix Manor. Il récompense de jeunes
artistes installés en Suisse, en s'appuyant sur des institutions
culturelles réparties aujourd'hui dans douze cantons. <em>« Une proximité en phase avec celle du groupe »</em>,
observe Pierre-AndréMaus, qui a repris le flambeau depuis 2008. À la
clé, pour les récipiendaires, un chèque de 15 000 francs suisses,
l'acquisition d'une de leurs oeuvres par le groupe, l'organisation d'une
exposition et la publication d'un catalogue. Près de 180 artistes de
moins de 40 ans ont depuis été distingués, dont certains ont émergé sur
la scène internationale. </p>
</div></div><p class="sc-1bl2tmk-6 o39wsg-0 hdsZSn">Par Florence Bauchard</p>
</div></div></div></div>
châteaux en suisse
urn:md5:b88ecdd1d30cc64116037301eb484f14
2019-10-10T19:14:00+02:00
2019-10-10T18:14:14+02:00
Philippe Alliaume
Patrimoine
<div class="rts-module-infosport-title">
<div class="border">
<div class="inner-module">
<div class="rts-module-title">
<h3 class="info-sport">Château cherche châtelains, ou les défis de la protection du patrimoine<br /></h3>
<div class="rts-module-infosport-main-intro">
<div class="border">
<div class="inner-module">
De nombreux châteaux sont mis en vente partout en Suisse, bien
souvent car ils sont trop onéreux à entretenir. Mais ces ventes
représentent-elles un danger pour le patrimoine, ou au contraire
sont-elles une chance?
</div>
</div>
</div>
<div class="rts-module-infosport-body">
<div class="border">
<div class="inner-module">
<div class="rts-module-richtext">
<p>Les paysages suisses sont jalonnés d'environ 1500 châteaux. Un
patrimoine constitutif de l'histoire du pays mais dont l'entretien
représente un vrai défi et aujourd'hui. C'est bien souvent dans les
annonces immobilières qu'on retrouve ces bâtiments historiques.</p>
<p>C'est le cas du château d'Autigny dans la campagne fribourgeoise. Il y
a 26 ans, ses propriétaires, Hans et Elisabeth Jecklin, en tombent
amoureux. C'est alors une ruine, totalement laissée à l'abandon par son
précédent propriétaire. "Les plafonds étaient abîmés", détaille Hans
Jecklin, "les planches pendaient, on devait marcher sur les poutres pour
ne pas tomber à l'étage inférieur. Il n'y avait pas de chauffage, pas
d'eau, pas de conduite électrique, rien."</p>
<h3>Six millions pour que le château retrouve sa splendeur</h3>
<p>Le couple investit 6 millions pour redonner sa splendeur à leur
château. Le chantier leur permet d'amener tout le confort moderne à la
bâtisse tout en préservant les chefs d'œuvre historiques qu'elle
renferme, parmi lesquels des plafonds peints très riches, typiques du
XVIIe.</p>
<p>Pendant une vingtaine d'années, ils s'appliquent à faire vivre leur
château en l'ouvrant à la population de la région pour des concerts ou
des cours de méditation. Mais aujourd'hui, entretenir la bâtisse et son
jardin est devenu trop lourd, ils sont retournés à Zurich, et cela fait 4
ans que leur château est sur le marché. "Nous nous sommes rendus compte
qu'avec cette transformation de la maison, nous avons fait un don
culturel à la commune et au canton", admet Hans Jecklin. "Ce sont des
investissements qu'on ne va jamais récupérer." </p>
<h3>Un marché particulier</h3>
<p>Le château d'Autigny est mis en vente pour 3,9 millions, bien loin
des 6 millions investis. Mais si ces ventes peuvent prendre du temps, le
marché est bien réel. Récemment, le château de Bavois, estimé à 18
millions, a été vendu aux enchères. Le spectaculaire château de
Hauteville, au prix affiché de 50 millions, a été cédé à une université
américaine.</p>
<p>Des transactions particulières pour les agences immobilières aussi.
Chez Cardis Sothebys, l'agence en charge de la vente d'Autigny, des
courtiers sont formés spécialement pour ce type de marché. "Il est
important pour nos courtiers de maîtriser ce segment de marché qui est
vraiment très particulier", détaille Alexandre Baechler, membre de la
direction de Cardis Immobilier. "Cela passe par une connaissance
approfondie du tissu économique de la région, mais aussi une approche
des potentiels acquéreurs avec un service 5 étoiles."</p>
<blockquote class="rts-module-richtext quote faced">
<p>Si l'offre reste actuellement supérieure à la demande, le spécialiste
confirme aussi l'intérêt pour ce type de biens. "On a l'idée reçue que
seuls les étrangers peuvent acquérir ce type d'objets. A contrario,
beaucoup de Suisses s'intéressent à ces châteaux, notamment pour la
partie historique, pour préserver le patrimoine et mettre sa pierre à
l'édifice du patrimoine local."</p>
</blockquote>
<h3>Un phénomène qui existe depuis longtemps</h3>
<p>Que ce soit à des étranger ou des locaux, pour Patrimoine suisse,
mettre en vente des bâtiments historiques n'est pas une tendance
inquiétante, bien au contraire. "C'est un phénomène qui existe depuis
toujours", relativise Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise
de Patrimoine suisse. "On se souvient qu'au XVIIIe siècle, même leurs
Excellences de Berne encourageaient la vente des châteaux parce qu'elles
prélevaient au passage des taxes assez élevées."
</p>
<p>Pour la spécialiste, ces ventes pourraient même représenter une
aubaine pour la sauvegarde des bâtiments en permettant des rénovations
hors de portée pour le propriétaire précédent. "Aujourd'hui s'il y a des
ventes, ça se fait dans les règles de l'art parce qu'en général les
châteaux sont protégés. Ils ont en général une note 1 ou 2, ce qui
signifie qu'ils sont d'importance nationale ou régionale. Par exemple,
si on veut changer les volets et qu'ils étaient en bois initialement, on
n'a pas le droit de les remplacer par des volets en plastique."</p>
<h3>Ouvrir les châteaux à la population</h3>
<p>Autre enjeu de ces ventes, l'accessibilité pour le public. Récemment,
par souci d'économies, le canton de Berne a mis sur le marché plusieurs
de ses châteaux, parmi lesquels celui de Berthoud, emblématique dans la
région. Une annonce qui a provoqué un tollé dans la population, qui
craignait d'y perdre l'accès. Finalement, une fondation a été créée pour
gérer le bâtiment.</p>
<p>"Il était important pour nous d'ouvrir le site à la population",
souligne Urs Weber, directeur de cette fondation, "nous ne voulions donc
pas d'investisseur privé, mais vraiment pouvoir l'ouvrir à tout un
chacun dans un concept de château pour tous."</p>
<p>Un immense chantier a été lancé pour transformer ce qui étaient le
tribunal et la prison du canton en un musée, des salles de réception, et
une auberge de jeunesse de 115 lits. "Les travaux sont faits de manière
à respecter la structure existante et de manière réversible", rassure
Hans-Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses .
</p>
<p>Dès le printemps prochain, l'objectif est d'attirer les habitants de
la région avec le restaurant ou la location de salles pour des mariages,
des baptêmes ou des événements d'entreprise. Mais aussi d'attirer les
touristes avec une offre particulière : "Les clients de l'auberge de
jeunesse auront la possibilité de visiter une partie du musée toute la
nuit", détaille Hans-Urs Häfeli. "Comme ça ils pourront vraiment vivre
l'expérience d'une nuit au musée."</p>
<p>Avec cette nouvelle offre, l'association espère redynamiser le
tourisme dans toute la région de l'Emmental, mais aussi avoir trouvé la
solution financière pour assurer une deuxième vie au château de
Berthoud.<strong><br /></strong>Les Jecklin rêvent quant à eux d'une
famille nombreuse ou d'un amoureux de la musique pour continuer à faire
vivre leur demeure d'Autigny. Ils ne sont pas pressés, ils attendent la
perle rare.</p>
<p>Céline Brichet</p>
</div>
</div>
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De nombreux châteaux sont mis en vente partout en Suisse, bien
souvent car ils sont trop onéreux à entretenir. Mais ces ventes
représentent-elles un danger pour le patrimoine, ou au contraire
sont-elles une chance?
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</div>
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<p>Les paysages suisses sont jalonnés d'environ 1500 châteaux. Un
patrimoine constitutif de l'histoire du pays mais dont l'entretien
représente un vrai défi et aujourd'hui. C'est bien souvent dans les
annonces immobilières qu'on retrouve ces bâtiments historiques.</p>
<p>C'est le cas du château d'Autigny dans la campagne fribourgeoise. Il y
a 26 ans, ses propriétaires, Hans et Elisabeth Jecklin, en tombent
amoureux. C'est alors une ruine, totalement laissée à l'abandon par son
précédent propriétaire. "Les plafonds étaient abîmés", détaille Hans
Jecklin, "les planches pendaient, on devait marcher sur les poutres pour
ne pas tomber à l'étage inférieur. Il n'y avait pas de chauffage, pas
d'eau, pas de conduite électrique, rien."</p>
<h3>Six millions pour que le château retrouve sa splendeur</h3>
<p>Le couple investit 6 millions pour redonner sa splendeur à leur
château. Le chantier leur permet d'amener tout le confort moderne à la
bâtisse tout en préservant les chefs d'œuvre historiques qu'elle
renferme, parmi lesquels des plafonds peints très riches, typiques du
XVIIe.</p>
<p>Pendant une vingtaine d'années, ils s'appliquent à faire vivre leur
château en l'ouvrant à la population de la région pour des concerts ou
des cours de méditation. Mais aujourd'hui, entretenir la bâtisse et son
jardin est devenu trop lourd, ils sont retournés à Zurich, et cela fait 4
ans que leur château est sur le marché. "Nous nous sommes rendus compte
qu'avec cette transformation de la maison, nous avons fait un don
culturel à la commune et au canton", admet Hans Jecklin. "Ce sont des
investissements qu'on ne va jamais récupérer." </p>
<blockquote class="rts-module-richtext quote faced">
<div class="face">
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<img class="rts-module-image" data-src="http://www.suissemagazine.com//www.rts.ch/2019/10/06/11/45/10762501.image" src="https://www.rts.ch/2019/10/06/11/45/10762501.image?w=100&h=100" data-hash="15921688879275351" alt="Hans Jecklin, qui veut vendre le château d'Autigny (FR)." title="Hans Jecklin, qui veut vendre le château d'Autigny (FR). [RTS]" style="" />
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</div>
<p class="pquote">Nous nous sommes rendus compte qu'avec cette
transformation de la maison, nous avons fait un don culturel à la
commune et au canton</p>
<p>
<footer>Hans et Elisabeth Jecklin, propriétaires du château d'Autigny</footer>
</p>
</blockquote>
<h3>Un marché particulier</h3>
<p>Le château d'Autigny est mis en vente pour 3,9 millions, bien loin
des 6 millions investis. Mais si ces ventes peuvent prendre du temps, le
marché est bien réel. Récemment, le château de Bavois, estimé à 18
millions, a été vendu aux enchères. Le spectaculaire château de
Hauteville, au prix affiché de 50 millions, a été cédé à une université
américaine.</p>
<p>Des transactions particulières pour les agences immobilières aussi.
Chez Cardis Sothebys, l'agence en charge de la vente d'Autigny, des
courtiers sont formés spécialement pour ce type de marché. "Il est
important pour nos courtiers de maîtriser ce segment de marché qui est
vraiment très particulier", détaille Alexandre Baechler, membre de la
direction de Cardis Immobilier. "Cela passe par une connaissance
approfondie du tissu économique de la région, mais aussi une approche
des potentiels acquéreurs avec un service 5 étoiles."</p>
<blockquote class="rts-module-richtext quote faced">
<div class="face">
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<img class="rts-module-image" data-src="http://www.suissemagazine.com//www.rts.ch/2019/10/06/11/50/10762502.image" src="https://www.rts.ch/2019/10/06/11/50/10762502.image?w=100&h=100" data-hash="15921688879304411" alt="Alexandre Baechler, membre de la direction de Cardis Immobilier." title="Alexandre Baechler, membre de la direction de Cardis Immobilier. [RTS]" style="" />
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</div>
<p class="pquote">Beaucoup de Suisses s'intéressent à ces châteaux notamment pour la partie historique, pour préserver le patrimoine</p>
<p>
<footer>Alexandre Baechler, membre de la direction de Cardis Immobilier</footer>
</p>
</blockquote>
<p>Si l'offre reste actuellement supérieure à la demande, le spécialiste
confirme aussi l'intérêt pour ce type de biens. "On a l'idée reçue que
seuls les étrangers peuvent acquérir ce type d'objets. A contrario,
beaucoup de Suisses s'intéressent à ces châteaux, notamment pour la
partie historique, pour préserver le patrimoine et mettre sa pierre à
l'édifice du patrimoine local."</p>
<h3>Un phénomène qui existe depuis longtemps</h3>
<p>Que ce soit à des étranger ou des locaux, pour Patrimoine suisse,
mettre en vente des bâtiments historiques n'est pas une tendance
inquiétante, bien au contraire. "C'est un phénomène qui existe depuis
toujours", relativise Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise
de Patrimoine suisse. "On se souvient qu'au XVIIIe siècle, même leurs
Excellences de Berne encourageaient la vente des châteaux parce qu'elles
prélevaient au passage des taxes assez élevées."
</p>
<blockquote class="rts-module-richtext quote faced">
<div class="face">
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<img class="rts-module-image" data-src="http://www.suissemagazine.com//www.rts.ch/2019/10/06/11/52/10762505.image" src="https://www.rts.ch/2019/10/06/11/52/10762505.image?w=100&h=100" data-hash="15921688879326109" alt="Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse" title="Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse [RTS]" style="" />
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<p class="pquote">C'est un phénomène qui existe depuis toujours</p>
<p>
<footer>Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse</footer>
</p>
</blockquote>
<p>Pour la spécialiste, ces ventes pourraient même représenter une
aubaine pour la sauvegarde des bâtiments en permettant des rénovations
hors de portée pour le propriétaire précédent. "Aujourd'hui s'il y a des
ventes, ça se fait dans les règles de l'art parce qu'en général les
châteaux sont protégés. Ils ont en général une note 1 ou 2, ce qui
signifie qu'ils sont d'importance nationale ou régionale. Par exemple,
si on veut changer les volets et qu'ils étaient en bois initialement, on
n'a pas le droit de les remplacer par des volets en plastique."</p>
<h3>Ouvrir les châteaux à la population</h3>
<p>Autre enjeu de ces ventes, l'accessibilité pour le public. Récemment,
par souci d'économies, le canton de Berne a mis sur le marché plusieurs
de ses châteaux, parmi lesquels celui de Berthoud, emblématique dans la
région. Une annonce qui a provoqué un tollé dans la population, qui
craignait d'y perdre l'accès. Finalement, une fondation a été créée pour
gérer le bâtiment.</p>
<p>"Il était important pour nous d'ouvrir le site à la population",
souligne Urs Weber, directeur de cette fondation, "nous ne voulions donc
pas d'investisseur privé, mais vraiment pouvoir l'ouvrir à tout un
chacun dans un concept de château pour tous."</p>
<p>Un immense chantier a été lancé pour transformer ce qui étaient le
tribunal et la prison du canton en un musée, des salles de réception, et
une auberge de jeunesse de 115 lits. "Les travaux sont faits de manière
à respecter la structure existante et de manière réversible", rassure
Hans-Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses .
</p>
<blockquote class="rts-module-richtext quote faced">
<div class="face">
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<img class="rts-module-image" data-src="http://www.suissemagazine.com//www.rts.ch/2019/10/06/11/56/10762508.image" src="https://www.rts.ch/2019/10/06/11/56/10762508.image?w=100&h=100" data-hash="15921688879347685" alt="Hans Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses." title="Hans Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses. [RTS]" style="" />
</div>
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</div>
<p class="pquote">Les clients de l'auberge de jeunesse auront la possibilité de visiter une partie du musée toute la nuit</p>
<p>
<footer>Hans Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses</footer>
</p>
</blockquote>
<p>Dès le printemps prochain, l'objectif est d'attirer les habitants de
la région avec le restaurant ou la location de salles pour des mariages,
des baptêmes ou des événements d'entreprise. Mais aussi d'attirer les
touristes avec une offre particulière : "Les clients de l'auberge de
jeunesse auront la possibilité de visiter une partie du musée toute la
nuit", détaille Hans-Urs Häfeli. "Comme ça ils pourront vraiment vivre
l'expérience d'une nuit au musée."</p>
<p>Avec cette nouvelle offre, l'association espère redynamiser le
tourisme dans toute la région de l'Emmental, mais aussi avoir trouvé la
solution financière pour assurer une deuxième vie au château de
Berthoud.<strong><br /></strong>Les Jecklin rêvent quant à eux d'une
famille nombreuse ou d'un amoureux de la musique pour continuer à faire
vivre leur demeure d'Autigny. Ils ne sont pas pressés, ils attendent la
perle rare.</p>
<p>Céline Brichet</p>
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<div class="rts-module-legend ratio" id="title-video" style="width:100.0%;">
De nombreux châteaux suisses coûtent très chers à l'entretien, d'où la difficulté de trouver des acheteurs.
<span class="broadcast-name">19h30 /</span>
<span class="duration">4 min. /</span>
<span class="broadcast-date">dimanche à 19:30</span>
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<div class="rts-module-infosport-main-intro">
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De nombreux châteaux sont mis en vente partout en Suisse, bien
souvent car ils sont trop onéreux à entretenir. Mais ces ventes
représentent-elles un danger pour le patrimoine, ou au contraire
sont-elles une chance?
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<div class="rts-module-infosport-body">
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<div class="inner-module">
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<p>Les paysages suisses sont jalonnés d'environ 1500 châteaux. Un
patrimoine constitutif de l'histoire du pays mais dont l'entretien
représente un vrai défi et aujourd'hui. C'est bien souvent dans les
annonces immobilières qu'on retrouve ces bâtiments historiques.</p>
<p>C'est le cas du château d'Autigny dans la campagne fribourgeoise. Il y
a 26 ans, ses propriétaires, Hans et Elisabeth Jecklin, en tombent
amoureux. C'est alors une ruine, totalement laissée à l'abandon par son
précédent propriétaire. "Les plafonds étaient abîmés", détaille Hans
Jecklin, "les planches pendaient, on devait marcher sur les poutres pour
ne pas tomber à l'étage inférieur. Il n'y avait pas de chauffage, pas
d'eau, pas de conduite électrique, rien."</p>
<h3>Six millions pour que le château retrouve sa splendeur</h3>
<p>Le couple investit 6 millions pour redonner sa splendeur à leur
château. Le chantier leur permet d'amener tout le confort moderne à la
bâtisse tout en préservant les chefs d'œuvre historiques qu'elle
renferme, parmi lesquels des plafonds peints très riches, typiques du
XVIIe.</p>
<p>Pendant une vingtaine d'années, ils s'appliquent à faire vivre leur
château en l'ouvrant à la population de la région pour des concerts ou
des cours de méditation. Mais aujourd'hui, entretenir la bâtisse et son
jardin est devenu trop lourd, ils sont retournés à Zurich, et cela fait 4
ans que leur château est sur le marché. "Nous nous sommes rendus compte
qu'avec cette transformation de la maison, nous avons fait un don
culturel à la commune et au canton", admet Hans Jecklin. "Ce sont des
investissements qu'on ne va jamais récupérer." </p>
<blockquote class="rts-module-richtext quote faced">
<div class="face">
<div class="content-image">
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<img class="rts-module-image" data-src="http://www.suissemagazine.com//www.rts.ch/2019/10/06/11/45/10762501.image" src="https://www.rts.ch/2019/10/06/11/45/10762501.image?w=100&h=100" data-hash="15921688879275351" alt="Hans Jecklin, qui veut vendre le château d'Autigny (FR)." title="Hans Jecklin, qui veut vendre le château d'Autigny (FR). [RTS]" style="" />
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<p class="pquote">Nous nous sommes rendus compte qu'avec cette
transformation de la maison, nous avons fait un don culturel à la
commune et au canton</p>
<p>
<footer>Hans et Elisabeth Jecklin, propriétaires du château d'Autigny</footer>
</p>
</blockquote>
<h3>Un marché particulier</h3>
<p>Le château d'Autigny est mis en vente pour 3,9 millions, bien loin
des 6 millions investis. Mais si ces ventes peuvent prendre du temps, le
marché est bien réel. Récemment, le château de Bavois, estimé à 18
millions, a été vendu aux enchères. Le spectaculaire château de
Hauteville, au prix affiché de 50 millions, a été cédé à une université
américaine.</p>
<p>Des transactions particulières pour les agences immobilières aussi.
Chez Cardis Sothebys, l'agence en charge de la vente d'Autigny, des
courtiers sont formés spécialement pour ce type de marché. "Il est
important pour nos courtiers de maîtriser ce segment de marché qui est
vraiment très particulier", détaille Alexandre Baechler, membre de la
direction de Cardis Immobilier. "Cela passe par une connaissance
approfondie du tissu économique de la région, mais aussi une approche
des potentiels acquéreurs avec un service 5 étoiles."</p>
<blockquote class="rts-module-richtext quote faced">
<div class="face">
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<p class="pquote">Beaucoup de Suisses s'intéressent à ces châteaux notamment pour la partie historique, pour préserver le patrimoine</p>
<p>
<footer>Alexandre Baechler, membre de la direction de Cardis Immobilier</footer>
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</blockquote>
<p>Si l'offre reste actuellement supérieure à la demande, le spécialiste
confirme aussi l'intérêt pour ce type de biens. "On a l'idée reçue que
seuls les étrangers peuvent acquérir ce type d'objets. A contrario,
beaucoup de Suisses s'intéressent à ces châteaux, notamment pour la
partie historique, pour préserver le patrimoine et mettre sa pierre à
l'édifice du patrimoine local."</p>
<h3>Un phénomène qui existe depuis longtemps</h3>
<p>Que ce soit à des étranger ou des locaux, pour Patrimoine suisse,
mettre en vente des bâtiments historiques n'est pas une tendance
inquiétante, bien au contraire. "C'est un phénomène qui existe depuis
toujours", relativise Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise
de Patrimoine suisse. "On se souvient qu'au XVIIIe siècle, même leurs
Excellences de Berne encourageaient la vente des châteaux parce qu'elles
prélevaient au passage des taxes assez élevées."
</p>
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<img class="rts-module-image" data-src="http://www.suissemagazine.com//www.rts.ch/2019/10/06/11/52/10762505.image" src="https://www.rts.ch/2019/10/06/11/52/10762505.image?w=100&h=100" data-hash="15921688879326109" alt="Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse" title="Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse [RTS]" style="" />
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<p class="pquote">C'est un phénomène qui existe depuis toujours</p>
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<footer>Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse</footer>
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<p>Pour la spécialiste, ces ventes pourraient même représenter une
aubaine pour la sauvegarde des bâtiments en permettant des rénovations
hors de portée pour le propriétaire précédent. "Aujourd'hui s'il y a des
ventes, ça se fait dans les règles de l'art parce qu'en général les
châteaux sont protégés. Ils ont en général une note 1 ou 2, ce qui
signifie qu'ils sont d'importance nationale ou régionale. Par exemple,
si on veut changer les volets et qu'ils étaient en bois initialement, on
n'a pas le droit de les remplacer par des volets en plastique."</p>
<h3>Ouvrir les châteaux à la population</h3>
<p>Autre enjeu de ces ventes, l'accessibilité pour le public. Récemment,
par souci d'économies, le canton de Berne a mis sur le marché plusieurs
de ses châteaux, parmi lesquels celui de Berthoud, emblématique dans la
région. Une annonce qui a provoqué un tollé dans la population, qui
craignait d'y perdre l'accès. Finalement, une fondation a été créée pour
gérer le bâtiment.</p>
<p>"Il était important pour nous d'ouvrir le site à la population",
souligne Urs Weber, directeur de cette fondation, "nous ne voulions donc
pas d'investisseur privé, mais vraiment pouvoir l'ouvrir à tout un
chacun dans un concept de château pour tous."</p>
<p>Un immense chantier a été lancé pour transformer ce qui étaient le
tribunal et la prison du canton en un musée, des salles de réception, et
une auberge de jeunesse de 115 lits. "Les travaux sont faits de manière
à respecter la structure existante et de manière réversible", rassure
Hans-Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses .
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<blockquote class="rts-module-richtext quote faced">
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<img class="rts-module-image" data-src="http://www.suissemagazine.com//www.rts.ch/2019/10/06/11/56/10762508.image" src="https://www.rts.ch/2019/10/06/11/56/10762508.image?w=100&h=100" data-hash="15921688879347685" alt="Hans Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses." title="Hans Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses. [RTS]" style="" />
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<p class="pquote">Les clients de l'auberge de jeunesse auront la possibilité de visiter une partie du musée toute la nuit</p>
<p>
<footer>Hans Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses</footer>
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</blockquote>
<p>Dès le printemps prochain, l'objectif est d'attirer les habitants de
la région avec le restaurant ou la location de salles pour des mariages,
des baptêmes ou des événements d'entreprise. Mais aussi d'attirer les
touristes avec une offre particulière : "Les clients de l'auberge de
jeunesse auront la possibilité de visiter une partie du musée toute la
nuit", détaille Hans-Urs Häfeli. "Comme ça ils pourront vraiment vivre
l'expérience d'une nuit au musée."</p>
<p>Avec cette nouvelle offre, l'association espère redynamiser le
tourisme dans toute la région de l'Emmental, mais aussi avoir trouvé la
solution financière pour assurer une deuxième vie au château de
Berthoud.<strong><br /></strong>Les Jecklin rêvent quant à eux d'une
famille nombreuse ou d'un amoureux de la musique pour continuer à faire
vivre leur demeure d'Autigny. Ils ne sont pas pressés, ils attendent la
perle rare.</p>
<p>Céline Brichet</p>
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<div class="inner-module">
<p class="date">
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Publié dimanche à 21:38
</span><span class="tirait"> - </span><span class="modified"> Modifié dimanche à 22:12
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